Adoption en commission du projet de loi organique relatif à la Chambre des représentants    Le Maroc et L'Espagne tiennent la prochaine session de la Réunion de Haut Niveau les 3 et 4 décembre à Madrid    Fès-Meknès : Les dossiers brûlants sur la table du nouveau wali    Guinée-Bissau. Le général Horta N'Tam prend les commandes    La 93e AG d'INTERPOL, "un succès" à tous les niveaux et sur tous les plans (M. Hammouchi)    Le Chef du gouvernement s'entretient avec le Premier ministre de la République Fédérale de Somalie    Sering Modou Njie : « Le Maroc est un pivot de l'intégration africaine. »    Un élan continental pour l'accès à l'électricité : la Mission 300 s'installe à Rabat    Une nouvelle liaison stratégique renforce le réseau autoroutier du Grand Casablanca    Cours des devises du vendredi 28 novembre 2025    Le groupe Al Omrane et la FRMF scellent un partenariat stratégique    Tourisme : le Maroc domine les classements des destinations incontournables    « Maroc Digital 2030 » renforcé par un appui de 250 M$ de la Banque mondiale    Le marché clandestin des talents : un recrutement massif dopé par la crise et la jeunesse    Vladimir Poutine attendu en Inde pour une visite d'Etat les 4 et 5 décembre    Fusillade à Washington: le FBI enquête sur un éventuel acte terroriste    Rabat couronnée capitale de l'information en 2026    En pleine tension en Ukraine, la France instaure le service militaire volontaire à partir de l'été prochain    Foot africain : Quatre clubs marocains en quête de victoires en interclubs ce vendredi    Foot féminin : Maroc–Burkina Faso en amical ce soir à Marrakech    CAN Maroc 2025 : le Maroc s'illustre aussi au sifflet    CDM (F) Futsal 2025 : Le Maroc qualifié pour les quarts de finale face à l'Espagne    S.A. la Princesse Lalla Zineb préside l'Assemblée Générale de La Ligue Marocaine pour la Protection de l'Enfance    Somalia reaffirms support for Morocco's sovereignty over Western Sahara    Algerian journalist Saïd Bouakba faces trial for remarks on Eastern Sahara    Influencer Soukaina Benjelloun jailed pending trial in defamation case filed by ex-husband    Violence à l'égard des femmes: Cap sur une refonte de l'arsenal juridique    ECOFEST : le Sénégal lance la première édition    SAR le Prince Moulay Rachid : « le Festival de Marrakech a inscrit le Maroc sur la carte des grands rendez-vous cinématographiques internationaux »    Avec « Don't Let the Sun Go Up on Me », Asmae El Moudir explore l'ombre et la résilience    La 3e édition des "Rendez-vous de la Photo d'Essaouira", du 27 au 30 novembre    Le temps qu'il fera ce vendredi 28 novembre 2025    La Princesse Lalla Zineb préside l'Assemblée Générale de La Ligue Marocaine pour la Protection de l'Enfance    Akhannouch préside une réunion de haut niveau avec les représentants du GAFIMOAN    France : Des responsables musulmans dénoncent «une instrumentalisation politique»    Algérie : Un journaliste arrêté pour avoir évoqué indirectement la marocanité du Sahara oriental    Marrakech : Le Français Lucas Philippe élu nouveau président d'Interpol    Ayoub El Kaabi et Couhaib Driouech brillent en Ligue des champions UEFA    Italie : La justice milanaise requiert 11 ans de prison pour l'élu qui a assassiné Younes El Boussettaoui    L'artiste Manal Benchlikha, nouvelle ambassadrice de FIAT au Maroc    Hajji : « Marrakech attire des cinéastes, producteurs et acteurs majeurs du cinéma international »    Mondial U17 : Portugal-Autriche, affiche inédite pour la finale    Mondial U17 : Le Portugal sacré face à l'Autriche    Corruption : l'INPPLC dresse un diagnostic sévère et prépare une stratégie de rupture    Nathacha Appanah remporte le prix Goncourt des lycéens    Démantèlement d'un réseau criminel de trafic international de drogues, 16 tonnes de « chira » saisies    Mondial 2026 : tout savoir sur le tirage au sort    [Vidéo] À Valence, le Maroc dévoile la richesse culturelle de ses provinces du Sud    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Canada : Création d'un réseau des professionnels maghrébins du Canada : Faciliter l'insertion professionnelle
Publié dans L'opinion le 27 - 12 - 2014

La principale bravade que rencontrent tous les migrants en terre d'accueil est le premier emploi qui, non seulement permet de gagner sa vie, mais de s'intégrer dans son nouvel environnement. On s'entend sur la nature de l'emploi: stable et reconnaissant les qualifications du postulant. Sauf que cela ne se passe pas ainsi pour tous les nouveaux arrivants, pour ne pas dire rarement à l'arrivée dans le pays hôte.Les statistiques d'Immigration Québec avancent que le Québec est la province qui compte le plus grand taux de chômage parmi les migrants. Le taux d'emploi des immigrés du Québec, qui s'élevait à 70,3 % en 2011, était plus faible que celui de ceux des autres provinces.
Les Maghrébins n'ont pas du de chance que les autres immigrants et le chaos politique et religieux dans les pays arabes a ajouté son grain de sel à l'infortune professionnelle des immigrants issus des pays en question. Le chômage sévit donc parmi de nombreux Arabes, notamment les Maghrébins. D'ailleurs, le quotidien canadien The Gazette rapporte que le nombre de chômeurs est quatre fois plus élevé chez les Maghrébins que chez les Québécois de souche.
Devant cette situation qui freine l'élan professionnel ou empêche carrément de nombreux immigrants de s'intégrer dans le marché du travail au Canada, et plus particulièrement dans la province du Québec, un réseau rassemblant les professionnels maghrébin de tous bords (Informaticiens, Architectes, Professeurs, Étudiants, entre autres) vient de voir le jour au Québec. Le but d'une telle initiative est de créer une association professionnelle comportant le volet Formation, Recherche d'Emploi et Réseautage. Un site a été ainsi créé et invite toute la communauté maghrébine à y adhérer. Non seulement un tel réseau aidera les immigrants seuls à briser la solitude et l'isolement mais elle pourra les aider à lier des amitiés et surtout à constituer une banque d'offres d'emploi et un réseau de contacts susceptibles de les aider dans leur recherche d'emploi.
Les diplômes : en perte d'identité
Munis pour la plupart de diplômes solides et de nombreuses années d'expérience professionnelle acquises dans le pays d'origine, les immigrants nouvellement arrivés au Canada se heurtent en premier lieu à la non-reconnaissance de leurs qualifications.
Ils se retournent alors vers leurs réseaux de contacts et l'aide organisée à travers les centres locaux d'emploi et les organismes communautaires en établissement et en employabilité. Ils participent alors à divers programmes en employabilité offerts par le gouvernement, notamment celui d'aide à l'intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi, etc. En cas d'insuccès de ce programme certains postulants choisissent d'effectuer un retour aux études pour faire reconnaitre leurs diplômes ou se résignent à une « déqualification ». Ils exercent des métiers en dessous de leurs qualifications, se contentent de postes subalternes ou exercent un boulot qui ne répond pas du out à leur formation, poussés en cela par leurs responsabilités familiales.
Il est normal qu'un nouvel arrivant se tourne vers sa communauté́ présente dans le pays d'accueil. La langue aidant, la culture et les valeurs poussent plusieurs à chercher de l'assistance auprès du réseau d'immigrants plutôt que de chercher de l'aide organisée pour obtenir un premier emploi. Comme le bouche à oreille est un procédé porteur au Canada, les nouveaux arrivants s'en servent pour renforcer leurs recherches d'emploi. Sauf qu'un cloisonnement des immigrants auprès de leurs communautés culturelles ou de la communauté́ immigrante peut ralentir leur accès à l'emploi, tandis qu'un réseau de contacts québécois pourrait se révéler plus utile en raison de la part importante du marché caché de l'emploi au Québec du moment que la plupart des offres d'emplois ne sont pas affichées. Un tel réseau ne peut se constituer par le nouvel arrivant que par sa participation à des activités sociales et sportives afin de s'intégrer dans la société d'accueil et de se créer des liens amicaux et de stimuler des échanges culturels et professionnels. C'est connu, les échanges interculturels contribuent à une meilleure intégration socioprofessionnelle...
Le manque d'expérience canadienne est un autre obstacle rencontré pour obtenir un emploi. Il suffit pourtant d'avoir une première chance d'être introduit dans le circuit professionnel pour prétendre plus facilement à un second emploi. Mais c'est cette première chance qui tarde à venir dans plusieurs cas.
La discrimination : en forte ascension ?
La classe émigrante n'a pas autant la côte que les Québécois de souche, c'est connu. On se souvient encore du cas de l'ingénieur agronome marocain qui a créé un précédent, en 2003, en empruntant l'un des noms québécois les plus répandus « Tremblay ». Fatigué d'essuyer des fins de non-recevoir de la part des employeurs québécois malgré un CV irréprochable et brillant, il tente alors une autre approche inattendue en envoyant simultanément deux CV à une puissante coopérative dans le milieu agricole. L'un portait son vrai nom et l'autre celui de Marc Tremblay. Quelques jours plus tard, «M. Tremblay» reçoit une réponse indiquant que son profil « cadrait parfaitement avec les objectifs de l'institution ». Quant au CV marocain, il attendait son traitement comme le lui avait affirmé la standardiste de l'institution.
Par ailleurs, si vous posez la question aux immigrants du Québec, nombreux vous confirmeront cette hypothèse: beaucoup de leurs CV restent lettre morte et ils imputent cet état des choses à leur origine reconnaissable à leurs noms, leurs photos sur le CV. La non-reconnaissance de l'expérience et des diplômes acquis à l'étranger peut constituer une forme de discrimination aux yeux des personnes immigrantes.
D'autres facteurs latents s'ajoutent aux autres pour faire de l'insertion professionnelle un véritable défi et une épreuve handicapante pour les postulants musulmans, par exemple, tels que les signes religieux comme le port de la barbe, le voile pour les femmes, ou encore le facteur de la langue française mais aussi la langue anglaise, surtout dans les régions parfaitement bilingues du Québec et où l'Anglais est exigé dans presque toutes les institutions canadiennes.
Du fait du vieillissement de sa population, le Québec essaie de faire face à la diminution de son nombre de travailleurs disponibles sur le marché de l'emploi. Une meilleure intégration des immigrants au marché de l'emploi aiderait pleinement à rafraichir le secteur de l'emploi et le pourvoir en travailleurs qualifiés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.