En vue de la maitrise des deux variantes de centrales thermo-solaires à concentration actuellement développées à travers le monde (variante à miroirs paraboliques et variante à tour solaire), MASEN a pris l'option de réaliser la centrale NOOR III avec la technologie à tour solaire en complément aux centrales NOOR I et NOOR II qui seront à miroirs paraboliques. Toutefois, MASEN a procédé au sein des deux variantes retenues, à des études comparatives au niveau du système de refroidissement pouvant être utilisé : refroidissement par voie sèche (air) ou refroidissement par voie humide (eau). A l'issue de ces études, il a été retenu d'utiliser pour les deux centrales du projet (NOOR II et NOOR III), le système de refroidissement par voie sèche au détriment du système de refroidissement par voie humide utilisée pour NOOR I. Le système de refroidissement par voie sèche permettra ainsi d'économiser annuellement 3,6 millions de m3 d'eau, ce qui est important dans une région aussi aride que celle d'Ouarzazate. L'alternative étudiée par MASEN en terme de choix technologique pour les centrales NOOR II et NOOR III est le photovoltaïque qui n'a pas été retenu à ce stade principalement en raison de son incapacité à couvrir la demande aux heures de pointe. Le projet est une opération autonome d'investissement dans le cadre d'un PPP de production d'électricité qui sera soutenu par la Banque, le FTP et d'autres bailleurs de fonds (AFD, BEI, la Banque mondiale, KFW et UE/FIV). Les instruments de financement proposés comprennent un prêt BAD et un prêt FTP-BAD qui seront octroyés à MASEN et qui seront garantis par l'Etat Marocain. MASEN est une Société Anonyme, à capitaux publics, créée en mars 2010 pour porter le Programme Solaire Marocain (Programme NOOR). Son capital est détenu, à parts égales, par l'Etat, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, l'ONEE et la SIE. Son objet social, tel que défini par la loi N°57-09 du 11 février 2009 portant sa création, consiste à développer un Programme de projets intégrés de production d'électricité à partir de l'énergie solaire, d'une capacité totale d'au moins 2 000 MW à horizon 2020. En vue de couvrir une partie des dépenses d'investissements des centrales du présent projet, les fonds qui seront prêtés à MASEN par les partenaires financiers, seront rétrocédés à deux Sociétés de Projet qui seront créées dont l'une pour NOOR II et l'autre pour NOOR III. Chaque Société de Projet sera détenue par un consortium privé qui sera sélectionné à la suite d'un processus d'appel d'offres (75%) et par MASEN (25%). Cette dernière sera l'acheteur unique de l'énergie électrique produite par les centrales. Elle signera un contrat d'achat et de fourniture d'électricité avec chaque Société de Projet et deux contrats de revente avec l'ONEE. Le coût total du projet hors taxes et droits de douane est évalué à 1 752,04 millions d'Euros dont 1 138,83 millions d'Euros en devises (65%) et 613,21 millions d'Euros en monnaie locale (35%)4. Sa répartition par centrale est de 1 009 millions d'Euros pour NOOR II et 743,04 millions d'Euros pour NOOR III. Ce coût comprend une provision globale d'environ 9% (dont 4,5% pour les aléas d'exécution et 4,5% pour la hausse des prix). Outre la Banque et le FTP, le projet sera cofinancé par cinq (05) autres bailleurs de fonds, par des développeurs privés et par MASEN. Les ressources du FTP seront mobilisées par la Banque et la Banque mondiale. Le financement de la Banque comprendra un prêt BAD de 100 millions d'Euros et un prêt FTP de 119 millions USD. . Les emprunts auprès des différents bailleurs de fonds se feront en devises. La répartition devises/monnaie locale est indicative sur la base d'un taux de 35% pour refléter qu'une partie des coûts du projet seront engagés en monnaie locale. L'ensemble des financements des bailleurs de fonds et du FTP seront consacrés aux infrastructures énergétiques (centrales NOOR II et NOOR III) à l'exception d'une partie du financement de la Banque mondiale (114,40 millions d'Euros) qui sera destinée à contribuer ˆ couvrir une partie du différentiel entre le prix du kWh produit et son prix de vente (soutien ˆ l'exploitation).