Les pathologies psychiatriques représentent un réel problème de santé publique, ont indiqué les participants au 33ème congrès franco-maghrébin de psychiatrie dont les travaux ont été ouverts, jeudi soir à Fès, avec la participation d'un parterre de médecins professionnels marocains et étrangers. Lors de ce congrès initié par l'association franco-maghrébine de psychiatrie en partenariat avec l'association des psychiatres de la région centre-nord sous le thème «pathologies psychiatriques résistantes», les participants ont mis l'accent sur la gravité des troubles psychiatriques, faisant savoir que la santé mentale est l'une des priorités de la stratégie sectorielle du ministère de la Santé. Ce congrès traite des différents concepts de la résistance, ses facteurs et ses déterminants ainsi que les modalités de la prise en charge sur le plan pharmacologique et psychothérapeutique, a indiqué à la presse, le président du congrès, Rachid Aalouane. «L'objectif est d'approfondir le débat sur les pathologies psychiatriques hésitantes de façon à mieux identifier les déterminants de la non réponse au traitement et améliorer le pronostic de patients par une prise en charge clinique et thérapeutique adaptée», a précisé M. Aalouane, professeur agrée au centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès tout en constatant «l'existence de 20% des pathologies psychiatriques résistantes malgré l'instauration d'un traitement médical approprié ou une psychothérapie bien adaptée» La résistance psychiatrique est une question complexe et une préoccupation forte dans la pratique quotidienne, a-t-il estimé, notant qu'elle est également un problème majeur de la santé publique. Ce congrès initié en partenariat avec le CHU Hassan II et la faculté de médecine et de pharmacie de Fès vise à renforcer la coopération entre des professionnels de santé nationaux et internationaux et partager les expériences en la matière. Il porte sur la prise en charge globale des pathologies résistantes et des conférences plénières sur des thèmes riches et diversifiés ainsi que des ateliers de formation intitulés «jeunes psychiatres». Ce congrès de trois jours s'articule autour de plusieurs axes, dont «mise au point sur le concept de la résistance et ses aspects neurobiochimiques et génétiques», «actualisation des connaissances sur les nouvelles thérapeutiques pharmacologiques», «actualité sur les thérapeutiques non pharmacologiques» et «discussion construite autour des avancées fondamentales et des attentes médicales des différentes approches psychothérapiques».