Le ministère soudanais des Affaires étrangères a de nouveau refusé l'accès à un village du Darfour à la mission de maintien de la paix ONU-Union africaine (Minuad) enquêtant sur une allégation de viol collectif impliquant l'armée, dans cette région de l'ouest du pays. Un site d'informations soudanais avait rapporté le 2 novembre que des soldats soudanais s'étaient rendus dans le village de Tabit après qu'un soldat eut été porté disparu et y avaient violé 200 femmes et filles, le 31 octobre. Khartoum a nié. La Minuad n'avait déjà pas été autorisée à entrer dans ce village du Darfour-Sud le 4 novembre, mais elle y était retournée cinq jours plus tard sans trouver de preuves de viol collectif, promettant néanmoins de poursuivre son enquête. Mais le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, Youssef al-Kordofani, a affirmé dimanche que «le gouvernement du Soudan avait décidé de ne pas autoriser une nouvelle visite de la mission dans ce village». «Les accusations de viol collectif ont suscité un grand ressentiment au sein de la population à Tabit et dans les villages voisins, provoquant leur colère et une montée des tensions dans la zone», affirme ce responsable, laissant entendre qu'il était dangereux pour la sécurité de la mission de l'ONU de se rendre sur place. Selon lui, les discussions se poursuivent avec le ministère des Affaires étrangères pour une demande de visite le 17 novembre. La Minuad n'a fait aucune déclaration à ce propos. L'ONU avait affirmé lundi dernier que ses Casques bleus n'avaient pas découvert de preuves de ce viol, mais un rapport confidentiel des Nations unies fait état d'intimidations auxquelles se serait livrée l'armée dans le village à l'occasion d'une enquête de la Minuad sur ces accusations. La Minuad est déployée depuis 2007 pour protéger les civils et sécuriser l'aide humanitaire destinée au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à des violences depuis le soulèvement en 2003 de rebelles contre le pouvoir central et les élites arabes. Ces violences ont fait au moins 300.000 morts et près de deux millions de déplacés, selon l'ONU. Le président soudanais Omar el-Béchir, 70 ans, est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre présumés au Darfour. Le ministère soudanais des Affaires étrangères a de nouveau refusé l'accès à un village du Darfour à la mission de maintien de la paix ONU-Union africaine (Minuad) enquêtant sur une allégation de viol collectif impliquant l'armée, dans cette région de l'ouest du pays. Un site d'informations soudanais avait rapporté le 2 novembre que des soldats soudanais s'étaient rendus dans le village de Tabit après qu'un soldat eut été porté disparu et y avaient violé 200 femmes et filles, le 31 octobre. Khartoum a nié. La Minuad n'avait déjà pas été autorisée à entrer dans ce village du Darfour-Sud le 4 novembre, mais elle y était retournée cinq jours plus tard sans trouver de preuves de viol collectif, promettant néanmoins de poursuivre son enquête. Mais le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, Youssef al-Kordofani, a affirmé dimanche que «le gouvernement du Soudan avait décidé de ne pas autoriser une nouvelle visite de la mission dans ce village». «Les accusations de viol collectif ont suscité un grand ressentiment au sein de la population à Tabit et dans les villages voisins, provoquant leur colère et une montée des tensions dans la zone», affirme ce responsable, laissant entendre qu'il était dangereux pour la sécurité de la mission de l'ONU de se rendre sur place. Selon lui, les discussions se poursuivent avec le ministère des Affaires étrangères pour une demande de visite le 17 novembre. La Minuad n'a fait aucune déclaration à ce propos. L'ONU avait affirmé lundi dernier que ses Casques bleus n'avaient pas découvert de preuves de ce viol, mais un rapport confidentiel des Nations unies fait état d'intimidations auxquelles se serait livrée l'armée dans le village à l'occasion d'une enquête de la Minuad sur ces accusations.