Le nouveau président de la FRMBB, Mustapha Aourach, a beaucoup de problèmes pour diriger un sport qui agonise avec un championnat de plus en plus faible, des clubs mal structurés et surtout un arbitrage dépassé loin de toute relève. Quant à l'équipe nationale, il vaut mieux ne pas en parler car elle est inexistante sur le plan international. Les basketteurs évoluent sans contrat et leur licence liée au club pour toute la vie rappelle un peu la période de l'esclavage. Les entraineurs travaillent en cherchant toujours un statu t qui tarde à venir. Beaucoup de dossiers sur la table et le premier mandataire du sport de la balle orange marocaine ne se décourage pas et avec du courage, de la patience et de la motivation, il pense aller jusqu'au bout pour sortir le basket de l'impasse. Comme il ne cesse de le répéter, il compte beaucoup sur le soutien de l'Etat. Des promesses, il en a reçues et déjà la subvention ministérielle connaitra une importante augmentation. Pour le moment, les manches retroussées, il est toujours au « boulot » et travaille entre Al-Hoceima lieu de sa résidence et Rabat siège fédéral. A Nador la capitale rifaine, il s'est entretenu longuement avec l'Opinion-sports et a donné un aperçu sur les perspectives d'avenir à l'occasion des phases finales du championnat du Maroc. Q-Pensez-vous opter pour la politique de continuité à la FRMBB ? R-Quelle continuité ? A vrai dire, il existe un vide sur tous les plans et les dossiers manquent de cohésion, de transparence et le terme « projet » ne figure pas dans les bureaux. Je pense qu'après la fin de mon mandat à la présidence, je suis dans l'obligation de laisser des traces écrites concrètes de la politique actuelle du bureau fédéral et des projets élaborés afin que les futurs membres élus puissent terminer la tache. Q-Pourriez-vous nous donner des éclaircissements sur ce qui a été négligé dans ces dossiers ? R-Tout ce qui contribue au développement du basket marocain. La création des statuts pour entraineurs et joueurs s'avère indispensable. Sur ce point, il y a l'anarchie dans les clubs. Dans le rapport de la FIBA, le Maroc est le seul pays dans le monde où le basketteur est engagé au club par une licence et non par un contrat. Q- Il s'agit de nouvelles réformes. Et le championnat pourrait-il être modifié ? R-Nous avons un projet intéressant pour une mise à niveau du championnat qui a beaucoup faibli ces dernières saisons. Pour motiver les équipes et améliorer le spectacle, nous aurons un nouveau championnat avec la création d'une division excellence avec huit clubs, une première division de deux groupes avec 10 clubs, une deuxième division de cinq poules et une troisième division. Les frais d'arbitrage seront à la charge de la Fédération mais les droits de d'inscription des clubs, entraineurs et joueurs seront majorés. Le nombre d'étrangers sera limité à deux pour les deux premières divisions avec un seul en seconde division. Cette réforme aura lieu la saison 2015-2016. Q-Et au niveau de la sélection nationale ? Tout le monde attend avec impatience l'arrivée du nouvel entraineur. Qu'en dites-vous ? R-Mes collègues du bureau fédéral et moi, nous travaillons pour trouver un manager connaisseur du basket africain et marocain. Nous avons plusieurs cv que nous sommes en train d'étudier. Q-Il parait que des entraineurs marocains sont intéressés par le poste.Seront-ils prioritaires dans le choix final ? R-Nous avons opté pour le choix d'un entraineur étranger Et nous laissons les nationaux pour les clubs qui ont des engagements internationaux. Bientôt, son nom sera révélé au public et à la presse. Q-Où en sont les problèmes avec le Centre National de basket de Rabat ? R-Ils sont en voie d'être résolus grâce à l'intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports. Avec ce centre, il ya deux nouveaux sièges de formation : un à Tanger et un autre à Agadir. Q-Le partenariat avec la Fédération espagnole surtout en matière de formation a été un peu oublié. Qu'en pensez-vous ? R-Sincèrement, je n'ai aucune idée sur ce partenariat. Au prochain sommet de la FIBA de Madrid, je contacterai le président de la Fédération d'Espagne pour faire revivre cette convention qui doit exister entre deux pays voisins. Q-La Fédération que vous présidez a organisé la finale de la Coupe du Trône et les phases finales du championnat du Maroc dans deux villes qui n'ont pas donné des recettes d'entrée Goulmim et Nador. N'est-ce pas un échec sur le plan financier ? R-Nous n'avons pas donné de l'importance à ce plan. Notre objectif était celui de vulgariser le basket dans ces deux grandes Régions. Exposer le produit pour le faire connaitre est notre idée qui aura une continuité. En plus, c'est la FRMBB qui a pris en charge tous les frais y compris l'hébergement des équipes et les frais d'organisation et d'arbitrage. Q-Avec cette politique de réformes du basket, de vulgarisation du sport et surtout l'engagement d'un sélectionneur étranger pour la sélection nationale avec le grand objectif qui sera la qualification à la coupe du monde, ne pensez-vous pas que le budget de fonctionnement doit être à la hauteur pour vos aspirations ? R-Effectivement ! Comme je l'ai déjà dit, nous comptons beaucoup sur le soutien financier de l'Etat. En attendant, je dois recourir à mes propres moyens financiers .Nous aurons bientôt des sponsors et le contrat de transmission avec la télévision sera révisé.