A 14h45, il y avait 25.000 spectateurs au grand Stade de Tanger. A 15h00, il y en avait 35.000. Cinq minutes plus tard, il y en avait quarante mille le même chiffre d'affluence que le stade Mohammed V de Casablanca avec Raja-MAT. Un record qui montre bien que les Tangérois sont des « mordus » de football qui rêvent d'avoir une grande équipe. Maintenant, l'IRT n'est ni le Raja, ni le WAC et ni le MAT qui sont des clubs professionnels toujours à la course pour le titre national. Recevant une modeste formation de l'Olympique Dchira, les hommes de l'entraineur Amine Benhachem s'attendaient à une large victoire. Bien que préparés physiquement, moralement et tactiquement, ils n'ont pu vaincre qu'avec beaucoup de difficultés. Encore une fois, la pression leur a joué un mauvais tour. A vrai dire, la préparation psychologique est le point qui manque à l'effectif. Un psychiatre à l'IRT, pourquoi pas ? Avec deux nouvelles recrues Melhaoui et Ouchrif, des joueurs avec une bonne expérience en première division avec le KACM, les Tangérois étaient au complet pour vaincre et convaincre. Le score de 2-1 ne reflète aucunement la physionomie de la partie qui était dominée de bout en bout par les Tangérois. Trois occasions de but étaient ratées aux 39ème, 42ème, 44ème but respectivement par Adil Mrabet, Koroma, Badr Z aki. Le 3-0 aurait été un résultat logique. En deuxième mi-temps, la rentrée de Hamoudane a donné plus de fraicheur à la ligne d'attaque. A la 55ème mn, le même Hamoudane était fauché à l'intérieur de la surface de réparation. Le pénalty indiscutable fut transformé par Adil Mrabet. Les visiteurs, qui avaient une défense infranchissable, ouvraient le jeu à la recherche de l'égalisation. Des deux côtés, les deux goals étaient sollicités. Dix minutes plus tard, un pénalty en faveur de l'Olympique Dchira aurait été le but égalisateur si l'avant-centre n'avait raté le tir. A la 82ème mn, Amych marquait le second but donnant la joie aux milliers de supporters. Le 2-0 semblait le résultat définitif. Alors que l'on jouait les prolongations de cinq minutes pour les arrêts de jeu, un cafouillage permettait à Agnaou un ex de l'IRT de réduire le score. Victoire méritée d'une équipe tangéroise qui a déjà un « pied » chez les grands du football professionnel national avec une différence de douze points sur le second du classement. Le public était merveilleux mais les torches enflammées donnaient plus de peur que de mal. Parfois le grand Stade de Tanger paraissait un enfer avec les mille feux. Il est bien dommage que le nouveau gazon soit endommagé dans tous les côtés. Encourager le club de cette manière est une attitude peu exemplaire qui donne beaucoup à réfléchir.