Avec la tenue, pour la première fois, des travaux de l'assemblée générale de la fédération, la ville de Marrakech aura réussi le grand chelem par le biais de son club fétiche. En effet, le RTCMA a vraiment bouclé la boucle avec ces assemblées générales, après avoir abrité toutes les catégories de tournois en passant par les « Coupe Davis », les « Challengers », les « Futures », le « National » (seniors et jeunes), le « Critérium » et l' « Espérance », le Grand Prix Hassan II, à ses débuts, en attendant l'organisation du futur Grand Prix de SAR la Princesse Lalla Meryem, sans oublier les différents tournois nationaux. Qui dit mieux ? Les assemblées de ce samedi ont vraiment battu tous les records. Plus de huit heures (8) pour venir à bout de l'assistance qui était, vraiment, à la fin, à bout de nerfs. « L'ordinaire » a débuté à 15 h 00 pour se terminer à 20 h 45. Une petite pause pour entamer « l'extraordinaire » à compter de 21 h 00 avant de lever la séance au-delà de 23 h 00. Il fallait avoir une solide condition physique pour tenir la dragée à l'équipe du président Fayçal Laraïchi. Pour mettre de l'ordre dans la salle, on a procédé à une mise en place par ordre « alphabétique », après avoir transité par le service de sécurité qui ne badinait pas avec les « non-badgés » pour la circonstance. Deux par clubs, à l'exception des représentants de la ville ocre qui étaient en nombre supérieur. Au niveau de l'organisation, on peut dire que le choix de la ville ocre et de la belle salle du Conseil d'arrondissement Marrakech-Guéliz ont été, pour beaucoup, dans l'engouement de l'assistance qui a joint l'utile à l'agréable, surtout que la fédération a décidé de prendre en charge, en demi-pension, la nuitée du samedi à dimanche. Bien sûr, pour ceux qui le désiraient. Les autres ont payé de leurs poches ! La table d'honneur était bien garnie autour du président Fayçal Laraïchi, dont le représentant du CNOM, le colonel-major Zekri, et ceux du ministère de tutelle avec à leur tête la gracieuse Samira Hemama. Si cette dernière a eu à intervenir à plusieurs reprises, celui du CNOM s'est fait, plutôt, remarquer par son silence olympien, loin de son compère, Kamal Lahlou, qui était, toujours, là pour faire valoir le poids de son organisme. Parmi les membres fédéraux où l'on a revu avec plaisir la présence du vice-président Dalil Guendouz, il y avait ceux qui étaient à l'aise et ceux qui étaient dans leurs petits souliers après tout le mal qu'ils ont causé au tennis national. Heureusement pour eux, que les intervenants ont été très courtois pour les avoir ménagés sans évoquer la moindre défaillance, alors rien que la fameuse « Coupe du Trône » méritait, à elle seule, tout un débat. Au président Laraïchi d'en tenir compte dans la formation de sa future équipe qui va passer à l'aise. En parlant de la future formation du Comité directeur, qui ne sera composée que de quinze (15) membres, selon les nouveaux statut ùs, on peut dire que les dès sont jetés et qu'il n'y a plus qu'un seul maître à bord, en la personne de l'actuel président qui doit, désormais, prendre tout son temps pour mettre les hommes et les femmes qu'il faut à la place qu'il faut. Il n'y a plus de contraintes pour faire appel au premier venu. Le tennis est un sport d'intellectuel qui ne mérite pas d'être gouverné par des gens qui n'ont jamais foulé le moindre court, ni touché la moindre raquette. Alors, à bon entendeur... Heureusement que cette fois-ci, le Bureau fédéral a pensé à observer une minute de silence en la mémoire de l'un de ses ex-membres, le regretté Adil Boulouiz. Pour rappel, aucun des membres de ce « B.F. », n'avait daigné assister à son enterrement qui s'était déroulé, pourtant, à Rabat. Restons à Rabat pour signaler l'absence, qui n'est pas passée inaperçue à ces travaux, de deux grands clubs de la capitale du Royaume. Il s'agit de l'U.S. Cheminots et du Riad-Club. Un détail qui va donner à coup sûr, matière à réflexion au président Laraïchi qui se veut ouvert à toutes les bonnes initiatives. Le clou négatif de ces travaux réside sur l'intervention et l'exposé du DTN qui, en tant que salarié de la FRMT, n'avait pas en principe le droit d'intervenir en assemblée générale. Ce rôle incombait au Bureau fédéral qui devait, à lui seul, rendre les comptes à l'assemblée. Mais comme il est très proche du président, toutes les sauces lui sont permises. Dans son « cours » d'histoire du tennis national, il n'a fait que dénigrer le travail de ses prédécesseurs, tout en se noyant dans l'auto-satisfaction depuis son arrivée en 2009. Comme on dit, « on n'est mieux servi que par soi-même ». D'ailleurs, les fins connaisseurs ont bien compris le message qu'il a voulu transmettre à l'assistance. Personne n'est plus dupe !!... Le D.T.N. doit rendre compte à son « employeur » qui transmettra à l'assemblée. Point, barre ! Le club du COC, par le biais de son président Amallah, et d'autres associations ont bien voulu mettre quelques points sur les innombrables « i », mais c'était, malheureusement, peine perdue devant les partisans de l'actuel Bureau fédéral qui se verraient, à chaque tournant, sur des océans de complaisance et de louanges. Heureusement que le président Fayçal Laraïchi sait bien nager, même dans les eaux troubles. Au niveau des interventions, citons les clubs du COC, de l'ACSA, du TCPTT, de l'OCC, du RTC Agadir, du RUC, du M'sallah (par intérim), du TC Meknès, du T.C. Kénitra, du RTC Fès (par intérim), de l'USM/TCC, du DH Jadidi, du T.C. Fassi, du TCM Tanger, du T.A. Safi, de l'ACSA de Rabat, de Benmsik Sidi Outhmane, de Sidi Kacem, de Laâyoune, de Taroudant et d'El Youssoufia, du RTC Mohammédia. Toutes ces associations avaient, presque, le même dénominateur commun, à savoir la communication, le tennis de masse, le problème d'infrastructures, les licences, le soutien fédéral, le Grand Prix Hassan II, le complexe Al Amal, et autres recommandations pour le prochain Bureau fédéral. Des doléances qui n'ont reçu, en contre partie, que des miettes de la part de quelques fédéraux, surtout en ce qui concerne le nouveau centre ITF, implanté provisoirement au club de l'OCP qui mérite, plutôt, tout un séminaire pour lui donner tout le poids qu'il mérite. Dans les nouveaux statuts, on parle de la représentation féminine au sein du prochain comité-directeur qui est passé de 19 à 15 membres. Or, lors de ces travaux, il n'y avait qu'une seule dame parmi l'assistance en la personne de la « Rajaouiya », Mounira Khalil, directrice de l'Atlas Bouskoura club qui peut faire, également, l'affaire aux côtés de la Ruciste Latifa Bennani qui est également bien trempée dans la discipline. L'un des représentants du T.C. Kénitra, Boussaïri, a été le seul à évoquer le nom de notre doyen Mohamed M'jid et de son équipe qui ont tant donné au tennis national, tout en insistant surtout sur le manque de communication de la part de ce Bureau fédéral. Espérons qu'à l'avenir, les antennes de la FRMT seront plus perméables et sans censures. Sur intervention du représentant du TCPTT, Mohamed Didouche, le président Laraïchi s'est engagé, séance tenante, à ce que les prochains rapports de la fédération seront rédigés, entièrement, en arabe, tout en précisant que les éventuels intervenants auront tous le loisir de s'exprimer dans la langue qui leur convient. Une initiative, amplement, applaudie. Dans les nouveaux statuts, on a procédé, sur place, et sur décision du ministère de tutelle, à des modifications et non des moindres. Réduire le nombre du comité directeur à 15 au lieu de 19, arrêter le séjour à la FRMT, du président à deux mandats de quatre ans d'affilée, créer le poste de directeur-général de la FRMT et instaurer une nouvelle commission pour le développement du tennis féminin. Que ce soit le rapport moral ou celui des finances, en passant par le technique, on est passé par le vote à main levée. Le plus facile et le plus contraignant pour les opposants. Concernant les nouveaux statuts, le président Laraïchi a persuadé toute le monde à recourir aux votes par bulletin secret pour leur adoption ou leur rejet, tout en sachant, à l'avance, que la majorité serait dans sa balance. Et ce le fut à 50, pour contre 17. Espérons que ces nouveaux statuts porteront un « plus » pour le tennis national qui a besoin, tout d'abord, d'une fédération collégiale à la hauteur de ses ambitions.