La sélection nationale du beach soccer rentre au pays sur la pointe des pieds et en rasant les murs après sa participation en Coupe d'Afrique disputée aux Seychelles. Et ce n'est pas la première fois que les poulains de Mustapha El Haddaoui reviennent au bercail bredouilles. Pourquoi diable cette équipe n'arrive pas à décoller alors qu'elle a gardé le même coach depuis des lustres ? Pourquoi participer à un tournoi majeur où le drapeau du pays est engagé alors même qu'il n'y a pas de championnat national en beach soccer digne de ce nom ? Le moment n'est-il pas venu pour que le sélectionneur rende des comptes et par ricochet le tablier? Des questions qui vont rester sans réponse du moment que Mustapha El Haddaoui semble bénéficier d'une confiance sans faille de l'actuel bureau fédéral comme de ses prédécesseurs et de la bienveillance d'une certaine presse qui lui est totalement acquise; comme s'il n'y a que lui qui maîtrise les ficelles du foot sur sable blanc. On a souvent évoqué le manque de moyens, le temps très court en matière de préparation, le sable mazouté de Aïn Diab ou d'El Jadida qui empêchent les joueurs d'exprimer leur talent et qui leur foutent «l'ma f'rkabi», afin de trouver des prétextes fallacieux aux multiples raclées subies par cette sélection. Que va-t-on trouver comme excuse pour expliquer la raclée magistrale subie aux Seychelles ? Le Maroc est baigné par deux façades maritimes. Si on n'est même pas fichus de dégoter des «aqdam dahabya» qui tapent dans un ballon sur un sable chaud et concocter un championnat alors que des milliers de gamins taquinent le ballon à longueur de journée comme ce n'est plus permis, c'est que la planète a changé de logique. Faouzi Lekjaâ a avoué récemment qu'il n'a pas donné trop d'importance au football féminin et qu'il va en faire l'une de ses priorités. Pourvu qu'il en fasse de même pour le beach soccer masculin pour que cette discipline ne soit plus un loisir ou un passe-temps, comme le feraient ceux qui se découvrent un talent de jogger chaque Ramadan et courent en fin d'après-midi «bache ijibou l'mghorb». En attendant des joueurs meilleurs et d'autres joutes sur des plages paradisiaques plus enchanteresses les unes que les autres, Mustapha El Haddaoui va retrouver les plateaux télés, dont il est un «bon client», un milieu dans lequel il excelle par ailleurs. Messieurs, votre bilan est des plus lourds, et ma foi, si un bilan est lourd, il faut le déposer. C'est aussi simple que ça...