Au 25 mars 2013, le suivi de la situation journalière des principaux grands barrages du Royaume fait état de plus de 14.387 mm3, soit un taux de remplissage de plus de 91% contre seulement 67,8% une année auparavant. D'aucuns n'ignorent que cette amélioration de la retenue des barrages est le résultat des récentes précipitations pluviométriques qui ont été généralisées, suffisamment abondantes et, jusqu'ici, bien réparties tant dans le temps que dans l'espace. Ce qui, à son tour, ne manquerait pas d'influencer tant le bon déroulement de l'actuelle campagne agricole qui, jusqu'ici, s'annonce sous de bons auspices que l'amélioration de la nappe phréatique et l'état végétatif des parcours. Se déroulant dans de bonnes conditions, la campagne agricole 2012-2013 promet d'être bonne, que ce soit au niveau des cultures céréalières ou au niveau des cultures fourragères, du maraîchage et des légumineuses. La même tendance est observée au niveau des cultures d'automne dont l'état végétatif est, dans de nombreuses régions, qualifié de «bon». Sans oublier, bien entendu, la situation de la filière animale. Les éleveurs ne manqueront certainement pas de tirer profit de l'état des parcours et du couvert végétal disponible pour l'alimentation du bétail en fourrage vert. Du coup, si les conditions climatiques demeurent tout aussi favorables, de nombreux opérateurs s'attendent à une bonne récolte. Certains vont jusqu'à tabler sur une production céréalière dépassant les 100 millions de quintaux. Pour rappel, les emblavements ont concerné un total de plus de 5 millions d'hectares et cette année, la couverture des besoins en semences sélectionnées et en engrais est nettement meilleure. En plus du lancement par l'OCP, dans plusieurs régions du Royaume, d'une caravane de sensibilisation et du conseil quant au recours à l'utilisation des fertilisants. Et ce, parallèlement au fait que la multirisque agricole des céréales et légumineuses s'est étendue cette année à 500.000 ha contre 330.000 une année auparavant. Ceci pour dire que si le pronostic d'une campagne céréalière de 100 millions de quintaux venait à se réaliser, les finances publiques ne peuvent être que soulagées, d'autant plus qu'au niveau du Budget 2013, l'hypothèse de départ retenait une production céréalière de 65 millions de quintaux et une valeur ajoutée agricole qui devrait progresser de 5% après une baisse de 5,8% en 2012. Au vu de la contribution de la valeur ajoutée agricole à la formation du PIB national et à l'amélioration des opportunités d'emploi dans le monde rural, il va sans dire qu'un tel record offre une réelle aubaine à l'actuelle équipe gouvernementale. Aussi, faut-il espérer, au grand bonheur des fellahs et éleveurs, que les indicateurs restent au vert.