Suite aux accusations de la justice américaine, l'Afrique du Sud a reconnu, dimanche 31 mai 2015, un versement de 10 millions de dollars en 2008 à l'organisation internationale, après l'obtention du Mondial 2010. Pretoria a toutefois nié que cette somme ait servi de pots-de-vin, comme le soupçonne la justice américaine dans le cadre de son enquête sur des faits de corruption s'étalant sur plus de vingt-quatre ans. Selon le président de la Fédération sud-africaine (SAFA) à l'époque, Danny Jordaan, cet argent a été déduit des 100 millions de dollars versés par la FIFA pour l'organisation de la première Coupe du monde en terre africaine, et était destiné à un fonds de développement de la Concacaf (Confédération d'Amérique du Nord, centrale et Caraïbes). « Comment aurions-nous pu payer un pot-de-vin pour des voix quatre ans après avoir été choisis? », s'est défendu M. Jordaan. L'acte d'accusation de la justice américaine publié mercredi soupçonne pourtant le Trinidadien Jack Warner, alors président de la Concacaf, d'avoir empoché cette manne en échange de trois voix en faveur de l'Afrique du Sud lors du vote pour l'attribution du Mondial 2010. Cet aveu met la FIFA au pied du mur vis-à-vis du Royaume du Maroc et si ces pots-de-vin se confirment, elle doit rembourser le Maroc les frais de sa campagne. A signaler que le Maroc a présenté sa candidature pour l'organisation de la Coupe du monde de 1994, 1998 et 2010. Pour ce dernier Mondial, qui a été réservé pour l'Afrique, le Maroc a fait des efforts réels pour se doter d'une infrastructure sportive afin d'accueillir cet évènement. Il avait de grandes chances de l'emporter si ce n'est ces manigances qui ont fauché le jeu. La balle est dans le camp de la FRMF et le Gouvernement marocain qui doivent gagner cette bataille pour soigner notre image.