Les interrogations sur les changements climatiques et la vigueur de la reprise économique se placent au cœur des débats du Forum économique mondial de Davos (WEF), dans la perspective du sommet mondial sur le climat en septembre. Les organisateurs ont ainsi consacré, pour la première fois, la journée du vendredi à des interactions de haut niveau sur le phénomène du réchauffement climatique, indique-t-on auprès du WEF. L'idée consiste à mettre en place un vaste projet public-privé dans le cadre d'un partenariat entre l'ONU, le Forum économique mondial et de nombreux partenaires industriels et ONG. A l'affiche figure une série d'activités et d'ateliers dédiés tous aux problématiques inhérentes aux changements lourds de conséquence qu'implique le réchauffement de la planète, surtout ceux liés aux activités de l'Homme, explique-t-on. C'est dans cet esprit que le Maroc a été choisi pour organiser, vendredi, une table ronde sur cette brulante thématique en marge du Forum, dans le cadre des préparatifs en vue du sommet des Nations unies sur le climat. Ce sommet aura à discuter des mécanismes à établir pour la mobilisation du financement privé et la préparation d'un plan d'investissement dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique. La table ronde sera rehaussée par la participation de représentants des bailleurs de fonds, dont le président de la Banque mondiale et des chefs de grandes entreprises internationales. C'est aussi l'occasion pour le Maroc de présenter ses grands programmes de développement durable (énergie, agriculture, eau et déchets) et d'explorer les possibilités de financement dans le cadre de partenariats public-privé. Côté économie, terrain de prédilection pour le forum de Davos et ses invités, des centaines de patrons d'entreprises et décideurs économiques arrivent à cette petite station de ski des Alpes avec une humeur plus optimiste que lors des éditions précédentes. C'est le constat que dresse la plupart des participants après une succession de crises économiques depuis 2008: Le monde est enfin au rendez-vous avec la croissance qui n'est pas assez forte pour endiguer la flambée du chômage, relève l'homme d'affaires nigérian Aliko Dangote, qui co-préside la 44e édition du WEF. A en croire les experts du forum, ce sont les chefs d'entreprises africaines qui sont les mieux placés pour entrevoir des perspectives économiques prometteuses pour l'année 2014. Paradoxalement, alors que le continent arbore une croissance moyenne de 5 pc enviée par de nombreuses régions, les chefs d'entreprises africains affichent un optimisme modéré. D'après une étude du cabinet mondial Price Waterhouse Cooper, la confiance diminue chez les patrons du continent. Seulement 40 pc d'entre eux se montrent optimiste pour les prochains mois alors qu'ils étaient 17 pc de plus il y a deux ans. Plus de 2.500 participants, dont plus de quarante chefs d'Etat et de gouvernement, prennent part au 44e forum de Davos, placée sous le thème de la «refonte du monde».