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Chabab Atlas Khenifra/ On ne badine pas avec la discipline ! / Résiliation des contrats de Mahattane et Jyied pour avoir refusé de porter le maillot de réservistes
Le talent autorise-t-il bien des comportements, et, dans l'affirmative, jusqu'à quelles limites du permis et du tolérable dans une société civilisée qui entend reposer ses règles de vie et de bien séances sur des vertus hautement morales ? Il est certain qu'en matière de conduite, les joueurs du Chabab Atlas Khénifra Mahattane et Jyied en font qu'à leur tête pour répondre à des pulsions de mauvais comportement qui démangent furieusement. Alors les dérapages irresponsables et incontrôlés d'avoir refusé de se soumettre à la décision de leur entraineur Kamal Zouaghi de les avoir assignés à prendre place dans le banc des réservistes au cours du match qui a opposé le CAK au Raja de Casablanca pour le compte de la 15ème journée du championnat d'Elite. Bien plus grave encore, les deux joueurs ont refusé de porter le maillot du club. Avant de quitter les vestiaires pour aller suivre le match ensemble dans les gradins du complexe sportif Mohammed V au grand désarroi du staff technique, des joueurs et des dirigeants indignés par ce comportement incompréhensible, inadmissible voire même scandaleux. A terme, si l'on ose dire, on ne sait trop ce que le football retiendra de ces hypernerveux tant leurs éclats dans le scandale recouvrent leurs « exploits » sur la pelouse. S'il y a exploits. Le président Brahim Ouaâba a aussitôt réagit de concert avec son équipe dirigeante, à l'issue d'une réunion expresse, pour prendre la décision qui s'impose : La résiliation des contrats des deux joueurs insoumis avec effet immédiat. Sévèrement sanctionnés par leur club, leur carrière risque d'être sérieusement écourtée. Car les « repreneurs » ne vont sûrement pas se bousculer pour s'offrir un tempérament pareil. D'ailleurs, on voit mal des clubs professionnels accepter dans leur rang de tels « gentlemans » auquel cas, il leur restera à tenter leur chance dans des clubs amateurs où l'on essaie d'implanter le football ou tout autre perdu dans le désert du football de ligue. Le sport n'a que faire de cette engeance de faux «stars » qui font plus de tort à leur discipline qu'au rare plaisir qu'elles offrent au public. Un sportif, de surcroit un jeune débutant, se doit être avant tout un exemple pour la jeunesse et servir de référence, par un comportement généreux et une attitude digne à l'ensemble de la famille sportif. Qu'un joueur se mettre à sortir des dogmes, à transgresser des lois et à bafouer des règles. C'est la vie d'une chute inexorable vers l'enfer. Il ne s'agit dès lors que d'une déchéance programmée auquel il ne reste plus que la date fatidique du baisser du rideau. Car on a le pressentiment que ce virus mortel de l'indiscipline dans les clubs prend de l'ampleur à l'image de la violence dans les stades. Encouragés hélas, le plus souvent, par le pardon des uns et l'amnistie des autres. Ce fut d'ailleurs le cas au Raja de Béni Mellal, la saison dernière, avec le comportement agressif du joueur Jabrane à l'encontre de l'un de ses amis, pour lui avoir lancé une chaise en plaine figure devant les yeux impulsifs du staff technique et des dirigeants, sous les hues du public présent à cette séance d'entrainement. Contacté dans le temps, l'un des vice-présidents aujourd'hui réélu nous avait annoncé que des sanctions allaient être prises à l'encontre de l'agresseur. Malheureusement, il n'en fut rien. L'autre club, le Chabab de Kasbat Tadla n'a pas été lui aussi épargné de cette flambée de violence interne. Quand trois joueurs, en l'occurrence (Jawad Aziz, Hicham M'hamssi et Abdel Majid Ait Zenou) se sont permis une partie de « kick-boxing » sur la pelouse du stade de la ville au cours des entrainements. Mais cette fois ci, les dirigeants Tadlaouis ont réagi et décidé la suspension des « boxeurs » en liste. Tous ces joueurs et bien d'autres qui frôlent les limitent de la discipline par un comportement aussi dégoutant que nauséabond, n'en finissent de salir leur image et ce ne sont pas sûrement leur prestation distinguée dans certains matches, qui les feront remonter dans l'estime de gens attachés à certaines valeurs. Le sport marocain, le football en particulier n'a que faire de ces « artistes » qui n'hésitaient pas à défrayer la chronique autrement que par leurs exploits techniques à des incartades (buveries, rixes, insultes primaires et attitudes menaçante). Les temps ont depuis changé, et je ne crois pas que servir le sport autorise un comportement laxiste envers toutes ces arsouilles qui ne reculent devant aucun chantage pour obtenir gain de cause. Et il est fort dommage que les dirigeants qui châtient parfois sévèrement, les mauvais garçons, passent pour impopulaires auprès de certains Ultras des clubs.