Les festivités organisées à l'occasion de la journée internationale se suivent sans forcément se ressembler. Le 21 de ce mois, la femme marocaine expatriée a été le sujet d'une célébration à Montréal dans le cadre enchanteur de la maison culturelle marocaine, Dar AL Maghrib. Initiée par le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC), l'événement s'est voulu un regard sur la situation des femmes issues de l'immigration marocaine et leur contribution à la société canadienne et ce en présence de la fine crème de la diaspora marocaine, quelques 120 personnes dont « des intervenantes choisies suivant la thématique du jour» comme nous l'a déclaré M. Abdelaadim El Hanchi, président du FCMRC, en plus de présidentes d'associations telles que President & Founder at ARGANA, de la directrice de l'Association des Industriel d'Anjou Association des femmes maroco-canadiennes, de la Cofondatrice de Mémoires et dialogues, de la Présidente de Leader sans frontière , d'agentes de liaison entre le Maroc et les Marocains, de la Directrice de GARDA Ressources Humaines ( une grande firme internationale, entre autres). Placé sous le thème : « Célébrons les femmes issues de l'immigration marocaine et leurs contributions à l'avancement de la société canadienne » l'après-midi causerie s'est démarqué par la présence d'invitées de choix telles que Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, qui s'est prononcée à cette occasion pour souligner l'importance de la question de l'immigration dans la politique Canada et la valorisation de la diversité culturelle comme moyen efficace contre le déracinement dans la société d'accueil. Mme Chekrouni a par ailleurs rappelé les causes de l'exclusion et de la marginalisation des immigrants, heurtés dès leur arrivée au Canada au problème de la reconnaissance des diplômes et aux ordres professionnels, obstacle que de nouveaux arrivants ont pu surmonter grâce à un long et dur labeur. Par ailleurs, une invitée non moins distinguée, Mme la ministre de l'Immigration, de la diversité et de l'Inclusion, Katlheen Weil, a appelé à la réflexion à la manière de créer une société diversifiée qui profiterait à tout le monde au Canada et a annoncé le plan d'action pour accompagner les femmes immigrantes dans la recherche de l'emploi. Elle a rappelé le succès du programme de l'Expérience Québécoise (PEQ), un programme qui vise à retenir les talents stratégiques au Québec et qui s'adresse aux candidats qui connaissent bien la société québécoise, qui sont jeunes, parlent plusieurs langues et constituent une valeur ajoutée à la société d'accueil. Pour sa part, Mme Nadia Ghazzali, rectrice de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), intervenante qui a volé la vedette grâce au récit de son parcours de combattante raconté avec humour et espièglerie, nous a confié, en marge de la célébration, que sa présence à cette rencontre est motivée par le désir de célébrer la contribution de la femme marocaine immigrante au Canada et donner des exemples de réussite et de persévérance parmi ces femmes et véhiculer une image plus positive de l'expatriée musulmane et arabe ; le but etant aussi de montrer qu'elles sont capables de s'intégrer dans la société canadienne. Le panel de discussion qui a suivi a été un moment aussi fort et lourd d'émotions à travers le témoignage de cinq femmes à l'acheminement professionnel atypique. Intervenant pour exposer leur propre expérience de l'immigration, elles portaient le même message stimulateur et optimiste. Si leur parcours, pour toutes semé d'embûches est différent les unes des autres, leur ferveur et attachement à une cause tenace et profondément ancrée dans leur esprit est la même. Elles ont généreusement partagé leur propre expérience et la manière dont elles s'étaient prises pour s'intégrer, et la même clé du succès revenait dans la bouche de ces dames au destin singulier : compétences, persévérance, réseautage tisser autour d'elles. Elles avaient en commun le retour aux bancs de l'université pour pouvoir faire reconnaitre leurs diplômes, croire en leurs possibilités, dans un no man's land : « Il faut être ouvert, soutenait l'une des intervenantes, croire en son rêve, persévérer et continuer car il y a toujours une porte qui s'ouvre quelque part, motivée par la passion. »