Le Maroc condamne fortement "toutes les formes de violence sexuelles, y compris en période de conflit", et les considère comme "méthodes et pratiques barbares" qui constituent une violation "grave du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'Homme", a affirmé mercredi à New York, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale. Le Maroc "condamne fortement toutes les formes de violence sexuelles, y compris en période de conflit, et les considère comme méthodes et pratiques barbares, brutales et inhumaines, ayant des conséquences graves sur le processus de l'instauration d'une paix et réconciliation durables", a dit M. Hilale devant le Conseil de sécurité de l'ONU réuni dans le cadre d'un débat sur les "violences sexuelles dans les conflits". La "violence sexuelle, ainsi que les menaces de tels actes ou les incitations à les commettre, constituent une violation grave du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'Homme, et une infraction gravissime aux Conventions de Genève", a poursuivi M. Hilale. La prévention et la lutte contre les violences sexuelles "ne peuvent être efficientes que par une démarche qui prend en compte la complexité des causes du problème ainsi que les intérêts et les besoins des personnes concernées", a-t-il préconisé. Pour l'ambassadeur, des "mesures fermes doivent être prises, d'urgence, en matière de reddition des comptes", contre tous ceux qui continuent d'agir au mépris du droit international et des normes de protection des civils, particulièrement les femmes et les enfants. Il incombe, dès lors, a-t-il dit, aux "parties aux conflits armés de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection des populations civiles, de pourvoir à leurs besoins essentiels, en prêtant spécialement attention aux besoins des civils particulièrement vulnérables, notamment les femmes et les enfants, et ce, en conformité aux obligations que leur imposent le droit international humanitaire, les droits de l'Homme et le droit des réfugiés". Les "groupes armés non-étatiques représentent incontestablement un défi majeur de par leur responsabilité dans la plupart des conflits armés récents et leur implication dans des atrocités et des massacres de civils", a-t-il fait observer. Pour M. Hilale, les "femmes jouent un rôle clé dans la réparation du tissu social des pays qui sortent d'un conflit. Elles doivent participer pleinement, effectivement et sur un pied d'égalité à toutes les étapes des processus de paix. Leur marginalisation risque de retarder ou d'entraver l'instauration d'une paix durable et de bonnes conditions de sécurité, ainsi que la réconciliation". Les stratégies nationales de protection des femmes et des filles demeurent tributaires des mesures de renforcement des capacités des Gouvernements et de la disponibilité des ressources matérielles, financières et humaines, permettant de garantir leur pérennité, émancipation et indépendance, a-t-il dit, d'où, l'importance d'une réponse prompte et généreuse à l'appel du Secrétaire Général dans son rapport, invitant les donateurs à répondre aux besoins de financement pour la mise en œuvre des plans d'actions et programmes nationaux, ainsi qu'au soutien des initiatives de la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit, a conclu l'ambassadeur