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Programme éolien marocain
Catalyseur partenariat public-privé
Publié dans L'opinion le 16 - 02 - 2013

Le kilowattheure d'énergie électrique d'origine éolienne à un coût compétitif par rapport au charbon, grâce à l'amélioration des technologies de production et au recours aux appels d'offres pour la construction de parcs éoliens, a déclaré M. Ali Fassi-Fihri, directeur de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable, l'ONEE, lors d'une conférence de presse tenue par M. Fouad Douiri, Ministre de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, au siège de son département à Rabat, pour présenter l'état d'avancement du programme marocain d'énergie éolienne.
M. Douiri a commencé par rappeler le cadre stratégique énergétique dans lequel s'inscrit le programme éolien marocain, à savoir la sécurisation de l'approvisionnement, dans un contexte de forte croissance de la demande, l'accès généralisé à l'énergie électrique à des prix raisonnables, avec les cours à la hausse des produits pétroliers, ce qui passe également par une maîtrise de la demande, et enfin la préservation de l'environnement, par la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L'ambition du programme marocain de l'énergie éolienne, lancé en 2010, est d'atteindre, en 2020, une capacité de 2.000 Mégawatt (MW), soit 14% de la puissance totale installée d'ici la fin de cette décennie, de manière à pouvoir produire 6.600 Gigawatt par an, pour un investissement de 3,5 milliards de dollars. L'économie d'énergie fossile recherchée est de l'ordre de 1,5 million tonne d'équivalent pétrole, soit quelque 10 millions de barils, ce qui revient à éviter de rejeter dans l'atmosphère 5,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2).
Pour ce faire, la construction des parcs éoliens sera assurée soit par l'ONEE, qualifié par M. Fassi Fihri de « bras armé » de l'Etat pour exécuter son programme énergétique électrique, soit par le secteur privé, dans le cadre de l'application des dispositions de la loi 13-09, promulguée en 2011, qui a libéralisé la production et la commercialisation des énergies renouvelables. La construction du parc éolien Abdelkhalek Torres, situé entre Tanger et Tétouan dans l'un des sites les plus ventilés au monde, et doté dune capacité de 50 MW, et qui a été réalisé et mis en fonction directement par l'ONEE, en août 2010, ce qui lui a permis d'accumuler l'expérience nécessaire dans ce domaine. Procédant d'une démarche différente mais complémentaire, celle du partenariat public-privé, des cimenteries ont déjà défriché le terrain de l'autoproduction et des groupes privés internationaux, celui de la production privée, vendue à l'ONE ou à des clients privés.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la construction, entamée en 2012, du parc éolien de Tarfaya, qui sera le plus grand d'Afrique, et le groupe français GDF Suez, doté d'une capacité installée de 300 MW et visant une production annuelle de 1000 GWh, dont le marché a été remporté par un consortium maroco-français composé du holding marocain Nareva, spécialisé dans les énergies renouvelables, pour un investissement de 5, 1 milliards de Dirhams. Ce projet devrait être achevé en juin 2014.
Il est à préciser que les fonds nécessaires pour la réalisation du projet ont été levés par les promoteurs pour la première fois auprès de banques marocaines, Attijari Wafabank, la BMCE et la Banque Populaire, qui seraient en train d'acquérir, selon M. Douiri, un véritable savoir-faire dans le financement de ce genre de projets. Dans le cadre du partenariat public-privé promu par le programme éolien intégré de 1.000 MW, l'ONEE, avec la Société d'Investissements Energétiques (SIE), fonds d'investissement marocain spécialisé dans les énergies renouvelables, et le Fonds Hassan II économique et social pour le développement, participent à hauteur de 35% dans les sociétés de projets créés par les développeurs privés sélectionnés. Le programme éolien intégré a plusieurs objectifs, parmi lesquels le développement d'une industrie éolienne nationale et de l'emploi dans les régions où les sites de production seront implantés, outre la formation et la recherche scientifique dans ce domaine.
M. Fassi Fihri a souligné que la nouvelle législation, en ouvrant la voie à la construction d'unités de production d'énergie électrique par des opérateurs privés, a permis à l'Etat d'instaurer un modèle marocain de partenariat public-privé et d'orienter ses ressources vers des investissements à forte dimension sociale, telle l'électrification rurale, et que le choix opéré par le Maroc en faveur des énergies renouvelables et les résultats probants déjà accumulés dans ce sens participent à améliorer l'image de marque du Maroc à l'échelle internationale, puisqu'il fait désormais partie des rares pays avancés en ce domaine. Mieux encore, le Maroc cherche également à maximiser l'impact économique des projets de construction de parcs éoliens, on en faisant de l'intégration industrielle un critère de sélection des candidats, quitte à ce que le coût soit relativement plus élevé.
Jusqu'à présent, les parcs éoliens réalisés et mis en service par l'ONEE cumulent une capacité installée de l'ordre de 250 MW, dont celui d'Amougdoul, à 15 Km d'Essaouira, d'une capacité de 60 MW, et ceux aux environs de Tanger, soit les deux parcs éoliens de Dhar Saâdane et Béni Mejmel, d'une puissance cumulée de 140 MW. Dans le cadre de la production privée, les projets en cours de réalisation portent sur une puissance installée de 300 MW, à travers le parc de Tarfaya précité, ainsi que celui de Taza, d'une puissance de 150 MW, et les parcs Tanger 2 (100 MW), Tiskrad (300 MW), aux environs de Laâyoune, Boujdour (100 MW), Midelt (150 MW) et Jbel Al Hadid (200 MW). L'ensemble de ces projets vont nécessiter un investissement de l'ordre de 1,7 milliard de dollars.
A en croire M. Douiri, ce ne sont pas les candidats qui manquent et la concurrence pour arracher les contrats de construction des parcs éoliens est acharnée, ce qui permet au Maroc d'obtenir des conditions très favorables. Le Maroc se permet même d'exiger que les candidats soient des constructeurs de turbines. Six consortiums de dimension internationale ont été ainsi préqualifiés pour la réalisation des parcs éoliens de 850 MW.


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