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Lancé en mars 2013, le projet mettra fin au stress hydrique Marrakech, Al Haouz, El Kelaâ et Rehamna approvisionnées en eau à partir du barrage Al Massira
Grâce à la mobilisation de 96 millions m3/an, ces régions seront sécurisées jusqu'en 2030
La Banque Africaine de Développement a approuvé, dernièrement, un prêt de 212,1 millions d'UC à l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) pour la réalisation d'un projet d'approvisionnement en eau de la région de Marrakech. Ce prêt est consenti à hauteur de 122,20 millions c par la BAD, 45,60 millions 44,30 millions par l'Agence française de développement avec un financement de 44,30 millions 44,30 millions par l'ONEE et l'OCP. Ce projet doit démarrer en mars 2013 et le dernier décaissement est prévu pour décembre 2018 Le projet d'approvisionnement en eau de la région de Marrakech au Maroc consiste à la sécurisation de l'approvisionnement en eau potable de la ville de Marrakech et ses agglomérations limitrophes à partir du barrage Al Massira, ainsi que la satisfaction des besoins en eau industrielle de l'Office chérifien de Phosphates « OCP ». La zone concernée comprend trois Pôles (Marrakech, Al Haouz et Al Kelaa), qui connaissent un développement urbain, touristique et industriel important. Il vise à garantir les besoins en eau potable et en eau industrielle de ces zones jusqu'à 2030. Le projet dont le coût est estimé à 212,1 millions d'UC, est prévu d'être réalisé sur une période de 60 mois (2013-2017). Le projet bénéficiera en priorité aux populations des villes concernées et des centres urbains et ruraux avoisinants. En matière d'adduction, il assurera le renforcement et l'amélioration de la quantité et de la qualité de l'approvisionnement en eau potable d'environ 2 millions de personnes dès 2017, et donnera les moyens à l'ONEE en tant que producteur et distributeur, et à la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Marrakech « RADEEMA » en tant que distributeur, d'accompagner l'évolution de la demande des populations des zones concernées jusqu'à l'horizon 2030 (à cette date, la population concernée avoisinera 3 millions d'habitants, dont plus d'un million en milieu rural). Il permettra aussi à l'Office chérifien de Phosphates « OCP » de satisfaire ses besoins en eau industrielle pour le site de Ben Guérir. Le projet a été conçu sur la base des besoins prioritaires retenus par l'ONEE dans le cadre de son projet de Contrat de Programme avec l'Etat marocain pour la période (2012-2016). La nécessité de réaliser le projet maintenant s'explique essentiellement par l'importance du volume d'eau à mobiliser (de l'ordre de 96 millions m3/an à l'horizon 2030) pour répondre aux besoins futurs en eau potable de la région de Marrakech et pour satisfaire les besoins en eau industrielle de l'OCP en raison de la saturation des ressources en eau (superficielles et souterraines) disponibles actuellement. La solution retenue de ramener les eaux du barrage Al Massira représente la meilleure solution et s'intègre dans le cadre du schéma national de transfert des eaux des bassins excédentaires vers les bassins déficitaires. Stratégie nationale de l'eau La nouvelle stratégie nationale de l'eau au Maroc (annexe A) se base sur trois leviers : (i) satisfaction des besoins en eau et accompagnement du développement socio-économique du pays ; (ii) utilisation et gestion convenables des ressources en eau ; et (iii) gestion durable de l'eau. Cette stratégie vise à renforcer la politique nationale du secteur de l'eau en se basant sur : (i) des objectifs beaucoup plus ambitieux pour satisfaire de façon pérenne les besoins du pays en eau et le protéger durablement face aux effets du réchauffement climatique ; (ii) un changement radical des comportements d'utilisation et de gestion de la ressource à travers une gestion intégrée de la demande et de la ressource ; et (iii) une véritable gestion à long terme de l'eau (visibilité nationale, engagement politique, financements publics et privés). Cette stratégie de l'eau permettra le soutien du développement du Maroc dans la durée, en satisfaisant les besoins de la croissance économique et en accompagnant les grands chantiers engagés tout en protégeant le pays des effets du réchauffement climatique. Parmi les projets préconisés par cette stratégie nationale, le projet de transfert Nord-Sud pour le soutien du développement socio-économique des bassins du Centre et du Sud, qui vise la consécration de l'esprit de solidarité entre les différents bassins du Royaume par la valorisation des excédents non maîtrisables au niveau des bassins du Nord, la garantie et la sécurisation de l'alimentation en eau potable des villes stratégiques telle que Marrakech qui constitue une destination touristique importante du pays, le rétablissement de l'équilibre hydrique au niveau de certains bassins notamment le bassin de l'Oum Er Rbia et la consolidation des zones agricoles développées au niveau de la région. La région de Marrakech, objet du présent projet, se situe dans le bassin hydraulique de Tensift qui bénéficie d'un apport par transfert à partir du bassin hydraulique d'Oum Er Rbia. Ce transfert se matérialise actuellement par le canal de Rocade destiné essentiellement aux besoins de l'eau agricole, mais qui contribue aussi à l'approvisionnement en eau potable de la ville de Marrakech. Ce transfert du bassin hydraulique d'Oum Er Rbia vers le bassin hydraulique de Tensift sera renforcé dans le cadre du présent projet par la réalisation de la conduite d'adduction à partir du barrage Al Massira. Cet apport complémentaire ˆ partir du bassin d'Oum Er Rbia a été validé par l'Agence de Bassin Hydraulique (ABH) d'Oum Er Rbia dans le cadre de l'élaboration du Plan directeur d'aménagement des ressources en eau (PDAIRE), approuvé en 2011. En cohérence avec la stratégie nationale et les PDAIREs des bassins hydrauliques concernés, le plan stratégique de l'ONEE (Branche Eau), en tant que premier acteur en matière d'infrastructures d'eau potable et d'assainissement, accorde un intérêt particulier aux trois axes suivants : (i) la généralisation de l'accès à l'eau potable pour l'ensemble de la population ; (ii) une intervention active dans le secteur de l'assainissement liquide ; et (iii) la pérennisation et la sécurisation des infrastructures existantes. Le projet est conforme au troisième axe de la stratégie de l'ONEE relatif à la pérennisation et à la sécurisation des infrastructures existantes. La protection des ressources en eau occupe aussi une place de choix dans la stratégie de l'OCP. Cette préoccupation majeure a conduit l'Office à mettre en place une politique destinée entre autres à optimiser son utilisation des ressources en eau. L'optimisation de l'utilisation des ressources en eau se traduit par l'optimisation de la consommation spécifique de l'eau, mais aussi par la préservation des ressources en eau souterraines et leur remplacement par les ressources en eau superficielles, voire par les ressources non conventionnelles.