D'après la dernière enquête de Bank Al-Maghrib sur la conjoncture dans l'industrie à fin avril, il semble que le moral des patrons se soit amélioré d'un mois à l'autre. Une amélioration particulière est notée dans les secteurs de chimie et de métallurgie. Contrairement à ce que prévoyaient les récentes études sur le moral des patrons, ce dernier semble s'améliorer à la fin du mois d'avril. En effet, 51 % des sondés indiquent une amélioration de l'activité en avril, contre 29 % qui estiment qu'elle a stagné et 21 % qui considèrent qu'elle a régressé, soit un solde positif de 30 %. Un optimisme qui promet de durer Un optimisme qui s'étend également sur les trois prochains mois. « L'amélioration de l'activité à court terme est anticipée par les opérateurs de l'ensemble des industries à des degrés différenciés », peut-on lire dans la dernière enquête de conjoncture dans l'industrie de Bank Al-Maghrib (BAM). Parallèlement à la hausse de l'activité, les ventes ont également connu une progression par rapport au mois précédent avec un solde d'opinion de 31 %. Au cours des trois prochains mois, les industriels anticipent la poursuite de la hausse des ventes aussi bien locales qu'étrangères. Une tendance qui devrait se poursuivre au cours du prochain trimestre, et ce malgré le renchérissement des prix des produits finis dans l'ensemble des branches sur la même période. La chimie et la métallurgie en forme Par secteur, l'enquête fait ressortir une hausse de la production, essentiellement dans les industries chimiques et para-chimiques et les industries mécaniques et métallurgiques, alors que les trois autres branches, notamment agroalimentaire, textile et cuir et électriques et électroniques, ont connu une baisse. Au même titre que pour la production, l'amélioration globale des ventes a été le fait des industries chimiques et para-chimiques, ainsi que des industries mécaniques et métallurgiques. Les nouvelles commandes reçues ont globalement stagné, recouvrant une hausse dans les industries mécaniques et métallurgiques et dans les industries électriques et électroniques et une baisse dans les autres industries. Par ailleurs, au moment où le carnet des commandes est jugé à son niveau normal, les stocks de produits finis sont estimés supérieurs à leur niveau habituel, et pour cause. Le taux d'utilisation des capacités de production a progressé, passant de 73 % à 75 % au niveau global et de 72 % à 73 % hors raffinage. Par branche, il a atteint 79 % dans les industries électriques et électroniques, 78 % dans les industries chimiques et para-chimiques, 72 % dans les industries du textile et du cuir et les industries agroalimentaires, et 69% dans les industries mécaniques et métallurgiques. Quant aux prix des produits finis, le solde d'opinion fait ressortir une hausse se chiffrant à 21 %. Notons que 27 % des réponses indiquent une hausse des prix des produits finis, 67 % une stagnation et 6 % une baisse. Le renchérissement d'un mois à l'autre a concerné l'ensemble des branches à l'exception des industries du textile et du cuir et des industries mécaniques et métallurgiques pour lesquelles les prix des produits finis ont stagné. Ce regain de confiance coïncide avec l'élection d'une femme à la tête du patronat et qui promet d'impliquer davantage « la CGEM dans l'élaboration, le pilotage et le déploiement de programmes sectoriels comme le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI), destiné à renforcer notre industrie que nous avons, malheureusement, trop longtemps négligée ». Autrement dit, Meriem Bensalah Chaqroun ambitionne de faire de la CGEM « un patronat dynamique et participatif, véritable acteur dans la conception et la mise en œuvre des politiques de développement économique du pays ». * Tweet * * *