La population marocaine passera de 33 millions d'habitants en 2013 à 38,2 millions en 2025 et 43,4 millions en 2050. C'est ce que dégagent les dernières données de Population Reference Bureau (PRB) sur la population mondiale, fraîchement rendues publiques. Autres chiffres intéressants soulevés, qui concernent l'année 2013 : le nombre de naissances et celui des décès pour 1000 habitants sont respectivement de 22 et 6, le taux de mortalité infantile est de 3,8%, l'indice synthétique de fécondité est de 2,7 enfants par femme (cet indice dans le monde varie de 1,2 en Bosnie-Herzégovine à 7,6 au Niger) et l'espérance de vie à la naissance est de 70 ans (69 ans pour les hommes contre 72 ans pour les femmes). Les projections faites par PRB font ressortir, par ailleurs, une forte accélération démographique en Afrique de 1,3 milliards d'habitants d'ici 2050, « La quasi-totalité de cette croissance se produira dans les 51 pays d'Afrique subsaharienne, les plus pauvres pays de la région. Cette croissance démographique dépassera celle du géant asiatique », souligne-t-on. Par ailleurs, à la lecture des statistiques de l'évolution démographique dans le monde, il est constaté que l'Inde détrônera la Chine en 2050 avec 1,652 milliards d'habitants et deviendra ainsi le pays le plus peuplé au monde. Autre point relevé : les besoins non satisfaits en matière de planification familiale restent élevés en Afrique subsaharienne. Environ 25% des couples qui souhaitent retarder de deux ans leur prochaine naissance n'utilisent aucune méthode contraceptive. Ce besoin pourrait être satisfait en améliorant les connaissances sur la contraception et la fourniture des services de santé de la reproduction afin que les couples puissent mieux planifier leurs familles. PRB fait savoir, par ailleurs, que l'inégalité de revenus et de richesse est généralement conséquente, en particulier dans les pays en développement. Le contraste entre la vie des riches et celle des pauvres peut être dramatique, car les écarts de richesse et de revenu sont associés à des lacunes au niveau de la fertilité et de la santé. L'agence spécialisée de l'ONU cite ici, entre autres, l'exemple de l'Ouganda où « les femmes des familles du quintile le plus pauvre ont deux fois plus d'enfants que celles du quintile le plus riche. Le quintile le plus riche de la population d'Ouganda gagne également 51% du revenu total, contre 6% pour le quintile le plus pauvre ». Autre constat inquiétant évoqué concerne le pays de l'oncle Sam. « Malgré ayant un des niveaux de vie les plus élevés au monde, l'écart entre la part du revenu des ménages les plus riches et celui des plus pauvres aux États-Unis, est l'un des plus importants des pays industrialisés. Et ce fossé se creuse depuis 2007. En 2011, le quintile le plus pauvre des ménages n'a reçu que 3,2% du revenu national total des ménages, tandis que le quintile le plus riche a reçu 51,1%... », explique-t-on. La croissance des grandes villes, elle-aussi, est mise en exergue par PRB. « La croissance des grandes villes et des zones métropolitaines a été l'une des histoires démographiques les plus remarquables de ces dernières décennies. La carte présente les 30 plus grandes régions métropolitaines en 2011, avec les cercles étant proportionnels à la taille de leur population. Les villes de plus de 10 millions d'habitants sont souvent appelées des mégapoles. En 1950, 117 millions de personnes vivaient dans les 30 plus grandes métropoles, mais ce nombre est passé à 426 millions en 2011. En 1950, 19 des 30 plus grandes villes étaient situées dans des pays industrialisés. En 2011, ce nombre a diminué à huit villes ». A souligner que le Haut Commissariat au Plan (HCP) va lancer, du 1er au 20 septembre prochain, le 6ème recensement général de la population et de l'habitat.