Les efforts entrepris par le Maroc pour favoriser l'émergence des écosystèmes industriels et développer le secteur industriel du Royaume ont été, jeudi, au centre d'une conférence organisée dans le cadre du Salon de la sous-traitance industrielle «MIDEST 2014» de Paris. Cette rencontre a été notamment consacrée à la présentation du Plan d'accélération industrielle (PAI) 2014-2020, qui vise à impulser une nouvelle dynamique à l'industrie marocaine via la promotion des écosystèmes industriels, à savoir des tissus d'entreprises intégrées opérant à différentes échelles d'un secteur industriel déterminé. A cet égard, Ouatiqua El Khalfi, directrice de l'Industrie au ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, a souligné que le PAI est voulu comme une étape d'accélération du processus d'essor industriel engagé par le Maroc, compte tenu de l'importance de ce secteur porteur pour la création d'emplois, la diversification de l'économie nationale et le redressement de la balance commerciale. En effet, le PAI se fixe pour objectifs de contribuer à l'absorption du flux massif d'arrivants sur le marché de l'emploi, estimé à 130 mille personnes par an, rehausser la contribution de l'industrie au PIB national de 14 pc actuellement à près de 25 pc en 2020, dynamiser les exportations et attirer les IDE, a-t-elle indiqué. Dans cette optique, le schéma des écosystèmes industriels a été privilégié afin de garantir le développement des filières industrielles de manière intégrée, a expliqué Mme El Khalfi, notant que le gouvernement s'applique à la mise en oeuvre de cette vision à travers la création des écosystèmes mais aussi par l'accompagnement du secteur informel, le soutien financier à travers le Fonds de développement industriel doté de 3 milliards de DH par an, la qualification des ressources humaines et la mise en place des infrastructures adaptées. Par ailleurs, elle a noté que les premiers écosystèmes industriels ont déjà été créés autour de l'Office chérifien des phosphates (OCP) et dans les secteurs de l'automobile et du textile-habillement, ajoutant que d'autres écosystèmes seront créés prochainement dans divers secteurs comme l'industrie mécanique et métallurgique, la pharmaceutique ou l'industrie chimique. Les participants à cette rencontre, dont des industriels et hommes d'affaires marocains et français, ont relevé l'importance des efforts du Maroc pour la promotion de l'industrie et leurs effets bénéfiques notamment en matière de développement de la sous-traitance industrielle, mettant l'accent sur la nécessité de développer les infrastructures d'accueil, en particulier à travers le foncier industriel locatif, et faciliter l'accès au financement pour les PME. Cette édition du MIDEST (4-7 novembre), n 1 mondial des salons de sous-traitance industrielle, connait la participation de treize exposants marocains, à l'initiative de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), du Centre marocain pour la promotion des exportations (Maroc Export) et la Bourse nationale de sous-traitance et de partenariat (BNSTP). Cette participation est marquée par la hausse du nombre des exposants qui est passé de 4, lors des précédentes éditions à 13 cette année, de même que la superficie du stand marocain a été également portée de 50 m? à 300 m?. Par ailleurs, cette édition a été marquée par la présentation du nouveau salon «MIDEST Maroc», un rendez-vous industriel qui se déroulera à Casablanca du 10 au 13 décembre autour de six grands secteurs : la sous-traitance, les machines-outils, la tôlerie, l'électronique, la plasturgie et les services.