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« Le rôle du ministère est primordial pour mettre fin à la crise que connaît le basket-ball national » Basket-ball : Entretien avec M. Mohamed Zehzouhi, responsable technique national
« Nous avons les moyens techniques pour se hisser au niveau des meilleurs du continent » Depuis deux ans, le basket-ball national est plongé dans le doute, avec une crise amplifiée par un bras de fer entre la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Un bras de fer qui allait entrainer dans son sillage le forfait du team national pour l'Afro-Basket 2013. Une situation qui n'a aucune raison d'être, si les composantes du basket-ball national avaient agi selon la loi et dans le cadre de la loi. Le basket-ball toujours considéré comme un sport des intellectuels, qui pourrait le croire aujourd'hui avec pas plus de 10.000 adhérents à travers le territoire national. Un sport qui a plus que jamais besoin d'un bon coup de semence. Après la prestation plus qu'honorable du team national à Abidjan, comment capitaliser l'acquit abidjanais, d'où une nouvelle motivation pour la famille du basket-ball national, pour une organisation nouvelle et un encadrement hors pair pour former les générations futures, objet de notre entretien avec le cadre national M. Mohamed Zehzouhi. « L'Opinion-Sport » : Le basket-ball national est dans une situation hypothétique. Selon vous, qui serait le responsable ? M. Mohamed Zehzouhi : « Ce n'est pas la première fois que le basket-ball national traverse une crise, mais à chaque fois, la famille du basket a su comment la surmonter, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, où le basket national est entre l'afflue et le reflue. Et depuis deux ans, on n'arrive toujours pas à régler le conflit qui entrave la marche du basket-ball national, et si jamais on n'arrive pas à trouver une solution à ce problème, ça risque d'engendrer des conséquences regrettables pour l'avenir de la discipline ». Q. : La situation est-elle vraiment préoccupante ? R. : « Pas à ce point, mais quand vous avez encore dans le milieu du basket-ball des personnes, et sans citer des noms, qui croient à la bonne étoile de la balle au panier, comme c'était le cas avant l'Afro-Basket, avec la mobilisation des Azeroual du ministère de tutelle, Ben Abdenbi (CNOM), Mernissi (MAS), M'Ghari (FRMBB), Ben Taleb (ASS), Chraïbi (S P), des personnes qui sans leur concours, l'équipe nationale aurait déclarer forfait pour la phase finale du championnat d'Afrique ». Q. : De quelle façon ? R. : « La meilleure des solutions, les composantes du basket-ball, et de manière légale, doivent se mettre autour d'une même table, revoir les statuts pour corriger les dérives dans le cadre de la loi ». Q. : Le rôle du ministère de tutelle ? R. : « Si jamais les deux parties, si l'on veut, n'arrive pas trouver une issue à la crise, le rôle du ministère est primordial pour y mettre fin, puisqu'il détient le pouvoir du sport national ». Q. : La participation du team national à l'Afro-Basket 2013 ? R. : « Au-delà de la huitième place, la participation est positive à plus d'un titre, puisque par notre participation on a évité de faire taxer pour quatre ans par l'instance africaine. Ce qui aurait été un coup fatal pour l'avenir du basket-ball national. Aussi, il faut saluer le bon esprit qui s'est manifesté au sein du groupe tout au long de la compétition ». Q. : Des regrets ? R. : « La non participation de Kamal Hachad (blessé), de Soufiane Rafii (test), d'Adil Maksoud (retenu au Canada), de Karim Nesba et de Yacine Baeri, ces deux derniers non qualifiés à temps par la Fiba-Afrique, des joueurs qui, par leur présence, auraient apporter un plus au groupe ». Q. : L'Egypte est la grande surprise de l'Afro-Basket 2013 ? R. : « Oui et non. Une surprise pour ceux ou celles qui ne suivent pas de près la marche du basket-ball égyptien. Depuis le titre gagné en 1983 et sa troisième place en 2003, l'Egypte n'a plus atteint le podium, à cause de l'exode de ses meilleurs bras vers les pays du Golfe. De ce fait, le championnat égyptien se joue avec un niveau technique moyen. Donc, il fallait préparer une nouvelle génération en mesure de porter le flambeau du basket-ball égyptien. Donc, en 2009 et 2010, les U16 remportent le championnat d'Afrique, les U18 en 2008 et en 2010, à Abidjan, le team Egypte y trouve huit joueurs qui sont passés par deux catégories. Donc, ce n'est pas une surprise, mais le fruit d'une politique définie, ce qui n'est pas le cas au sein du basket-ball national, lorsqu'on voit un centre de formation non productif, des U16 qui déclarent forfait pour l'Afro-Basket qui devait se jouer à Madagascar, il n'y a pas photo ». Q. : Et l'absence de nos équipes dans le championnat d'Afrique des clubs champions ? R. : « Lorsqu'on prend part aux différentes compétitions arabo-africaines, les joueurs nationaux acquéraient une grande expérience. Aussi, les responsables de nos clubs palpent le degré atteint par nos voisins. Du temps où le FUS, le CMC, la MEC, le WAC, l'AS.FAR, le MAS, l'ASS et le TSC, prenaient part aux différentes compétitions (championnat d'Europe, championnat Maghrébin, championnat d'Afrique, championnat Arabe), le basket-ball national était bien loti ». Q. : La présence de trois joueurs étrangers au sein de nos équipes en championnat ? R. : « L'apport du joueur étranger est positif, dans la mesure où il peut apporter un plus à la compétition, mais lorsqu'on fait appel à des joueurs qui n'ont pas le niveau international, ou encore issus des équipes de troisième division, c'est anormal. Puis, il faut qu'on sache jusqu'à quand ça va durer l'incorporation de trois joueurs ». Q. : Des perspectives pour l'avenir ? R. : « Avec de la discipline dans le travail, car nous avons les moyens pour se hisser au niveau des meilleurs du contient, je crois fermement à nos potentialités ». Q. : L'espoir est donc permis ... ! R. : « Oui, l'espoir existe. La preuve avec un programme à la hâte, le basket-ball national s'est très bien comporté en Côte d'Ivoire. La gestion du basket-ball doit se faire de manière rationnelle, le président de la fédération doit être un vrai manager, et non des personnes qui à chaque fois sortent du tiroir des réflexions et des programmes pour meubler tout simplement les réunions, et puis plus rien. Le basket-ball a besoin plus que jamais du concret, car on a perdu beaucoup de temps. La vraie générosité envers le basket-ball national consiste à tout donner au présent, un bienfait n'est jamais perdu ».