Plus cher, encore plus cher, toujours plus cher, ainsi va le coût de la vie sous le gouvernement Benkirane. Le pouvoir d'achat des citoyens se réduit comme une peau de chagrin, mais tel est, semble-t-il, le dernier souci de Benkirane et compagnie, plus attaché à l'équilibre des comptes qu'au bien-être des citoyens. La facture alimentaire s'alourdit, alors que le panier de la ménagère subit une cure forcée d'amaigrissement. Le Haut commissariat au plan (HCP) vient de publier sa note d'information sur l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) du mois d'avril. Il en ressort une hausse de cet Indice de 0,2% par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat des hausses de l'indice des produits alimentaires de 0,2% et de l'indice des produits non alimentaires de 0,1%, explique le document du HCP parvenu à l'Opinion. Les hausses des produits alimentaires observées entre mars et avril 2015 concernent principalement les «fruits» avec 7,4%, les « poissons et fruits de mer » avec 2,3% et les « viandes » avec 1,0%. En revanche, les prix des produits alimentaires ont diminué de 3,5% pour les «légumes», ceux du « café, thé et cacao » de 1,1% et ceux des « lait, fromage et œufs » de 0,6%. Le HCP relève que les hausses les plus importantes de l'IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima avec 1,2%, à Marrakech et Beni-Mellal avec 0,8%, à Guelmim avec 0,6% et à Tétouan et Settat avec 0,4%. En revanche, des baisses ont été enregistrées à Kénitra avec 0,3%, à Oujda, Meknès et Tanger avec 0,2% et à Agadir et Rabat avec 0,1%. Comparé au même mois de l'année précédente, l'indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,7% au cours du mois d'avril 2015 conséquence de la hausse de l'indice des produits alimentaires de 2,5% et de celui des produits non alimentaires de 1,0%. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d'une baisse de 3,1% dans le «transport» à une hausse de 4,9% dans le «logement, eau et électricité ». Dans ces conditions, l'indicateur d'inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d'avril 2015 une hausse de 0,3% par rapport au mois de mars 2015 et de 1,4% par rapport au mois d‘avril 2014. Avec cette hausse des prix de produits de large consommation, le pouvoir d'achat des Marocains, déjà abîmé, se détériorera, c'est sûr, davantage. Une récente enquête de conjoncture du HCP auprès des ménages fait ressortir, en effet, que les Marocains s'inquiètent de la hausse des prix des produits alimentaires. 87,8% des ménages estiment que les prix des produits alimentaires ont augmenté durant les douze derniers mois, 11,6 % jugent qu'ils ont stagné et 0,6 % croient qu'ils ont baissé. S'agissant des perspectives d'évolution des prix des produits alimentaires, 78,7% des ménages pensent qu'ils continueront à augmenter dans le futur contre 19,8% qui prévoient leur stagnation et 1,5% leur baisse.