A l'issue de sa réunion hebdomadaire tenue le lundi 16 juin 2014, le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a rendu public un communiqué dont voici la traduction : « Le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a tenu, avant-hier lundi au siège central du parti à Rabat, sa réunion hebdomadaire ordinaire sous la présidence du Secrétaire Général, M. Hamid Chabat. Des questions d'ordre politique et organisationnel ont été abordées. A cet effet, les membres du Comité exécutif ont discuté à propos des préparatifs concernant la réunion du Comité central du parti qui se tiendra dans l'après-midi de samedi prochain, ainsi que de l'organisation à Tanger du grand meeting commémorant l'anniversaire de la disparition du leader de l'Unité feu Abdelkhalek Torrès et de la tenue, le long de la journée de dimanche, de la réunion d'étude par le Comité exécutif. Les membres du Comité exécutif ont, d'autre part, salué la rencontre commune qui a réuni le même jour les directions respectives de l'Istiqlal et de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), et qui a connu un débat exhaustif sur la question des échéances électorales. La direction de l'Istiqlal a, à cet égard, enregistré la grande importance que revêt le communiqué commun qui a couronné ladite rencontre. Le Comité exécutif a également discuté, de manière responsable et dans la sérénité, du contenu du dossier monté contre M. Abdellatif Abdouh, membre du Comité central du parti. Dossier que la direction de l'Istiqlal suit depuis le début aboutissant à la certitude qu'il est vide, que ses motivations relèvent du règlement de comptes politique et que la personne qui pourrait avoir été chargée d'en faire une affaire de justice, est une personne dépourvue de toute légitimité, outre qu'ayant des antécédents. De même, le Comité estime qu'au fil des étapes, le parquet a ostensiblement fait dévier le dossier de son parcours ordinaire, chose qu'il a trahie dans son réquisitoire où il a laissé voir sans équivoque sa volonté de politiser l'affaire. Le Comité exécutif assure, à cet effet, que bien que M. Abdouh était à la tête de la municipalité à l'époque des faits, la partie légalement habilitée à approuver la cession ou la vente des terrains nus propriétés de la commune est l'autorité de tutelle représentée par la préfecture et le ministère de l'Intérieur. D'où la direction du parti exprime son immense étonnement de la célérité de la poursuite judiciaire à l'encontre de M. Abdouh, sur l'unique base d'une plainte déposée par un individu, ce, au moment où de lourds dossiers réalisés par des institutions de contrôle, constitutionnelles ou administratives, sont rangés dans les tiroirs, à l'instar des rapports de la Cour des comptes, des Cours de comptes régionales, des inspections générales des finances et des inspections générales des différents départements. Tout en exprimant sa solidarité avec M. Abdellatif Abdouh, le Comité exécutif conclut que le règlement des différends politiques doit passer par les urnes dans le cadre d'élections libres et transparentes et non pas par l'instrumentalisation de la justice, et que la direction de l'Istiqlal mise sur la probité de la justice en vue de redresser les choses ».