Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le 3ème trimestre 2012 dans l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib: Morose !
Climat défavorable des affaires, accès difficile au financement bancaire et quasi stagnation de la production industrielle
Le climat général des affaires, au cours du troisième trimestre 2012, est considéré globalement défavorable avec un solde d'opinion négatif de 6 pc, pour la première fois depuis le troisième trimestre 2009, selon l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib (BAM). L'enquête révèle que deux principaux facteurs ont négativement entravé le développement de la production. Il s'agit en l'occurrence de la faiblesse de la demande et de l'accentuation de la concurrence, avec respectivement 35 pc et 29 pc des réponses. Au cours du quatrième trimestre, le climat des affaires devrait s'améliorer selon les industriels, particulièrement dans les industries agroalimentaires et les industries du textile et du cuir, estime la Banque centrale. En termes d'approvisionnement, 68 pc des entreprises ont estimé que l'approvisionnement était normal durant le troisième trimestre 2012, 27 pc l'ont jugé facile et 5 pc déclarent avoir éprouvé des difficultés d'approvisionnement, soit un solde positif de 22 pc. Au niveau sectoriel, l'approvisionnement a été jugé facile pour l'ensemble des branches, à l'exception des industries électriques et électroniques, pour lesquelles, il a été considéré normal. Quant au niveau des stocks de matières premières détenus par les entreprises, il est jugé inférieur à son niveau normal pour le troisième trimestre consécutif. Cette évolution a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries chimiques et para-chimiques pour lesquelles le niveau des stocks des matières premières a été jugé normal. Selon Bank Al-Maghrib, l'effectif global employé a connu une quasi-stagnation durant le troisième trimestre 2012, couvrant une hausse des effectifs dans les industries agroalimentaires et les industries électriques et électroniques, une stagnation dans les industries chimiques et para-chimiques et une baisse dans les autres branches. Selon les professionnels, cette évolution devrait se poursuivre à court terme. Par ailleurs, le climat social a été qualifié par 97 pc des entreprises enquêtés de "calme" au cours du troisième trimestre 2012, contre 3 pc qui l'ont estimé tendu. Selon les résultats de l'enquête, le coût unitaire de production a augmenté au cours du troisième trimestre 2012 avec un solde d'opinion de 49 pc, en hausse de 44 points par rapport au trimestre précédent. Le renchérissement a concerné l'ensemble des branches à des degrés divers. Par facteur, la hausse des coûts unitaires de production a été attribuée principalement au renchérissement des matières premières énergétiques avec un solde d'opinion de 55 pc. Au niveau sectoriel, les coûts financiers et les coûts salariaux ont été identifiés comme étant les principaux facteurs de progression des coûts respectivement dans les branches mécaniques et métallurgiques et les industries du textile et du cuir, tandis que le renchérissement des prix des matières énergétiques a affecté notamment, les industries chimiques et para-chimiques. Pour leur part, les coûts des matières premières non énergétiques ont constitué la principale source de l'augmentation du coût unitaire de production dans les industries agroalimentaires et les industries électriques et électroniques successivement. L'enquête de Bank Al-Maghrib relève également que l'accès au financement bancaire a été jugé globalement difficile au cours du troisième trimestre 2012 avec un solde d'opinion de 21 pc. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries agroalimentaires et les industries mécaniques et métallurgiques, pour lesquelles, l'accès au financement a été jugé respectivement facile et quasi normal, ajoute la même source. Le coût de crédit a connu une augmentation, au cours du troisième trimestre 2012, dans l'ensemble des branches, essentiellement dans les industries chimiques et para-chimiques, indiquent les entreprises enquêtées. S'agissant de la structure du financement des investissements envisagés à court terme, l'autofinancement vient en première place avec 75 pc, suivi du crédit bancaire avec 14 pc et du crédit-bail avec 6 pc. L'augmentation de capital vient en dernier avec 2 pc. Par ailleurs, les dépenses d'investissement réalisées au cours du troisième trimestre 2012 ont marqué globalement une baisse par rapport au trimestre précédent. Cette évolution reflète un repli dans les industries chimiques et para-chimiques et les industries mécaniques et métallurgiques et une hausse dans les autres branches. A très court terme, les industriels anticipent globalement la poursuite de cette évolution avec un solde négatif de 11 pc. La situation de trésorerie au cours du troisième trimestre 2012 était normale pour 46 pc des entreprises et inférieure à la normale pour 54 pc, soit un solde d'opinion négatif de 54 pc. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, particulièrement les industries chimiques et para-chimiques et les industries mécaniques et métallurgiques. La situation de trésorerie a été affectée essentiellement par les difficultés de recouvrement et par les charges non financières. Au niveau sectoriel, les charges non financières ont pesé sur la trésorerie des industries agroalimentaires et les industries du textile et du cuir, tandis que les difficultés de recouvrement ont constitué le principal facteur qui a affecté la trésorerie dans les autres branches. Concernant la production industrielle, l'enquête souligne qu'elle a connu une quasi-stagnation en septembre, avec un solde d'opinion de -1 pc. Selon les chefs d'entreprise enquêtés, la production a quasiment stagné d'un mois à l'autre. Une proportion de 35 pc des réponses indique une stagnation de l'activité, 33 pc un recul et 32 pc une hausse, relève l'enquête de conjoncture dans l'industrie pour le mois de septembre, publiée jeudi. Pour les trois prochains mois, les industriels anticipent un développement de l'activité avec un solde d'opinion de 49 pc. La stagnation de l'activité recouvre une baisse dans les industries chimiques et para-chimiques et une augmentation dans les autres branches, explique l'enquête qui relève qu'à court terme, les opérateurs tablent sur une progression dans l'ensemble des industries à des degrés divers. Pour leur part, les ventes globales se sont accrues d'un mois à l'autre avec un solde d'opinion de 53 pc, tirées par la hausse des ventes locales et étrangères. Les industriels anticipent, au cours des trois prochains mois, la poursuite de l'amélioration des ventes. La progression des ventes globales a concerné l'ensemble des branches à des degrés divers. A court terme, les industriels tablent sur un accroissement des ventes dans l'ensemble des branches et plus particulièrement dans les industries électriques et électroniques et les industries chimiques et para-chimiques. Les nouvelles commandes reçues ont marqué une hausse dans l'ensemble des branches, notamment dans les industries mécaniques et métallurgiques et celles électriques et électroniques, précise la même source. Le carnet des commandes est estimé supérieur à la normale, tandis que les stocks de produits finis sont jugés à leurs niveaux habituels, explique la même source, notant un accroissement des prix des produits finis, avec un solde d'opinion de 22 pc. Pour les trois prochains mois, ces prix devraient progresser avec un solde d'opinion de 5 pc. Cette progression des prix des produits finis recouvre une hausse des prix dans les industries agroalimentaires et les industries chimiques et para-chimiques et une baisse dans les autres branches. A court terme, ces prix devraient stagner dans les industries agroalimentaires, baisser dans les industries du textile et du cuir et augmenter dans les autres branches. L'enquête mensuelle de conjoncture industrielle de BAM est une enquête d'opinion menée auprès d'un échantillon représentatif comprenant 400 entreprises opérant dans le secteur industriel national. Elle vise à disposer de données de qualité dans des délais courts permettant une évaluation de la conjoncture industrielle pour une bonne prise de décision.