Intervenant à temps, les éléments des « Eaux-et-Forêts » ont pu circonscrire la propagation des flammes qui ont endommagé quelques dizaines d'espèces forestières. Plus de peur que de mal certes, mais un avertissement qui devrait inciter à la vigilance et – surtout – à la prévention. Etendue sur plusieurs hectares, la forêt d'Aïn Chkaf représente l'un des rares, pour ne pas dire l'unique poumon écologique de son genre de la ville de par la densité et la nature de sa couverture végétale. Or, la forêt d'Aïn Chkaf est menacée de l'intérieur comme de l'extérieur. De l'extérieur, l'explosion urbanistique de la ville « frappe » à la lisière même de la forêt. Des menaces latentes Où s'arrêteront-ils, clament les amoureux d'Aïn Chkaf... déjà privés de l'ancien espace de l'hippodrome... en attendant que la société « Addoha » - adjudicatrice – veuille bien céder au grand public fassi les hectares de verdure promis avant l'acquisition des 32 hectares. Certes, la délégation régionale des Eaux et Forêts s'atèle à planter à profusion de nouveaux arbres pour remplacer ceux éculés de ladite forêt. Néanmoins, le risque que des arbres en déchéance s'affalent un jour sur les représentants de l'espèce humaine est tout à fait évident ! Le cas des arbres gorgés d'eau des mois durant aux abords de l'oued constitue un autre danger qu'il convient de prévenir incessamment pour épargner les milliers d'habitués et non-habitués. Hélas, à côté de possibles incidents cités plus haut, certaines pratiques menacent la qualité de fréquentation de cet îlot écologique. Agressions sonores Alors que la forêt d'Aïn Chkaf est, d'abord et avant toute chose, un refuge recherché pour son cadre végétal et sa tranquillité, les responsables permettent que des instruments à percussion accompagnant des chats à forts décibels viennent empoisonner la paisibilité des lieux, que dis-je : dénaturer la vocation des lieux. Pour enfoncer le clou, l'espace touristique mitoyen à la forêt apporte sa dose de décibels. Le boucan de ce « night-club de plein jour » parvient jusqu'à l'autre extrémité de la forêt ! Or, dans un tel édifice, il est beaucoup mieux indiqué de servir de la musique douce et de limiter le son à l'intérieur du site ! Autre nuisance : celle de la poussière soulevée par ces pratiquants de football ... à l'entrée même de la forêt. Or, la forêt n'est pas faite pour le foot ! Secondo : les joueurs ne se gênent pas pour élever la voix d'où 2ème nuisance. Au temps d'un certain M'hammed Drief – qui faisait régulièrement son footing à Aïn Chkaf -, il veillait strictement à la quiétude visuelle, olphatique, sonore, etc... des lieux. Gare au futur... immédiat ! messieurs des Eaux et Forêts et autres responsables de la ville ! Ce que l'amateur de forêt Aïn Chkaf visualise à l'œil nu comme projets de constructions de villas et immeubles tout autour de la forêt... fait peur, très peur ! Si la forêt d'Aïn Chkaf n'est pas maîtrisée de main de fer, les milliers de nouveaux habitants alentour ajouteront leurs lots de nuisance jusqu'à... assassiner ce rarissime don du ciel à une ville soit disant « bénie ». Et qui nous dit qu'un monstre de la construction immobilière ne viendrait pas un jour mettre « main-basse » sur une forêt qui permet – d'abord aux habitants de Fès de s'oxygéner faute de se payer les Imouzer, Ifrane, etc. Au fait, où sont ces associations d'environnement de Fès et Région pour sauver la Forêt d'Aïn Chkaf comme l'a été la forêt-Hilton de Rabat par exemple ? !