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L'Afrique, seconde après l'Asie en termes de croissance démographique : Amélioration de la qualité du système éducatif, un grand défi pour le continent Avec une population qui doublera d'ici 2050 et un taux de croissance qui sera de plus de 5% par an
Avec une population qui est prévue de doubler d'ici 2050 et un PIB dont le taux de croissance sera de plus de 5% par an, l'Afrique est le continent qui est le deuxième plus rapide en termes de croissance démographique au monde en développement. C'est ce que prévoit, en tout cas, l'agence onusienne spécialisée Population Reference Bureau dans un nouveau rapport sur la création d'emplois en Afrique. La taille de la population en Afrique en âge de travailler devrait croître, pour sa part, de 442 à 1400 millions entre 2000 et 2050. Au cours des 10 dernières années, l'Afrique a créé plus de 37 millions d'emplois rémunérés, mais le rythme de la création d'emplois doit s'accélérer pour suivre le nombre de personnes ayant besoin d'un emploi et maintenir un niveau élevé de croissance économique. De même, entre 1970 et 2010, la population en âge actif de l'Afrique a augmenté de 92 millions à près de 575 millions et continuera de croître au cours des 40 prochaines années. Au fur et à mesure que les jeunes vieillissent entre aujourd'hui et 2050, la taille de la population en âge de travailler devrait augmenter de manière significative par rapport à la taille du groupe de la population à charge (moins de 15 ans), contribuant ainsi à ouvrir la voie pour un dividende démographique. Autre point soulevé par Population Reference Bureau est que le taux moyen de chômage officiel en Afrique, qui est de 9%, ne reflète pas le fait que beaucoup participent dans l'agriculture de subsistance ou dans des emplois indépendants informels pour survivre. Au cours de la dernière décennie, seulement 37 millions avaient des emplois stables rémunérés, tandis que 52 millions étaient des travailleurs de subsistance ou participaient dans d'autres activités informelles pour percevoir un revenu. L'agence onusienne fait observer également que les secteurs économiques mis en évidence dans les plans de développement, tels que l'exploitation minière, du pétrole et du gaz, contribuent de manière significative au PIB, mais nécessitent moins de travailleurs et se concentrent davantage sur les biens d'équipement et les machines pour produire un bien. En conséquence, l'expansion de ces secteurs ajoute peu d'emplois sur le marché du travail. D'autre part, la fonction publique et les emplois dans le secteur social ont représenté la plus grande part de la croissance de l'emploi en Afrique au cours des 10 dernières années, mais contribuent pour une plus petite part à la croissance du PIB. Une telle réalité ne devrait cependant pas inciter au pessimisme. Selon Population Reference Bureau, l'Afrique a réalisé des progrès importants dans l'éducation de sa main-d'œuvre. Dans la dernière décennie, la proportion des Africains ayant aujourd'hui fait des études secondaires ou supérieures a connu une augmentation de 32%, jusqu'à plus de 40%, et devrait passer à 48% en 2020. Toutefois, il reste encore beaucoup d'investissements à faire pour améliorer la qualité du système éducatif et offrir plus de formations professionnelles pour aider au développement de compétences professionnelles clés. L'agence onusienne note, par ailleurs, que de nombreuses entreprises africaines restent, malgré plus d'une décennie de croissance économique, préoccupées par l'instabilité politique, la corruption et la menace de l'inflation. De même, de nombreuses entreprises ont un manque d'infrastructures adéquates, y compris l'accès à l'électricité et le transport fiable. Les entreprises continuent à perdre des opportunités de croissance et d'expansion en raison des risques de corruption. D'après Population Reference Bureau, la mesure dans laquelle l'Afrique pourra tirer partie de sa population jeune et récolter les fruits du dividende démographique dépend fortement d'un environnement politique favorable. La bonne gouvernance est importante, de même qu'une gestion macroéconomique solide, un bon fonctionnement des marchés financiers et du travail, et des investissements efficaces en matière de santé et d'éducation. Ce n'est qu'en tenant compte de tous ces facteurs que les pays africains peuvent réaliser un dividende du changement de la structure par âge de la population et garantir des niveaux durables de croissance économique, de productivité et de développement, souligne l'agence.