A ce constat officiel s'ajoute qu'entre 20 et 25% des restaurants, snacks et fast-foods contrôlés par les services sanitaires constituent un réel danger pour la santé du consommateur. Un danger qui prend des dimensions incontournables en cette période estivale si l'on prend en considération toute cette armada de vendeurs ambulants qui sillonnent les plages et les lieux de forte affluence pour écouler sandwichs et rafraichîssements sans se soucier ni des conditions d'hygiène ni de la conformité des produits qu'ils vendent aux normes sanitaires. Et l'on sait, d'ailleurs, que les risques sont beaucoup plus importants durant la période estivale où la propagation de microbes responsables des intoxications alimentaires étant particulièrement active. Un sujet de forte préoccupation pour la santé publique et pour les autorités sanitaires, qui ont mis les moyens et les outils en termes de sensibilisation, de prévention et d'éducation aux normes d'hygiène et d'une alimentation saine. Aujourd'hui, la commission scientifique, mise en place il y a quelques années et dont la mission est d'évaluer les risques des produits alimentaires sur la santé humaine, capitalise sur un travail en profondeur qui a déjà commencé à donner ses fruits dans le cadre d'un partenariat fécond avec les autorités publiques, les divers acteurs et intervenants dans la chaîne alimentaire, les associations de protection des consommateurs et la société civile. Un travail de veille permanant qui fait que ce sont des milliers d'échantillons facteurs d'intoxications qui sont analysés annuellement à travers le réseau des laboratoires de santé. Des équipes dédiées sont mobilisées et dont on mesure l'énorme effort consenti en termes de temps de travail, de suivi et de prise en charge clinique des victimes d'intoxications alimentaires. Sachant pertinemment que les intoxications dues aux aliments impropres à la consommation, sont aujourd'hui très répandues de par le monde et qu'outre les souffrances qu'elles entraînent, leur coût est exorbitant pour la santé et pour l'économie de façon générale. Consciente de ces retombées, une bonne frange de la population se montre, aujourd'hui, de plus en plus préoccupée par les questions de santé et de qualité des aliments. Ce changement de comportement, outre qu'il met en avant l'importance de la sécurité sanitaire des aliments, a induit une réactivité des pouvoirs publics à travers l'actualisation des règlements et la mise en place de normes plus strictes concernant la sécurité des denrées alimentaires. En témoignent toutes ces compagnes de sensibilisation à travers les média écrits et audiovisuels, de même que les campagnes d'envergure menées sur le terrain par les autorités sanitaires et par les services de contrôle relevant des wilayas et préfectures à travers tout le territoire national et qui nous renseignent de façon récurrente sur les saisies d'importantes quantités de produits alimentaires impropres à la consommation. L'objectif à travers le dispositif mis en place, conformément aux principes de précaution et de traçabilité, en partenariat avec l'ensemble des acteurs et intervenants (autorités publiques, opérateurs privés, société civile,...) est de faire évoluer les comportements, de valoriser un mode de vie, de production et de consommation favorables à la santé de l'homme et de son environnement. C'est dire que le maillon de la chaîne est, bien entendu, le consommateur et c'est à lui qu'il revient de faire la part des choses, qu'il sache qu'il est en droit d'exiger qualité et sécurité du produit qu'il paie. De se convaincre, en fin de compte, qu'à une problématique complexe répond un comportement vigilant, conscient des dangers qu'il peut subir, capable de transmettre les bonnes pratiques en matière de consommation et d'une alimentation saine.