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Télégramme
Publié dans L'opinion le 22 - 03 - 2013

D'après le canard à l'orange, devenu canard à l'orage avec ses tirs groupés où on parle des fantasmes des parlementaires, traités de moutons alors qu'ils démontrent de plus en plus qu'ils ne viennent pas au Parlement pour faire la sieste, pour Miriem Bensalah Chaqroun, présidente du patronat, le développement d'une région est un « devoir patriotique ». C'est dans le titre, pas dans le texte. Quoi qu'il en soit, c'est peut-être la première fois qu'on entend une voix de la CGEM, qui est en quelque sorte le syndicat des maâlmine, parler du devoir patriotique, une position courageuse qui a dû donner des tics aux patrons d'entreprise qui n'entendent pas faire intervenir la patrie dans leur confrérie où seuls les rendements comptent sans phraséologie.
C'est vrai qu'on peut être bon compatriote, en vendant des articles pour des circuits slaves ou chypriotes, en voyant l'intérêt de la nation comme un leader politique qui privilégie la patrie, mais on peut aussi être un affairiste borné, qui trouve déjà qu'une journée chômée pour une fête nationale, le 11 Janvier ou la récupération de Oued Eddahab, sont des journées de travail perdu, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, dont seuls les comptes en banque comptent et que tout le reste, c'est bon à enseigner à l'école.
Merci donc à Meriem Bensalah Chaqroun de donner une leçon de patriotisme au patronat où certains ne voient que les hausses de la mozona. stop.
Les bus qui sont victimes de vandalisme – Rabat peut remercier le ciel, les scènes de violence à Hay Inbiât ou à Hay Yacoub El Mansour sont de plus en plus rares – sont souvent de fabrication locale, avec des sièges peu confortables dont la disposition laisse à peine une part de manœuvre à la caissière, un métier qui fut pratiqué autrefois par Rachida Dati qui vient de révéler un passé que peu connaissaient.
Qu'est-ce à dire, que si les bus avaient de la prestance avec des places qui ne donnent pas des courbatures où l'on voyage comme des boîtes de sardines, est-ce qu'on aurait assisté à tant de violence dans les stades ? A Rabat, on voit mal des jeunes s'attaquer à ces bus confortables d'occasion qui nous viennent de Belgique, où les flamands vivent plus que les wallons, a dit la TV belge..., des véhicules où l'on se croit sur le parcours d'Anderlecht où est née Régine, alors qu'elle veut faire croire qu'elle vient de la rue des Rosiers ou Saint Paul.
Conclusion : il faut de vrais bus bien agencés et bien conçus avec tout le confort européen - fabriqués à Bouskoura ou importés de la Sierra – qui ne donneront guère envie aux gosses turbulents de jeter des pierres. Ça ne sert à rien d'installer des systèmes de vidéo-surveillance dans des bus inhospitaliers où l'on voyage avec l'idée de vite arriver à l'école ou à la maison. stop.
A fin 2012, plus de 30.000 personnes vivent avec le virus, dont 10.000 ont besoin d'une trithérapie. Près de 49% des personnes atteintes du VIH sont des femmes et 70% d'entre elles sont contaminées par leurs conjoints.
Cette féminisation du Sida n'a rien à voir avec les femmes de nos jours, plus nombreuses que les hommes, dans un pays où les phallocrates se targuaient d'être la première communauté du Maroc. Elle révèle une libéralisation à l'extrême des mœurs où le couple ne respecte plus parfois son rang. Avec des femmes contaminées par leur mari qui couche à droite et à gauche, en passant de sa secrétaire pourtant mariée elle aussi, et qui fait des passes pour arrondir ses fins de mois, à la représentante d'une société d'articles pour hommes qui frappe aux portes et qui entre dans les bureaux comme on entre dans une tahona.
A ce rythme-là, les femmes respectables qui constatent que le mari fait des sauts en ville après le feuilleton du soir, finiront-elles par utiliser un Protex avec leur propre mari ? Ça serait malheureux. Le Sida, qui touchait au début la population à hauts risques, inquiète maintenant les femmes qui sont les plus exposées avec une épidémie dont le pourcentage est 3 fois plus élevé que chez les hommes. stop.
Les chiffres sont tenaces. L'Association des Importateurs des Voitures au Maroc (AIVAM) se frotte les mains au mois de février où les ventes sont en général timides.
Petit tour d'horizon pour nos lecteurs qui ne consultent pas les rubriques spécialisées où on apprend que la filiale commerciale du groupe au losange, qui donne des démangeaisons aux concurrents en manque de stratégies commerciales, occupe une grande part du marché. Il faut dire qu'il y a des concessionnaires d'un autre temps, bien collés dans leur fauteuil, qui attendent l'acheteur bien au chaud. stop.
Abdelilah Benkirane au Vatican a étonné certains. Le chef du gouvernement marocain a représenté le Souverain, Amir Al Mouminine, aux cérémonies officielles du début du pontificat de Sa Sainteté le Pape François, qui fait penser au roi Saint Louis.
Il faut rappeler qu'il n'y a rien d'étonnant, le Maroc a déjà reçu un Pape qui fut chaleureusement acclamé par la population de Casablanca sous le règne de feu Hassan II, un visionnaire comme il n'y en avait pas deux sur le continent. stop.
Comme Aourid qui fait des retours remarqués dans les médias, Mohamed Berrada, ex-ministre des Finances, du temps où les ténors ne s'en prenaient ni au FMI ni à la Banque Mondiale et autres BERD et BID, revient souvent avec des chroniques qui ne manquent pas d'intérêt. Il a dit au journal « Les Echos » qui présente une mise en page relookée : « Si les prêts sont orientés vers le développement des projets économiques et sociaux, il n'y aura pas de danger », sans aller jusqu'au bout de sa pensée, en nous précisant à partir de quand il y a danger.
Ensuite, y a-t-il des projets du FMI qui continue à inviter des observateurs partiaux et de la Banque Mondiale qui signent des prêts qui ne seraient pas économiques et sociaux ? Qu'on nous cite des exemples. Tous les projets du FMI et de la BM tournent autour de l'économique et de social. On voit mal le FMI conclure un prêt qui serait contre le RMI ou le RAMED, une fierté de Benkirane qu'un éditorialiste, sérieux généralement, a baptisé Benki... un langage qui ressemble à celui du jeune en mob qui cherche un job... Si les adultes emploient le style des petits copains, c'est la fin des haricots. stop.
Zartna el baraka. Les télés des zélés qui prennent les téléspectateurs pour des cobayes, de Paris à Hendaye, n'hésitent plus à citer des sites qui leur ont donné au début la trouille à des têtes de citrouille qui avaient peur d'être concurrencées par des réseaux sociaux qui tourmentaient leurs boyaux.
Les compilateurs d'infos sur France Info, RFO ou TV5 qui refait le match croyant qu'elle est toujours reçue 5 sur 5, donnent la part belle maintenant dans leur J.T. à Twitter qui enrichit les chroniques de France Inter. Si bien qu'on a envie de naviguer sur sa télé entre un documentaire de Arte et la soirée de Patrick Sébastien qui chante comme une casserole entre pin-up habillées comme au carnaval de Brasilia et les cours de cuisine à gogo, qui montrent bien que la crise et la peur des pénuries fait titiller les envies.
Il arrivera un temps où le web sera à portée de main sans ouvrir son ordinateur, juste en zappant dans son salon entre des chaînes parfois malsaines occupées par des minus qui ont raté la scène.
Mais que de temps perdu avec ces fiévreux, frileux, qui occupent les studios et qui se rattrapent en piquant des photos et des commentaires sur le PC qui n'a pas tout dit encore. On remarquera que sur «France 24 » - « 24 mille baisers », chantait Johnny Hallyday qui a fui la môme Piaf qui a juste voulu caresser l'affreux jojo – consacre une émission aux sites du monde entier avec une liberté remarquable, pendant que des pros qui broient du noir face aux chamboulements sont restés à la télé de papa, maman, la bonne et moi... stop.
On pensait que les enchères étaient réservées aux meubles de style, aux chandeliers rares et aux services de thé de chez Manchester qu'on trouve toujours dans les familles qui ne sont pas nées de la dernière pluie qui n'arrose pas toutes les régions.
Celle du 30 mars 2013 à 16 h 30 chez Mémoarts qui en est à sa 25ème vente, de la 25ème heure, il y aura des lots d'exception, mais aussi des tableaux de Bellamine - tiens, sans Binebine-, Belkahia qui a la peau dure face à ceux qui trônent la rupture avec le classique, Hassan El Glaoui qui a survécu à tous les vents de rébellion sur les cimaises, Abdelkebir Rabiî, éternellement printanier, Amine Demnati dont un séjour à l'ombre des jeunes filles en fleurs, a raffermi son cachet authentique, et Jilali Gharbaoui tout le temps à l'affiche avec un bleu qui n'a rien à envier à Klein, Klaïne, disent les snobs, et un certain Tayeb Lahlou qui évite le vedettariat.
A voir pour voir ce qu'il en est. Saïdi n'a pas annoncé l'arrivée cette fois d'un commissaire priseur genre Tajan venu de Tanger ou de chez Shoteby's, ou Drouot où on dansait le jerk dans les sixties sans mettre les pieds dans un golf. stop.
Si à Mirleft, on organise un festival de cinéma où il n'y a même pas une salle digne de ce nom, pas même en plein air comme dans le pays des drivers movies, à Tiflet, il y a des matons dans la prison qui se conduisent comme dans les geôles de la Guyane du temps où Papillon, un ancien copain du Télégramme, ce cher Henri Charrière, a purgé une peine dont on a fait un film avec Dustin Hoffman, capable de jouer le rôle d'un man comme d'une woman, Tootsie. Pourtant, Tibari, un directeur originaire de la capitale, veille à ce que la prison de Tiflet soit un exemple de gestion responsable et citoyenne. A suivre. stop.
Carla Bruni, l'épouse de l'ex-chef de l'UMP qui a trouvé la paix dans le secteur financier tenu par Paribas et la BNP, cite dans sa dernière chanson Sofitel. Alors que si son époux était encore à l'Elysée, on aurait parlé de pub clandestine chez les rédactrices qui se croient malignes. stop.
Un seul réseau vous manque et tout est dépeuplé. On a beau chargé et rechargé chez « moul zaria » qui vend aussi des capotes et des glaçons pour les filles qui reçoivent des garçons, on n'arrive pas en ce moment à se brancher sur Facebook qui a perdu son look depuis qu'il mélange tout en passant du Mas Tas Fus à la viande de cheval dans le Chenal au Morbihan et au voyage de Hussein Obama dans le pays de Jacob et Rosana. stop.
A l'hôtel Hassan qui joue pleinement la gastronomie maison - Diour Lakbar, Kamal, connu par son seul prénom, insiste sur une maâlma qui a séduit le corps diplomatique avec ses plats typiques qui rappellent la cuisine d'antan. Le moment pour savourer une pastilla au jardin soigné. A découvrir. stop.
Gratin dauphinois pour le gratin bidaoui...
Sous le thème : « Média et gastronomie » avec les étoiles de Mougins, le 2ème festival international de la gastronomie de Casablanca aura lieu du 28 au 31 mars sur le lieu de la Corniche au Tahiti Beach Club. L'objectif de cette manifestation est de promouvoir la gastronomie sous ses composantes culturelle, professionnelle, économique et sociale. Tout un programme !
Renseignements : 06-79-67-98-96, [email protected]/[email protected]. stop.
Chez l'habitant. La formule gagne du terrain. Une famille de Nador trouve facilement une maison à louer pour 3 jours, le temps de soigner, chez un spécialiste, un parent. La locataire ou le locataire habite chez de la famille pendant que la maison meublée est louée pour 300 ou 400 dhs par jour. stop.
La boutique de Moul toub, branché sur You Tube, plus connue sous l'enseigne Tissu Dinia, rue Alexandrie au Centre-Ville, a été enfin reprise par des particuliers. Cet ancien magasin, fermé depuis des années, avait l'air triste. A l'Agdal, Mehdi, designer à la mode, représente l'esprit maison avec de belles portes, joyaux de l'artisanat. stop.
Qui a pensé un jour que le soja, la béchamelle ou la mayonnaise allaient entrer dans les familles populaires alors que, jusqu'ici, on ne parlait de vermicelle asiatique et de sauce tartare que dans les cuisines de l'Agdal, du Souissi et du Zafaté qui avait de la classe avant Hay Riad où il n'y a ni riad ni biad dans les jarres, ces khabiate où on plante aujourd'hui des plantes exotiques venues du Luberon ou du Mexique ?
Le vermicelle chinois, qui nous vient de Malaisie ou de Ceylan, est entré dans la pastita où, sacrilège, on ne mettait même pas des crevettes achetées chez El Bacha qui veille toujours, selon les consignes de son père, autrefois une lumière dans ce marché central quand on rigolait chez El Maâti, le père du play-boy Karim, à ce que le poisson soit frais. Le vermicelle qui n'est pas la « douida m'bakhra », préparée autrefois par Yakout – toujours top – a fait son entrée dans les familles marocaines en même temps que le soja, celui de la Pagode est un produit réputé depuis des années où les nèmes que j'aime sont toujours au menu. Pour terminer par la tapa qui fait un tapage au Salon International de Casablanca, il y a lieu de rappeler qu'au Latino, le karaoké apporte du punch le lundi qui a besoin d'un bon démarrage pour bien commencer la semaine, sans oublier la salsa du mardi et les soirées live qui donnent libre cours aux musiciens, « mahsoubine aâlina », qu'il faut absolument encourager. stop.
Bon week-end. A lundi. nordine benmansour.


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