Pakistan : Six morts dans une attaque de drone/ Six militants islamistes présumés ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi par une attaque de drone américain dans le nord-ouest du Pakistan, a-t-on appris auprès des services de sécurité. L'attaque s'est produite à Mada Khel, un village de la zone tribale du Nord-Waziristan, près de la frontière afghane. Deux missiles tirés par un drone ont explosé dans une maison où se trouvaient des militants pakistanais et étrangers. Citant des interceptions de communications entre taliban, un responsable de la sécurité a précisé six personnes avaient été tuées et trois autres blessées dans l'explosion. D'après le Bureau du journalisme d'investigation (BIJ), qui compile les données sur la "guerre des drones", c'est la 21e attaque de ce type au Pakistan depuis le début de l'année. Chine : Confirmation de la pérpétuité pour un intellectuel ouïghour La justice chinoise a confirmé vendredi en appel la peine de réclusion à perpétuité infligée à l'intellectuel ouïghour Ilham Tohti, condamné pour "séparatisme" lors d'un procès en septembre critiqué par l'Union européenne et les Etats-Unis. Economiste respecté et considéré comme une voix modérée, ce professeur d'université a été de nouveau reconnu coupable par un tribunal de sa région d'origine, le Xinjiang, a indiqué son avocat, Liu Xiaoyuan. Ilham Tohti a longtemps dénoncé depuis Pékin la répression visant les Ouïghours, des musulmans turcophones représentant la première ethnie du Xinjiang, sans demander toutefois l'indépendance pour cette région. Durant son procès sous haute sécurité à Urumqi, la capitale du Xinjiang, il avait réfuté tout séparatisme, affirmant avoir simplement professé ses opinions lors des cours qu'il donnait à l'Université centrale des nationalités de Pékin. Selon son avocat, Liu Xiaoyuan, lors de sa comparaison en appel, Ilham Tohti "a maintenu que sa conduite n'avait pas menacé la sécurité de l'Etat" chinois. Japon : Dissolution de la chambre basse du Parlement La chambre basse du Parlement japonais a été dissoute vendredi sur décision du Premier ministre de droite Shinzo Abe, qui use de ce droit discrétionnaire de provoquer des élections anticipées pour une raison que la population a apparemment bien du mal à saisir. «En vertu de l'article sept de la Constitution, la Chambre basse est dissoute», a déclaré le président de cette assemblée. «Banzai, banzai, banzai» (longue vie à l'empereur), se sont exclamé les élus en levant les bras au ciel, avant de quitter les bancs de l'hémicycle plus ou moins contents, devant un M. Abe impassible. «Le droit de dissolution du Premier ministre est inscrit dans la constitution», a défendu cette semaine le porte-parole du gouvernement, devant les critiques qui soulignent le coût astronomique (plus de 60 milliards de yens, ou 400 millions d'euros) d'élections anticipées. Deux ans après son arrivée au pouvoir et deux ans avant l'échéance normale, M. Abe dit avoir jugé nécessaire de faire usage de ce droit de rompre à mi-parcours le mandat confié aux 480 députés en prenant «la décision lourde» de revenir sur une loi votée en 2012 sur l'évolution de la «TVA nippone».