Intervenant lors de cette réunion, M. Benkirane a relevé que les mesures prévues par cette stratégie couvrent les différents aspects de la question de la lutte contre la corruption, notamment la mise à niveau de l'aspect institutionnel et juridique, l'activation de la dimension prévention et répression, le renforcement de l'aspect éducation et sensibilisation, indique un communiqué du département du Chef de gouvernement. M. Benkirane a affirmé, à cette occasion, la nécessité d'accorder la priorité aux mesures effectives et à fort impact sur les secteurs les plus exposés à la corruption et qui sont concernés le plus par les griefs d'insatisfaction des citoyens. Le Chef du gouvernement a appelé à accorder une importance particulière aux instruments du suivi de l'exécution de la stratégie, tant au niveau du comité de pilotage, qu'il importe d'encadrer juridiquement, qu'au niveau du comité technique chargé du suivi et de l'assistance à l'exécution des projets de la stratégie, qu'il importe aussi de renforcer en termes d'expertise et de moyens nécessaires à l'accomplissement de ses missions. Il a aussi rappelé le commun accord au sein de la commission sur les secteurs prioritaires les plus exposés à la corruption et les mesures pratiques et à effet direct et immédiat dans la lutte contre la corruption en vertu d'un premier plan d'action précisant les mesures envisagées, la partie chargée de chaque mesure, le calendrier, le coût, les indices d'efficience et une évaluation périodique des réalisations. Le Chef du gouvernement a également rappelé la précédente réunion restreinte du 29 juillet dernier consacrée à la présentation par chaque secteur des projets prioritaires qu'il envisage exécuter, les dates de chaque projet, ses objectifs et les résultats attendus, les indices de son suivi et son évaluation, ainsi que les ressources nécessaires à sa réalisation. M. Benkirane a souligné que cette 2eme réunion de la commission est consacrée à l'adoption du projet de la stratégie nationale de lutte contre la corruption dans sa version finale après révisions. Le Maroc dispose désormais de suffisamment de références en matière de statistiques et d'études sur la corruption, a-t-il dit, soulignant que l'important consiste à identifier les meilleurs moyens et les démarches les plus efficaces pour la lutte contre ce fléau. Il est désormais pressant de lancer les mesures pratiques nécessaires pour aller de l'avant dans ce chantier d'envergure impliquant diverses politiques publiques, et mettre en exécution les projets prévus par la stratégie nationale de lutte contre la corruption, a-t-il insisté. Les membres de la commission ont suivi une présentation détaillée du ministre délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, portant sur les différents programmes et axes de cette stratégie qui a pour finalité d'assurer de meilleurs services aux citoyens, la consécration de l'administration électronique, la transparence, l'accès à l'information, la bonne gouvernance au sein de la fonction publique, le contrôle et répression, une meilleure gestion des appels d'offres publics, ainsi que la promotion de la transparence auprès des opérateurs économiques privés et de la communication. Des représentants de différents départements ministériels, d'administrations publiques et d'instances concernées, ont présenté, pour leur part, les projets prioritaires programmés au titre de l'exercice 2016 par leur établissement respectifs. Les membres de la commission ont également pris connaissance des divers instruments de bonne gouvernance et de suivi prévus. Ont pris part à cette réunion le ministre de la justice et des libertés, le ministre de l'éducation nationale et de la formation professionnelles, le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, le ministre de la santé, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, le ministre de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire national, le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, le ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance, le ministre délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, le ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale, la ministre déléguée auprès du ministre de l'enseignement supérieur, le haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, le commandant en second de la gendarmerie royale, le président de l'Instance centrale de prévention de la corruption, le président de l'unité de traitement des informations financières, le président de Transparency Maroc, en plus de représentants de représentants de divers secteurs concernés. La commission avait tenu sa première réunion le 22 janvier dernier pour examiner la première mouture de cette stratégie. Le document présenté compte 239 projets et mesures répertoriés en 10 secteurs avec une mise en application qui s'étend sur dix ans.