Le président français, François Hollande, «a évité le piège de la poignée de main avec le chef des séparatistes du Polisario avec photo à l'appui», dont ce dernier s'est fait une spécialité, rapporte dimanche le site d'information français «Atlasinfo», citant des sources françaises concordantes. Evoquant les cérémonies du centenaire de l'unification du Nigeria auxquelles le chef de l'Etat français avait été l'invité d'honneur, jeudi dernier, par son homologue nigérian Goodluck Jonathan, Atlasinfo relève qu'»au moment où Mohamed Abdelaziz cherchait à saluer les invités du président nigérian, il a trouvé chaise vide. François Hollande a préféré s'éclipser discrètement avant que le chef du Polisario ne vienne lui mettre le grappin dessus». «Une poignée de main avec François Hollande équivaut pour le chef des milices du Polisario à une prise de guerre», souligne le site, faisant remarquer qu'»en perte de vitesse, Mohamed Abdelaziz se comporte de plus en plus comme une groupie cherchant désespérément à se faire photographier avec des stars», d'autant plus que le président français était le seul chef d'Etat occidental à être présent à cette cérémonie. Pour le site d'information français, cette stratégie du chef du Polisario de vouloir absolument réaliser des coups tordus comme vouloir être sur la même photo que le président français, «témoigne de deux indications. La première est que peu importe la réalité des faits, pourvu qu'il parvienne à vendre la virtualité de la supercherie. La seconde est que pour en arriver à vouloir chasser une photo en embuscade, cela témoigne de la solitude et de la faillite de plus en plus aiguë du projet séparatiste au Sahara». «La solution de l'autonomie est en train de gagner les cœurs, les esprits et les raisons au point de devenir pour beaucoup de capitales influentes la seule solution politique crédible et viable pour cette crise artificiellement entretenue par le régime algérien», note le site d'information français, relevant que «la chaise vide laissée par François Hollande traduit le refus du chef de l'Etat français de toute instrumentalisation et de toute surenchère». Le site affirme, par ailleurs que les milices du Polisario «essuient de sérieux revers» avec le retrait de plusieurs capitales de leur reconnaissance à une entité fantoche, créée par le Polisario et l'Algérie, laquelle met tout son dispositif diplomatique et logistique à leur service. Atlasinfo rappelle que c'est à Abuja, «depuis son lit médicalisé, que le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait adressé sa fameuse lettre agressive à l'égard du Maroc et signé le grand réveil de l'antagonisme algérien à l'égard de l'unité territoriale du Royaume». «Cette stratégie du Polisario, encouragée et inspirée par la culture des coups tordus du régime algérien, vise à exploiter la tension passagère que traverse la relation franco-marocaine. Mais l'attitude de François Hollande qui avait refusé de se laisser manipuler témoigne que la relation entre les deux pays est plus solide et repose sur des fondamentaux qu'une petite crise passagère ne peut remettre en cause», souligne le site d'information français. Au sujet du dossier du Sahara, la France a toujours adopté une position claire et constante. «La France s'est toujours prononcée pour une solution politique négociée et considère le plan d'autonomie, proposé par le Maroc, comme une base de négociations sérieuse et crédible», conclut «Atlasinfo».