Avec 3.434 accidents mortels en 2012, le Maroc se classe parmi les pays possédant les routes les plus dangereuses au monde. La journée nationale de la sécurité routière, célébrée chaque 18 février, est l›occasion de revenir sur le décompte funeste des victimes des routes marocaines. Le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) fait état de 4.055 tués, 11.791 blessés graves et 89.317 blessés légers entre décembre 2011 et décembre 2012 sur les routes marocaines. D›après des estimations de l›Organisation mondiale de la santé (OMS), le coût socio-économique des accidents au Maroc serait de 11,5 milliards de dirhams par an, soit 2% du PIB. De même, les mesures prises par les pouvoirs publics pour prévenir les accidents de la circulation commencent à apporter leurs fruits. Le nombre des accidents de la circulation a sensiblement baissé. Or, avec une moyenne de 10 morts et 114 blessés par jour et un coût équivalent à 2,5 % du PIB, soit plus de 11 milliards de DH par an, les accidents de la circulation constituent un vrai fléau qui s›érige en obstacle réel à tout développement socioéconomique dans notre pays. Dans la province de Khouribga, le bilan 2012 des accidents de circulation les circonscriptions urbaines a enregistré le chiffre alarmant de 1309 accidents engendrant 1.116 victimes dont des morts, des blessés et des dégâts matériels et ce, malgré les efforts déployés par la police urbaine en matière de campagnes de sensibilisation au sein même des écoles. En effet, la province urbaine a enregistré une hausse de 99 % puisque le nombre des infractions commises et sanctionnées est passé de 2661 infractions en 2011 à 5312 en 2012. De plus, le rapport du district de la police provinciale présenté à l'occasion de la journée mondiale de la sécurité routière précise que pour la seule ville de Khouribga, le nombre des infractions de circulation routière enregistrées a été de 2920 alors que la ville d'Oued Zem a enregistré 1712 infractions et la ville de Béjâad 680 infractions. Parmi ces 5312 infractions de circulation, 860 cas ont été déférés au tribunal. on enregistra également 317 saisies de permis de confiance, 210 cas de transport clandestin, 1555 cas de non port de casque, 779 cas pour non utilisation de ceinture de sécurité, 362 pour usage de téléphone portable en état de conduite, 77 cas pour non respect du panneau STOP, 164 cas pour défaut de renouvellement de la visite technique, 83 cas de placement d'enfant moins de dix ans sur le siège avant, 412 cas de non respect du droit de priorité, 386 cas de non respect des feux de signalisation. Mais, les cas les plus exaspérants furent indéniablement les 237 cas de circulation en sens interdit, les 11 cas de conduite sans permis de conduire, les 506 cas pour conduite sans police d'assurance. Le défi majeur réside par conséquent dans le changement des mentalités et du comportement des usagers de la route. Les campagnes se succèdent et se ressemblent sans pour autant réussir au moins à réduire l'intensité de l'hécatombe routière ! Ne faut-il pas organiser une campagne de sensibilisation et de lutte contre les dangers de la « conduite » pendant toute l'année c›est-à-dire 365 jours au lieu d'une « fête » d'une journée mondiale ?