Des dirigeants du polisario poursuivis par l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole pour génocide et violations graves des droits de l'homme, sont recherchés par la police espagnole, a affirmé, mardi, l'avocat des victimes, José Manuel Romero Gonzalez. En réponse à la demande du juge de l'Audience nationale Pablo Ruz, la police espagnole est en train de mener des opérations de localisation des accusés dans plusieurs villes espagnoles, notamment Vitoria, Las Palmas, Badajoz, Gérone, Madrid, Cordoue et Cadiz, a indiqué Romero dans une déclaration à MAP-Madrid. L'avocat a précisé avoir remis, lundi, aux autorités judiciaires les nouvelles adresses de ces dirigeants, poursuivis pour "génocide, tortures, disparitions forcées, détention illégale et graves violations des droits de l'Homme" dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. Dans le même contexte, il a ajouté que si la police n'arrive pas à localiser les mis en cause, la justice espagnole fera appel à la collaboration internationale. A rappeler qu'un magistrat de l'Audience nationale espagnole, avait accepté en novembre dernier le traitement de la plainte déposée, le 14 décembre 2007, par des victimes du Polisario et une ONG sahraouie, contre de hauts responsables algériens et des membres de la sécurité et dirigeants du Polisario, dont certains portent encore la nationalité espagnole. Parmi les 29 accusés figurent, notamment l'ex-représentant du Polisario en Espagne, Brahim Ghali, (actuellement en Algérie), le "ministre" de l'information de la pseudo république sahraouie, Sid Ahmed Batal, le "ministre" de l'éducation, Bachir Mustapha Sayed, et l'actuel représentant des séparatistes en Espagne, Jandoud Mohamed. Les dénommés Khalil sidi Mhamed, "ministre" des colonies, Mohamed Khaddad, actuel coordinateur avec la MINURSO et ancien directeur général de la sécurité militaire, sont également accusés de tortures d'habitants des camps de Tindouf.