Le mardi 21 janvier, a été organisé au théâtre Mohamed Said Afifi d'El Jadida, par la médiathèque Tachfini a organisé et sous l'égide de la Direction Régionale de la Culture de Doukkala Abda, « Conte cousins ». Un spectacle de conte et de musique du Maghreb. Après avoir conté dans plus de 75 pays, Ahmed Bouzzine, conteur et musicien marocain vivant en France, était de retour à son pays d'origine pour raconter ses meilleurs contes et pendant plus d'une heure, au public jdidi, Le grand professionnalisme des deux conteurs : leur art de parvenir à focaliser toute l'attention d'un public scotché et de bout en bout au spectacle et l'interactivité créée de suite et tout au long des « Contes Cousins » avec les spectateurs, sont autant de facteurs, qui donnent facilement, une idée sur les capacités artistiques de nos deux conteurs d'un soir. « Contes cousins », est un excellent spectacle qui a été interprété par A. Bouzzine et son ami Ali Mergache, musicien conteur. Deux conteurs comme on en voit peu. Presqu'une race en voie de disparition. Grâce à leur talent et on ne le répétera jamais assez, ils ont réussi à emporter leur auditoire à partir d'une série de contes marocains et algériens, pleins de sagesse et de morales, vers des images fantastiques, merveilleuses, mais toujours poétiques. Un univers où exotisme, rêve, volupté et luxe, semblaient être son lot quotidien. Et lorsqu'après une heure de spectacle, une heure durant laquelle, personne ne semblait avoir vu le temps passer et que nos conteurs ont entamé leur chansonnette pour clore le spectacle de la même manière qu'ils l'ont commencé, le public avait comme l'impression, d'entamer un atterrissage, tout en douceur. Comme s'il reprenait ses esprits après une série de voyages, aussi fantastiques que merveilleux, dans des univers aussi exotiques que captivants. Mais au-delà du talent d'A. Bouzzine et son ami Ali Mergache, ce sont les thèmes des contes, leur ancrage dans notre culture arabe, leur familiarité et leur similitude avec le quotidien de chacun qu'on doit aussi encourager. Un fait de plus en plus rare, qu'il mérite, à chaque fois que s'en est le cas, d'être signalé. Car ce ne sont pas des occidentaux qui nous content les carnets de leurs voyages, après des virées jugées exotiques, sur nos terres, mais bel et bien des maghrébins, qui voyagent et qui donnent leurs impressions sur ce monde existant, au-delà de l'Atlantique et au-delà de la Méditerranée. Mais des contes aux frontières du réel où il est très difficile de tracer.