Le militant sahroui, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, a appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux souffrances qu'endurent, depuis des décennies, les sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l'Algérie. Ould Salma a également exhorté la communauté internationale à agir pour soutenir ces séquestrés afin qu'ils puissent regagner leur mère-patrie et retrouver leur vie normale, en exerçant des pressions sur le Front polisario pour l'amener à mettre fin au calvaire dans lequel vivent les civils sahraouis et permettre au Haut commissariat aux réfugiés de jouer pleinement son rôle. Dans un communiqué transmis à MAP-Nouakchott, l'ancien inspecteur général de la «police» du polisario affirme qu'»il n'existe aucun prétexte pour que les sahraouis restent éparpillés, d'autant plus que le Maroc ne les empêche pas de retourner à leur patrie». Dans ce communiqué intitulé «pourquoi les Sahraouis sont empêchés de retourner chez eux», Ould Salma, éloigné vers la Mauritanie avec interdiction de voir ses enfants, a fait savoir que des milliers de personnes ont quitté les camps de séquestration vers le Maroc, excluant que «l'administration marocaine ait sanctionné quelconque ou pratiqué une certaine extermination». «Au contraire, a-t-il dit, des subventions leur ont été versés et des logements et postes d'emploi leur sont accordés pour faciliter leur intégration dans la société». Pour Ould Salma, ce sont le Front du polisario et l'Algérie qui interdisent aux sahraouis de retourner chez eux et de retrouver leur siens, ajoutant que le front du polisario étouffe toute tentative de chacun qui veut se rapprocher du Haut commissariat aux réfugiés pour réclamer le règlement de sa situation juridique en tant que réfugié (demande de la carte de réfugié). «Les lois du polisario interdisent aux populations des camps de Tindouf de retourner à leur patrie et incrimine même ce droit, considéré comme universel», a-t-il poursuivi. «L'Algérie a participé à ce crime de l'interdiction des saharouis grâce à son emprise sécuritaire sur les camps de Tindouf», souligne-t-il, rappelant l'arrestation de plusieurs personnes lors de leurs tentatives de fuir les camps avant d'être remis au front du polisario. «Certains ont passé plusieurs années derrière les barreaux et autres ont été tués. Le sort de plusieurs reste inconnu», s'est il indigné. Il a également rappelé que les autorités algériennes avaient interdit en octobre 2010 son père de rendre visite à sa famille à Tindouf, en le bloquant à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger avant de l'expulser vers l'Espagne, et l'empêchant toujours de rendre visite à ses fils dans les camps de Tindouf depuis son expulsion vers la Mauritanie il y quatre ans. Par ailleurs, Ould Salma a dénoncé les tentatives du polisario visant à «utiliser les civils sahraouis comme des boucliers humains et à les maintenir dans cette situation en vue de protéger les intérêts de la direction des mercenaires», ainsi que les manœuvres de l'Algérie visant à faire de la situation des sahraouis comme «un moyen de presse et d'ingérence dans le conflit».