A l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées proclamée par les Nations-Unies en 1992 et qui a lieu chaque année le 3 décembre, l'association « Espoir Maroc » organise le premier concours de projets innovants pour l'intégration et l'insertion des personnes en situation de handicap dans le milieu professionnel au Maroc. Cette initiative, lancée jeudi, est ouverte à tout porteur de projet innovant en lien avec le handicap, à titre individuel ou membre d'une équipe pluridisciplinaire. Ce concours vise à insuffler un nouvel élan à la question du handicap au Maroc et à identifier et récompenser tout projet innovant, susceptible de favoriser l'insertion des personnes en situation de handicap dans le milieu professionnel, souligne un communiqué de l'association « Espoir Maroc ». Le concours se déroulera ainsi en trois étapes. D'abord, une première évaluation sera effectuée pour identifier si le projet s'inscrit dans le cahier des charges du concours. Si tel est le cas, des éléments complémentaires seront demandés pour compléter le dossier de candidature. Pour la seconde étape, le jury, une fois le dossier de candidature complet, sélectionnera les lauréats en fonction des autres dossiers soumis. Enfin, les lauréats présenteront leurs projets au jury avec des remises de prix prévus pour les projets sélectionnés. La qualité des projets, la capacité de développement et de mise en application dans le contexte d'usage et la potentialité économique seront pris en compte en respect avec la législation, souligne-t-on. Ce concours récompensera les projets retenus, lors de la deuxième édition du Forum d'emploi « Handicap Maroc » qui aura lieu en Septembre 2016, fait savoir l'association « Espoir Maroc ». Son objectif ultime, comme susdit, est d'aider les personnes en situation de handicap de s'intégrer davantage dans le milieu professionnel, sachant qu'elles sont, effectivement, les plus touchées par le chômage avec un taux cinq fois plus élevé que celui des personnes valides. De même, l'accès à l'emploi protégé, à l'auto-emploi, au financement et à la formation professionnelle est très limité à cause de l'état de santé de ces personnes. Pourtant, le Code du travail interdit cette discrimination. Son article 9 stipule en effet : «... Est également interdite à l'encontre des salariés, toute discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe, le handicap, la situation conjugale (...) ayant pour effet de violer ou d'altérer le principe d'égalité des chances ou de traitement sur un pied d'égalité en matière d'emploi ou d'exercice d'une profession, notamment, en ce qui concerne l'embauchage, la conduite et la répartition du travail, la formation professionnelle, le salaire, l'avancement, l'octroi des avantages sociaux, les mesures disciplinaires et le licenciement». La Constitution, elle-aussi, dans son article 34, interdit toutes sortes de discrimination à l'égard de ces personnes : «Les pouvoirs publics élaborent et mettent en œuvre des politiques destinées aux personnes et aux catégories à besoins spécifiques. À cet effet, ils veillent notamment à traiter et à prévenir la vulnérabilité de certaines catégories de femmes et de mères, des enfants et des personnes âgées, réhabiliter et intégrer dans la vie sociale et civile les handicapés physiques sensorimoteurs et mentaux et faciliter leur jouissance des droits et libertés reconnus à tous». Selon un rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), sur l'ensemble de la population, 5,12% déclarent être en situation de handicap, soit l'équivalent de 1,53 million de personnes. C +++ (En suite de l'article précédent) Mobilité dans le marché du travail Amélioration du statut professionnel de 42% de la population active La mobilité dans le marché du travail aurait amélioré le statut professionnel de 42 pc de la population active ayant contribué à cette mobilité et déclassé 34 pc, relèvent des données du Haut-Commissariat au Plan. Parmi cette population, 46 pc des "ouvriers et artisans qualifiés", 27 pc des "cadres moyens et employés" et 14 pc des "exploitants agricoles" auraient participé à cette mobilité ascendante, révèlent les résultats de l'enquête complémentaire réalisée par le HCP dans le cadre du Recensement Général de la Population et de l'Habitat de septembre 2014 (RGPH 2014) sur l'apport de l'expérience professionnelle au capital humain, récemment présentés par le Haut-Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami. En revanche, la mobilité descendante globale aurait affecté à concurrence de 74 pc la position des "ouvriers et manœuvres non qualifiés" et de 15 pc celle des "ouvriers et artisans qualifiés", ajoute-t-on de même source. S'agissant de la mobilité professionnelle intra et inter sectorielle, 715.000 personnes de 20 à 59 ans, représentant 38 pc de la population active concernée auraient connu une mobilité dans le même secteur d'activité, 52 pc dans les services, 24 pc dans l'industrie, 29 pc dans l'agriculture et 20 pc dans les BTP. Cette mobilité intra-sectorielle aurait favorisé, selon le HCP, la promotion professionnelle de 43 pc de ce segment de la population active et se serait soldée par un déclassement de 33 pc. De leur côté, près de 1,17 million (62 pc) auraient connu une mobilité professionnelle intersectorielle polarisée, à raison de 83 pc par 3 secteurs d'activité, le secteur primaire, les "services" et les "BTP", rapportent les résultats de l'HCP, notant que ladite mobilité aurait amélioré le statut socioprofessionnel de 42 pc des personnes concernées et déclassé 36 pc. Pour ce qui est de l'expérience professionnelle, en somme, sur la population active de 9,4 millions, âgée de 20 à 59 ans que comptait le Maroc en 2014, 1,9 millions ou 20 pc auraient changé de profession, au moins une fois dans leur vie professionnelle. En moyenne, chaque centaine de personnes actives âgées de 20 à 59 ans, auraient exercé 130 professions, informe le HCP, précisant que ce rapport passe de 135 parmi les "ouvriers et manœuvres non agricoles", à 128 parmi les "cadres moyens et employés" et à 115 parmi les "employeurs et cadres supérieurs". Le HCP avait consacré, dans le cadre de l'opération du Recensement Général de la Population et de l'Habitat de septembre 2014, un module du questionnaire à la mobilité professionnelle. Il consistait à recueillir les données sur la carrière professionnelle des personnes actives âgées de 20 à 59 ans, en vue d'appréhender l'impact de l'expérience professionnelle sur le capital humain. Il a concerné un échantillon de 72.000 individus tirés des ménages recensés. La qualité des projets, la capacité de développement et de mise en application dans le contexte d'usage et la potentialité économique seront pris en compte en respect avec la législation, souligne-t-on. Ce concours récompensera les projets retenus, lors de la deuxième édition du Forum d'emploi « Handicap Maroc » qui aura lieu en Septembre 2016, fait savoir l'association « Espoir Maroc ». Son objectif ultime, comme susdit, est d'aider les personnes en situation de handicap de s'intégrer davantage dans le milieu professionnel, sachant qu'elles sont, effectivement, les plus touchées par le chômage avec un taux cinq fois plus élevé que celui des personnes valides. De même, l'accès à l'emploi protégé, à l'auto-emploi, au financement et à la formation professionnelle est très limité à cause de l'état de santé de ces personnes. Pourtant, le Code du travail interdit cette discrimination. Son article 9 stipule en effet : «... Est également interdite à l'encontre des salariés, toute discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe, le handicap, la situation conjugale (...) ayant pour effet de violer ou d'altérer le principe d'égalité des chances ou de traitement sur un pied d'égalité en matière d'emploi ou d'exercice d'une profession, notamment, en ce qui concerne l'embauchage, la conduite et la répartition du travail, la formation professionnelle, le salaire, l'avancement, l'octroi des avantages sociaux, les mesures disciplinaires et le licenciement». La Constitution, elle-aussi, dans son article 34, interdit toutes sortes de discrimination à l'égard de ces personnes : «Les pouvoirs publics élaborent et mettent en œuvre des politiques destinées aux personnes et aux catégories à besoins spécifiques. À cet effet, ils veillent notamment à traiter et à prévenir la vulnérabilité de certaines catégories de femmes et de mères, des enfants et des personnes âgées, réhabiliter et intégrer dans la vie sociale et civile les handicapés physiques sensorimoteurs et mentaux et faciliter leur jouissance des droits et libertés reconnus à tous». Selon un rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), sur l'ensemble de la population, 5,12% déclarent être en situation de handicap, soit l'équivalent de 1,53 million de personnes.