Le programme d'appui aux micro-projets et à l'auto-emploi au profit des ex-détenus Ramadan 2014, lancé mercredi dernier à Salé par SM le Roi Mohammed VI, permet aux bénéficiaires une réinsertion aisée dans le tissu social et dans le monde du travail, a indiqué le coordonnateur général de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Azzedine Belmahi. M. Belmahi a fait savoir qu'à Rabat, 44 ex-prisonniers vont profiter de micro-projets divers comme la restauration, la couture et la plomberie, et ce selon la formation qu'ils ont reçu à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire. Mobilisant une enveloppe de 4,5 millions de dirhams, ce programme bénéficiera à près de 230 anciens détenus à travers le Royaume, a-t-il relevé. Lors de sa détention, le prisonnier dispose de tous les outils qui lui permettront une meilleure réinsertion dans la société après sa libération, a ajouté M. Belmahi. Le programme d'appui aux micro-projets et à l'auto-emploi des ex-détenus -Ramadan 2014, consistera à apporter un appui financier ou en équipements à des ex-détenus porteurs d'un projet de vie personnel, élaboré sur la base d'un diagnostic établi pendant la période de détention avec l'assistance du service de préparation à la réinsertion, en adéquation avec la formation et le savoir-faire des bénéficiaires ainsi qu'avec les besoins du marché du travail. Ledit programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée de réinsertion socioprofessionnelle qui a permis, durant l'année 2013, le placement de 3.142 anciens détenus dans des entreprises citoyennes, l'appui à la création de 53 PME/PMI, et le montage de 729 micro-projets dans divers secteurs d'activité. Cette stratégie est mise en œuvre par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en partenariat avec les départements formateurs (les ministères de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, de l'Agriculture et de la Pêche maritime, du Tourisme et de l'Artisanat, l'Office de formation professionnelle et de promotion du travail), les départements dispensant des services (les ministères de la Justice, de la Jeunesse et des sports, de la Santé et de la Culture), la Confédération générale des entreprises du Maroc, l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences, l'association Attawfiq Micro Finance et l'association marocaine des industries du textile et de l'habillement. La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus n'a eu de cesse d'œuvrer pour l'enracinement de la culture d'assistance post-carcérale à travers des projets et des initiatives pilotes en faveur des pensionnaires des établissements pénitentiaires, dans une perspective de transformer la prison en un espace de préparation à la réintégration dans la société. Etant donné que la peine carcérale n'est aucunement synonyme de marginalisation, d'exclusion ou de privation de la réinsertion sociale, les résultats des efforts incessants de la Fondation pour l'intégration socioprofessionnelle des détenus ayant purgé leurs peines commencent à être perceptibles par la société, notamment en matière d'éducation et de formation professionnelle, de santé, ainsi que des activités culturelles et sociales. C'est dans cette optique que s'inscrit le lancement mercredi à Salé par SM le Roi Mohammed VI du programme d'appui aux micro-projets et à l'auto-emploi des ex-détenus Ramadan 2014. Ce programme fait partie des initiatives de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus afin de donner une deuxième chance aux détenus après avoir purgé leur peine, et ce en œuvrant à l'humanisation des conditions de détention et de préparation des détenus à leur insertion dans l'environnement social. Les actions multiformes et soutenues de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus témoignent, dans les faits, de l'attachement du Souverain à la préservation de la dignité humaine et des droits des citoyens, même quand ils sont en situation privative de liberté. Elles reflètent l'attention toute particulière accordée sans cesse par SM le Roi au processus d'humanisation et de qualification de l'univers carcéral. Consciente de la nécessité d'assurer le suivi des détenus après leur libération en vue de leur réinsertion dans la société, la Fondation depuis sa création en 2002, a lancé un vaste programme de création de centres d'accompagnement post-carcéral, destinés en priorité aux ex-détenus ayant investi le temps de leur incarcération dans la réadaptation et la qualification et ayant manifesté la volonté de porter un projet personnel. L'ambitieux projet de centres post-carcéraux, piloté par la Fondation permet d'accompagner les ex-prisonniers à suivre une formation et obtenir un diplôme. Grâce à ces centres, les détenus ont pu suivre leurs études. Mieux encore, ils ont pu trouver un emploi dans divers domaines et d'autres ont réalisé des microprojets. Ces centres d'accompagnement post-carcéral réalisés dans les différentes régions, sont encadrés par des assistants sociaux et une cellule spécialisée pour la recherche d'emplois, la résolution de problèmes et le suivi médical. Ainsi, l'institution carcérale a connu, en tant qu'espace de correction, de réhabilitation et de réinsertion, de grandes transformations positives, parallèlement aux avancées réalisées par le Maroc en matière de promotion de la culture des droits de l'Homme, de sauvegarde des libertés individuelles et d'édification de l'Etat de droit. Ces efforts colossaux, qui ont permis en outre d'humaniser l'univers carcéral et de l'ériger en une véritable école d'éducation, de correction et de qualification, se sont concrétisés à travers des projets ambitieux destinés aux pensionnaires des établissements pénitentiaires. Ainsi, la Fondation a créé plusieurs centres de formation professionnelle dédiés aux jeunes prisonniers désireux d'acquérir un métier quand ils sont encore en prison. En outre, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus s'attelle à la mise en œuvre d'initiatives ayant pour objet de permettre aux pensionnaires des établissements pénitentiaires et des centres de détention pour mineurs de purger leurs peines dans des conditions de respect de leur dignité. L'objectif poursuivi est de faire de l'espace carcéral une école pour la correction du comportement et une véritable pépinière pour faire éclore les compétences et les talents dans des conditions humaines. L'ensemble de ces efforts sont à même de faire des établissements pénitentiaires non seulement des espaces pour purger des peines d'emprisonnement, mais aussi d'accompagnement social, de développement des compétences et de renforcement de la personnalité pour affronter positivement la période post-carcéral.