Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l'Eau, l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) a organisé, le mercredi 25 mars 2015 à Kénitra, une cérémonie officielle de lancement d'une campagne de communication et de sensibilisation portant sur l'eau et l'assainissement. Une célébration placée cette année 2015 sous le thème « Eau et développement durable » pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la relation entre le développement durable et la gestion des ressources en eau. A cette occasion, Dr Asma Elkasmi, Directrice de la Coopération et de la Communication à l'ONEE, aborde l'importance de cette manifestation, la coopération et le partenariat dans ce secteur. L'Opinion : Que représente pour vous la Journée mondiale de l'eau ? Dr Asma Ekasmi : C'est un événement majeur que la communauté de l'eau à l'échelle internationale, dont le Maroc fait partie, considère comme une excellente opportunité pour pouvoir sensibiliser surtout le grand public sur l'importance de première matière vitale, même si en réalité toutes les journées de l'année sont celles de l'eau. Mais symboliquement, cette année permet de s'arrêter pendant un moment d'expliquer aux enfants, écoliers et jeunes ce que veut dire la préservation des ressources en eau, la possibilité d'une gestion intégrée de l'eau. C'est-à-dire de pouvoir parler du cycle de l'eau mais aussi de pouvoir mobiliser tous les partenaires qui sont actifs dans la protection de cette richesse. L'Opinion : Dans cette perspective, quelle analyse faites-vous en matière de protection et de production d'eau potable au Maroc ? Dr Asma Ekasmi : Il faut dire que depuis les années 60, le Maroc a entrepris une politique de l'eau qui porte aujourd'hui ses fruits. L'accès en eau potable est généralisé en milieu urbain. Il y a eu également un progrès extraordinaire en matière d'alimentation en eau potable dans le milieu rural. Nous sommes passés de 14 % en 1995 à plus 94 % aujourd'hui. Ce qui est un bon spectaculaire et nous continuons sur cette lancée. Nous sommes également très avancés dans le domaine de l'assainissement à travers le programme national, en la matière, dans lequel l'Office est un acteur majeur et important pour pouvoir préserver nos ressources mais aussi envisager, dans le futur, la réutilisation des eaux usées. L'Opinion : Qu'en est-il du partenariat avec les organismes internationaux dans ce secteur ? Dr Asma Ekasmi : Notre établissement a toujours développé une stratégie à l'échelle nationale et internationale qui porte sur plusieurs volets dont l'expertise et le partage du savoir-faire. Dans cette optique, nous travaillons avec plusieurs opérateurs du nord qui opèrent dans les mêmes secteurs à savoir l'eau potable et l'assainissement afin de pouvoir renforcer nos capacités. Aujourd'hui, nous exportons notre expertise à l'échelle africaine à travers la coopération Sud-Sud car nous avons des projets de partenariat avec la plupart des pays frères et amis des pays au sud du Sahara. L'Opinion : Justement, quelle place occupe l'Afrique dans ce partenariat ? Dr Asma Ekasmi : Le partenariat entre l'Office et les organismes africains opérant dans le secteur de l'eau est très développé. Pour nous, c'est une priorité notamment à travers notre institut d'étude et d'assainissement de l'eau où nous avons de programmes réguliers par rapport à la formation. Nous recevons plus de 50 à 60 cadres, en moyenne, pour la formation au cours de laquelle toutes les questions de la thématique de l'eau sont étudiées dont la gestion de la qualité de l'eau, les fuites d'eau. Nous avons également des programmes d'expertise pour lesquels nous intervenons à la demande des pays amis en Afrique à la résolution des problèmes de l'eau. D'ailleurs, nous sommes engagés pour la distribution de l'eau au Cameroun dans 104 villes et centres sur l'ensemble du territoire à travers une succursale dédiée à cet effet.