Gageons, qu'à coup sûr, le central du complexe «Al Amal» de Casablanca sera pris d'assaut par les fans de la petite balle jaune, en général, et par la communauté française en particulier. Qui va faire courir ce joli monde aujourd'hui si ce n'est l'entrée en compétition des deux meilleurs tricolores de la moitié inférieure du tableau de cette trentième édition du Grand Prix Hassan II qui va entamer la seconde partie des huitièmes de finales. Huit ans après ! Il est question de Gaël Monfils, tête de série N°2 et bénéficiaire du «carton d'invitation», qui vient d'être le principal acteur de la qualification de la France pour les demi-finales de la Coupe Davis (Groupe mondial) aux dépens des Allemands qui menaient, pourtant, par le gain des deux premiers simples. Le Tricolore qui reste aussi, en ce début de saison, sur deux bonnes réalisations avec le titre à Montpellier et une finale perdue au «Masters 1000» de Doha, contre le N°1 mondial l'Espagnol Rafaël Nadal. Il retrouve, donc, le Maroc huit ans après son sacre au «Challenger 2008» du Royal Tennis Club de Marrakech. Pour son entrée en compétition, il aura à confronter le vainqueur de la rencontre, jouée, hier, entre le Tchèque Jiri Vesely et l'Argentin Léonardo Mayer. Et puis il y a son compatriote Benoît Paire (33ème ATP), tête de série N°3, avec à son palmarès, en ce début 2014, cinq victoires et trois défaites et des séries de blessures. Il va jouer soit son compatriote Kenney De Schepper ou l'Espagnol, Albert Montanes finaliste, ici même, en 2007 au profit de Paul-Henri Mathieu. Même l'Espagnol et tête de série N°4, Marcel Granollers, ne foulera la terre battue du complexe «Al Amal» qu'aujourd'hui pour en découdre avec son compatriote Albert Ramos, le tombeur de Lamine Ouahab. De son côté, le N°5 du tableau, le Portugais Joao Sousa, vainqueur au premier tour du Néerlandais Igor Sijsling, va enchaîner en accueillant le jeune Espagnol des «qualifs», Carballes Baena, qui a stoppé l'élan du Belge David Goffin. Terminus... pour les nationaux ! Maintenant, retour sur les péripéties des autres rencontres du premier tour, jouées mardi, où les couleurs nationales étaient en jeu. D'abord en simple où Lamine Ouahab a eu à croiser l'Espagnol Albert Ramos, récent finaliste du tournoi en 2012, pour un duel qui a tenu ses promesses. Seulement, le dernier mot devait revenir à l'Ibérique plus en jambes devant un joueur qui manquait de compétition de telle envergure. N'empêche qu'il lui a bien tenu la dragée haute en lui chipant le second set. Donc, c'est avec les honneurs du communiqué que le N°1 national a quitté le central. De son côté, Hicham Khaddari a fait mieux que sa mièvre prestation en Coupe Davis, en tenant tête au Roumain Victor Hanescu, finaliste en 2010 face à un certain Stanilas Wawrinka. Surtout lors du premier set où Khaddari n'a lâché la corde qu'à l'issue du tie-break pour passer, après, par le stade de l'élimination. Ce fut «gare terminus» également en double pour nos deux paires «Ziadi/Ouahab» et «Chakrouni/Rachidi» qui ont quitté la compétition au stade du premier tour. Donc, plus de nationaux pour cette trentième édition qui va se poursuivre avec les hôtes du Maroc qui, malheureusement, n'attirent pas grand monde. Et pourtant, le spectacle vaut, largement, le détour ! Un menu multinational ! Ceci dit, d'autres têtes sont restées sur le carreau à la clôture de ce premier tour dont, notamment, le Français Gilles Simon et l'Italien Filippo Volandri, au profit, respectivement, de l'Argentin Federico Del Bonis (N°6) et du Canadien des «qualifs», Filip Peliwo. Alors, place, aujourd'hui, aux choses sérieuses avec la seconde partie des huitièmes de finales au menu multinational qui, au risque de nous répéter, fera le plein. Alors à tout à l'heure sur le magnifique central «Mohamed M'Jid» qui arbore un joli témoignage de remerciements en sa mémoire.