Lors de l'audience du 27 mars dernier, devant la Cour d'Appel de Marrakech, et dans le cadre du dossier connu désormais par « l'affaire du Casino Essaâdi », le député parlementaire et ancien président du Conseil de la municipalité de Ménara – Guéliz, M. Abdellatif Abdouh, a révélé d'abord que le contenu du C.D sonore n'est qu'un montage fabriqué pour lui porter préjudice à lui et à sa réputation par ses adversaires politiques. Dans le sillage de ses réponses au président de l'audience, il a souligné que la cession d'une parcelle de terrain à l'intérieur de l'établissement touristique du Casino Essaâdi, d'une superficie d'un hectare, se justifiait par le fait que cette parcelle n'avait aucun accès, sauf en passant par la propriété de l'hôtel qui atteint quelque neuf hectares. Et de préciser que cette cession s'est faite sur proposition de l'Autorité de tutelle, dans l'ordre du jour d'une des sessions du Conseil municipal, soulignant que le Conseil a occulté cette question plusieurs fois, mais l'ancien wali de Marrakech à l'époque, M. Mohamed Hassad, l'avait contacté pour insister sur l'insertion de ce point à l'ordre du jour d'une des sessions, insistant aussi pour qu'il (Abdouh) assiste personnellement aux travaux de la session pour convaincre les membres du Conseil d'adopter le point de cession. Mais lors de la session, ce fut le chef de la division des collectivités locales qui a remplacé le wali et a présenté un exposé dans lequel il a défendu avec force la cession du bien foncier en question, qui était exploité par bail par la société qui gérait le casino Essaâdi. M. Abdouh a aussi déclaré que, face à ces pressions, les membres du Conseil ne pouvaient qu'obtempérer, surtout que la transaction allait résoudre un grand problème de la Municipalité Ménara – Guéliz concernant l'acquittement des dettes et intérêts d'emprunts du CIH qui avaient atteint les deux milliards de centimes. M. Abdouh a aussi relevé que le Conseil n'a pas fixé le montant de la transaction de la cession du fait que ce n'était pas dans ses prérogatives. Il a indiqué que c'est une commission d'évaluation, constituée d'experts et présidée par l'ancien secrétaire général et l'actuel wali de la ville, qui s'en est chargée. Abdouh a révélé aussi que la décision de la cession a été votée lors de la session d'octobre 2001 et a été ratifiée le 12 juin 2002 par l'autorité de tutelle, en la personne du ministre de l'Intérieur à l'époque, M. Driss Jettou.