La véritable richesse d'un pays ne se limite pas seulement à ses ressources naturelles et au volume des revenus provenant des exportations des matières premières, notamment celles du gaz et du pétrole. En fait, c'est surtout le capital confiance dont il jouit et qui pousse les investisseurs à choisir ce pays pour fructifier leur argent et renforcer les partenariats au niveau public et dans le cadre des relations avec les acteurs économiques et commerciaux du secteur privé. A cet égard, on peut relever que la rencontre des investisseurs des pays du Golfe au Maroc (Gulfinvest), qui s'est tenue à Tanger lundi et mardi, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, a été placée sous le thème : « Un partenariat stratégique pour une économie d'avenir ». C'est une occasion propice pour promouvoir le potentiel d'investissement des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) avec le Maroc dans différents secteurs et consolider le partenariat stratégique entre les deux parties, établi à l'occasion du dernier périple de S.M. le Roi dans ces pays. Les perspectives sont réjouissantes, et selon le président de l'Union des Chambres de Commerce des pays du Golfe, le volume des investissements directs et indirects de ces pays devrait atteindre 100 milliards de dollars pour les dix prochaines années. Ce qui s'explique par l'importance des opportunités d'investissement offertes par le Maroc dans des secteurs attrayants tels que le tourisme, l'industrie, l'agriculture et l'énergie. A titre de rappel, le volume des échanges commerciaux CCG-Maroc n'a pas dépassé les 3 milliards de dollars en 2011 dont le tiers avec l'Arabie Saoudite, soit 1,75 milliard de dollars qui représente les exportations saoudiennes vers le Maroc. Les échanges commerciaux du Maroc avec les Emirats Arabes Unis ont atteint 400 millions de dollars en 2011 et 100 millions de dollars avec le Koweit. Pour ce qui est du Qatar, les échanges commerciaux se limitent à 150 millions de dollars (80 millions de dollars pour les exportations du Qatar et 70 au titre des importations de produits marocains). Cette rencontre à Tanger des investisseurs des pays du Golfe trouve sa raison d'être dans les nombreux atouts dont dispose notre pays qui a su faire face à la crise qui marque la conjoncture économique internationale et qui a frappé durement les principaux partenaires européens liés au Maroc par des liens économiques et commerciaux de prime importance. En réalité, le principal atout, c'est le rôle joué par S.M. le Roi qu tient à renforcer les liens d'amitié et de coopération du Maroc avec les pays du Golfe et ceux du continent africain. La politique poursuivie par S.M. le Roi, pour assurer au Maroc un développement humain durable à base de réformes globales et de grands projets structurants à travers tout le pays, rassure les investisseurs qui considèrent que le Maroc dispose d'une vision claire pour le développement économique et qu'il ne cesse de s'ouvrir sur le monde en concluant des accords de libre-échange et en offrant aux investisseurs des pays du Golfe une plate-forme pour leurs affaires en Afrique, en Europe et en Amérique. La stabilité politique, économique et sociale dont jouit le Maroc et sa prédisposition à consolider le partenariat avec les pays du Golfe dans le secteur agricole à travers la création d'un fonds de coopération mutuel dans ce domaine, offrent les garanties nécessaires pour répondre à une préoccupation majeure des pays du CCG en ce qui concerne la sécurité alimentaire. L'attractivité qu'offre le Maroc pour les investisseurs arabes, en particulier, et étrangers, en général, et ce, en dépit de la crise mondiale et de ses retombées sur les relations du Maroc avec ses partenaires traditionnels, montre que la force d'un pays ne réside pas seulement en ses richesses en pétrodollars, mais dans la gestion saine de ses activités et la bonne gouvernance.