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Appui substantiel de plusieurs pays à l'initiative d'autonomie
Publié dans L'opinion le 15 - 10 - 2013

Maroc / ONU-Sahara : La 4ème commission réitère l'appui au processus et aux paramètres de négociations : Le Maroc disposé à continuer à s'investir dans le processus de négociations dans le respect de son intégrité territoriale et de son unité nationale
L'Assemblée générale "appuie le processus de négociations initié par la résolution 1754 (2007) et soutenu par les résolutions 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012) et 2099 (2013) du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" et loue les efforts déployés à cet égard, souligne la résolution.
Le texte invite, notamment, les Etats de la région à coopérer pleinement avec les efforts engagés sous les auspices des Nations unies et les uns avec les autres dans la recherche d'une solution politique mutuellement acceptable au différend régional sur le Sahara.
La résolution appelle, également, les parties à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'entrer de bonne foi et sans conditions préalables, dans une phase de négociation plus intensive, en prenant note des efforts consentis et des développements depuis 2006, assurant ainsi l'application des résolutions précitées du Conseil de sécurité.
L'assemblée générale de l'ONU conforte, ainsi, la démarche du Conseil de sécurité depuis l'adoption de sa résolution 1754 (2007), en référence à la soumission par le Maroc de son initiative d'autonomie pour la région du Sahara, qui a été saluée par l'Organe exécutif et l'ensemble de la communauté internationale comme étant une initiative sérieuse et crédible pour le règlement définitif du différend régional sur le Sahara.
Dans une déclaration à la MAP, à la suite de l'adoption de cette résolution, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, a relevé tout d'abord, "l'appui substantiel de plusieurs pays, particulièrement africains", à l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc en avril 2007, perçue comme l'"unique cadre viable pour la solution définitive".
La nouvelle résolution de l'Assemblée générale ne fait "ni plus, ni moins qu'appuyer et se féliciter du processus de négociations en "invitant toutes les parties à coopérer pleinement avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel", a-t-il souligné.
L'ambassadeur a, de même, estimé que, par son appui aux résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2099 (avril 2013), l'AG de l'ONU fait siennes les paramètres immuables déterminés par le CS de l'ONU pour la solution définitive de cette question que la résolution qualifie de "différend".
L'ambassadeur fait observer que dans le référentiel du préambule de la résolution, l'Assemblée générale a tenu à inclure la résolution 1541 du 15 décembre 1960, laquelle prévoit, parmi les options de mise en oeuvre, l'option d'autonomie.
Et l'ambassadeur d'ajouter, qu'en adoptant cette nouvelle résolution, l'Assemblée générale rejoint le Conseil de sécurité dans son appel aux autres parties qui demeurent prisonnières d'une position figée et extrême, de faire preuve de la volonté politique nécessaire pour contribuer à la solution politique de compromis prônée par les Nations unies.
Du contenu de la résolution et de la quintessence du débat de la 4ème commission, il est indiscutable qu'il revient aux "Nations Unies et à elle seule de conduire les efforts visant la résolution de ce différend artificiel", a conclu l'ambassadeur, dans une allusion aux tentatives de la présidente de la commission de l'Unité africaine de s'immiscer dans ce processus de règlement.
Le Maroc disposé à continuer à s'investir dans le respect de son intégrité territoriale et de son unité nationale
L'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, a réitéré, lundi à New York, la "disponibilité du Maroc à continuer à s'investir dans le processus de négociations dans le respect de l'intégrité territoriale du Royaume et son unité nationale".
"C'est dans cet esprit que le Maroc souscrit à la nouvelle approche de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross, actuellement en tournée dans la région", a affirmé l'ambassadeur Loulichki devant la 4ème Commission de l'ONU.
"L'Envoyé personnel du Secrétaire général se trouve en tournée dans notre région qui le mènera au Maroc, en Algérie et en Mauritanie", avec pour objectif de "relancer la dynamique de négociation pour aider les parties et les Etats voisins à dégager une solution politique", a déclaré l'ambassadeur.
"Il compte inaugurer une nouvelle approche diplomatique centrée sur la notion de compromis. Le Maroc appuie les efforts de l'Envoyé personnel et souscrit à sa nouvelle approche", étant précisé que le "Maroc y a déjà contribué à travers son initiative d'autonomie", a-t-il souligné.
L'ambassadeur a formé le voeu que l'Envoyé personnel "trouvera, enfin, auprès des autres parties la disponibilité nécessaire et la volonté requise pour rompre l'impasse actuelle et ouvrir une perspective réelle d'une solution que les habitants des camps de Tindouf attendent avec impatience pour retrouver leur dignité et leur liberté dans le cadre du Maroc moderne et démocratique et que les Etats du Maghreb et leurs partenaires appellent de tous leurs vœux".
En attendant l'aboutissement à cette solution, le Maroc, a-t-il dit, "continuera d'assumer toutes ses responsabilités pour la sécurité et le bien-être des populations" de la région du Sahara et y "poursuivra son effort de développement sur la base d'une nouvelle approche concertée de gouvernance économique, sociale et humaine, élaborée conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi".
Le Maroc continuera, "comme il l'a fait depuis 1976, à investir chaque année dans la région du Sahara des montants en centaines de millions de dollars, sans commune mesure avec les revenus limités émanant des ressources locales et qui ne représentent même pas le 1/10 de ce que le budget de l'Etat marocain consacre à l'amélioration des infrastructures et des services publics en faveur de la population locale".
Dans ce contexte, il a tenu à apporter quelques mises au point, en soulignant, en premier lieu, que les phosphates de la région du Sahara ne représentent que "1,6 pc des réserves du Maroc et 0,5 pc" des quantités exportées du Royaume et le maintien de leur exploitation répond à des considérations d'ordre social liées à la garantie de l'emploi pour les populations de la région.
S'agissant de la question des droits de l'Homme évoquée par la délégation sud-africaine, l'ambassadeur a indiqué que le CS de l'ONU s'est "félicité de la mise en place du Conseil National pour les Droits de l'Homme (CNDH) et du travail accompli, et a rappelé que le Maroc coopère avec les mécanismes des droits de homme de l'ONU".
Concernant la MINURSO, M. Loulichki a souligné que six autres missions onusiennes ne disposent pas de la composante Droits de l'Homme.
Dans son intervention, l'ambassadeur a rappelé, par ailleurs, les faits historiques à l'origine de ce différend artificiel.
Le Maroc a été "amputé de parties de son territoire et subit un dépeçage sans précédent en Afrique, avec pas moins de 8 parties occupées au Nord et au Sud du territoire marocain. Pour leur récupération, le Royaume a systématiquement opté pour la voie de la négociation, conformément à la charte des Nations Unies", a-t-il dit.
"Le cas du Sahara marocain occupé jusqu'en 1975 par l'Espagne n'a pas fait exception. Un accord international en bonne et due forme a été négocié, conclu, mis en œuvre, déposé et enregistré auprès des Nations Unies. Avec cet accord, la décolonisation de cette partie du Maroc a été achevée", a-t-il souligné, faisant remarquer, dans une réponse aux insinuations de la partie algérienne, que le "dernier foyer du colonialisme en Afrique se trouve ailleurs".
"Malheureusement pour notre région, l'esprit d'hégémonisme, hérité des années de la guerre froide, a transformé cette décolonisation en un différend régional, entretenu par tous les moyens, pour empêcher la région du Maghreb d'émerger comme pôle de stabilité, d'entente et de prospérité partagée", a-t-il poursuivi.
Pourtant, a-t-il fait observer, et malgré "toutes les vicissitudes, le Maroc a constamment maintenu une main tendue non seulement pour trouver une solution de compromis à ce différend régional mais aussi pour promouvoir de meilleures relations avec ses voisins, l'Algérie et la Mauritanie" et se "tient prêt à contribuer avec eux à la construction d'un espace maghrébin stable et prospère".
Dans la recherche du compromis, Rabat a "déjà fait sa part
du chemin"
Avec son initiative d'autonomie, le Maroc a "déjà fait sa part du chemin dans la recherche du compromis" à la question du Sahara, a affirmé lundi à New York, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki.
Le Maroc a "fait sa partie du chemin vers le compromis. Il reste aux autres parties de faire la leur en faisant preuve de réalisme, de pragmatisme, mais surtout d'une volonté politique réelle de régler ce différend", a dit l'ambassadeur devant la 4ème commission de l'ONU.
Cette initiative est "l'expression d'un compromis historique" en ce sens qu'elle "satisfait tous les paramètres" établis par le Conseil de sécurité des Nations Unies et consacre "l'approche gagnant-gagnant", a ajouté le diplomate.
"De notre part, cette volonté a été incorporée dans une initiative d'autonomie inédite, courageuse et perfectible", a fait observer M. Loulichki, regrettant que "de l'autre côté, l'on s'évertue à entretenir l'immobilisme, en maintenant des approches dogmatiques et maximalistes et à favoriser le statu quo, avec tout ce que cette attitude recèle comme risques pour l'ensemble des peuples de la région: risques d'instabilité, d'insécurité, de terrorisme et de séparatisme".
"C'est là, a-t-il dit, une lourde responsabilité devant les quatre autres peuples du Maghreb, mais surtout devant la population des camps de Tindouf, forcée de vivre dans des conditions inhumaines, dont la liberté et l'avenir se trouvent confisqués et à laquelle on s'obstine à refuser même le droit naturel et élémentaire d'être recensée".
Et de souligner que le "voisinage a ses exigences, son éthique et ses commandements. On ne peut pas créer un différend, le porter diplomatiquement, financièrement et politiquement et se dérober à la responsabilité de contribuer à sa solution".
Pour l'ambassadeur, il est "paradoxal et donc insoutenable de discuter, d'argumenter et de négocier des cadres successifs de solution et se retrancher dans la position de simple observateur lorsqu'il s'agit de passer à l'action, à la négociation", estimant qu'il est "temps de choisir, il est temps d'assumer".
Pour le Maroc, "il n'y a pas d'autre voie que le dialogue, l'ouverture et le compromis, surtout lorsque les défis extérieurs et les périls de notre voisinage commun nous interpellent". Des risques multiples, réels et avérés que le Secrétaire général des Nations Unies a "reconnus aussi bien dans ses rapports présentés au Conseil sur la question du Sahara que dans la Stratégie intégrée pour la région du Sahel" et a incité, a-t-il rappelé, les Etats de la région à coopérer au règlement des différends, conflits et autres crises qui entravent la stabilité et le développement des Etats voisins du Maghreb et du Sahel.
Abordant les tentatives de la présidente de la commission de l'Union africaine de s'incruster dans ce dossier, l'ambassadeur a insisté, à l'adresse de ses pairs, que "l'ONU est l'unique autorité chargée d'impulser cette solution et d'accompagner les efforts des parties pour la dégager".
Les "résolutions du Conseil de Sécurité sont suffisamment claires à cet égard", a-t-il dit.
De ce fait, a-t-il poursuivi, "nulle autre Organisation ne peut s'inviter dans ce processus, surtout lorsque, par son attitude, cette Organisation s'en est elle-même exclue depuis longtemps". Et d'ajouter : "n'en déplaise à ceux qui tentent de semer le doute dans les esprits en prétendant que des mesures auraient été prises pour ressusciter des décisions et approches révolues", ces faits sont contredits par les "retraits de reconnaissances de la part de plus du tiers (1/3) des pays africains", "démentis par la plupart de ceux qui ont pris la parole devant cette même commission" et enfin "inopposables au Maroc qui n'en est pas membre".
Le Royaume "continuera donc de faire confiance aux Nations Unies pour conduire, sans interférence aucune, le processus de recherche d'une solution politique, une solution qui respecte l'intégrité territoriale du Maroc et son unité nationale".


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