Après la sixième édition du circuit international de tennis de S.M. le Roi Mohammed VI avec ses challengers (35.000 dollars), ses ITF dames (25.000 dollars), et ses deux grands prix (Hassan II et Lalla Meryem), le calendrier des événements internationaux du Maroc s'est poursuivi avec les trois « Futures » à 10.000 dollars qui ont transité par les capitales du Gharb (TCK) et du Royaume (SM) et la banlieue d'Aïn Sebaâ (ASAS). C'est la FRMT qui a pris en charge le « Prize-Money », alors que les clubs organisateurs se sont occupés de toute la logistique et autres frais inhérents aux arbitres, ramasseurs de balles, sécurité, transport, sans oublier l'intégralité de l'accueil du superviseur de l'ITF, l'Egyptien Khaled El Sergany... Au total, un budget qui avoisinait le prize-money. Pour les clubs qui n'ont pas pu dénicher les rares sponsors et mécènes, ils se sont retrouvés avec un solde au rouge. La FRMT exige, dans son cahier des charges, des clubs organisateurs l'emplacement de bâches géantes, sur les fonds du court central, avec les logos de ses sponsors officiels à savoir : L'OCP, Maroc-Télécom et la SNRT (Société Nationale de la Radio et Télévision). Cette dernière qui était quasi absente si ce n'était les quelques « miettes » lors de la clôture. C'est ce qui décourage, de plus en plus, les clubs et leurs sponsors qui ne croient plus aux promesses du direct. Durant les trois semaines, qu'ont duré ces « Futures », seuls deux membres fédéraux ont daigné assister, seulement, aux finales. A Kénitra, C'est Khalid Outaleb qui a, de nouveau, répondu à « l'invitation » de son ami, le Docteur Sader Chafik. De son côté, El Mostafa Faïz était à Rabat pour la baisse des rideaux. Et puis à Aïn Sebaâ, ils étaient les deux à côtoyer le nouveau président de l'ASAS, Aniss Brahim qui était sur un nuage après le succès de son premier « challenge » international. Les trois « Futures » ont, très bien, réussi au n°1, l'Algérien Lamine Ouahab qui retrouve, doucement, mais sûrement ses repères après une traversée de désert qui l'a éloigné du haut de la pyramide du classement mondial. A la fin de ce périple marocain, il se retrouve avec un joli palmarès, le meilleur sur tous les plans. Jugez-en : - Au TC Kénitra : Il prend part aux « qualifs » et se retrouve en finale face au n° 1 du tableau, le Chilien Podlipnik Castillo. Et avec le Ruciste Younès Rachidi, il a, également, disputé la finale des doubles. - Au Stade Marocain : De nouveau, il devait emprunter l'anti-chambre des « qualifs » pour ne s'arrêter que sur la plus haute marche du podium devant le Belge Yannick Reuter. En double, avec Younès, il fut stoppé en demi par les futurs vainqueurs. - A l'ASAS : Il est parti avec son statut de n° 5 du tableau qu'il l'a propulsé jusqu'en finale où il a hérité d'un « invité-surprise », le n° 1 du Maroc Mehdi Ziadi. Ce dernier a facilité la tâche à Lamine qui n'avait besoin que de deux petits sets (6/0-6/2) pour clôturer en beauté, juste au lendemain de son sacre, toujours avec Rachidi, en double. Donc, carton plein pour l'Algérien qui n'a pas déçu sa première supportrice, en l'occurrence sa sympathique épouse Ghizlane Hatim, qui ne l'a pas lâché d'une semelle au même titre que toute la famille. Au risque de nous répéter, Lamine a jeté, définitivement, l'ancre à Marrakech où il réside juste devant le Royal Tennis Club en attendant sa naturalisation à la Marocaine. Côté participation marocaine, on n'a pas eu de quoi s'en réjouir. A Kénitra, Mehdi Ziadi fut le seul à attendre le stade des quarts de finales avec derrière lui, les Cocistes Kader Benabdallah et Ayoub Chekrouni qui furent stoppés lors du second tour. Au Stade Marocain, ce fut, presque, le néant, où seuls Anas Fattar et Hicham Khaddari qui sont arrivés à valider leur billet pour le second tour. Et puis à Aïn Sebaâ, notons le joli parcours de Mehdi Ziadi qui est arrivé en finale et la belle prestation de Yassine Id M'barek qui n'a été battu en quarts que par le futur vainqueur de l'étape, Lamine Ouahab. Quant au Ruciste Younès Rachidi, s'il n'a pas brillé en simple, il s'est rattrapé en double avec la complicité de Lamine Ouahab. Finaliste à Kénitra, demi-finaliste à Rabat et vainqueur à Aïn Sebaâ, le Ruciste a, quand même, quitté ces « Futures » avec les honneurs du communiqué. Lors des étapes de Rabat et d'Aïn Sebaâ, on a croisé et accueilli le deuxième vainqueur du trophée Hassan II, alors qu'il se déroulait sur les courts du Royal Tennis Club de Marrakech. Il s'agit du Haïtien Ronald Agenor qui avait triomphé en 1985. Il était là en compagnie de son poulain, le Suisse Luca Margaroli, avec lequel il a, même, joué le double à Aïn Sebaâ. Agenor était tout heureux de retrouver la terre battue qui lui a ouvert la voie de ses premiers succès. S'il y a quelqu'un qui s'est tapé tous ses « Futures », c'est bien le président du T.C. Kénitra, le Dr Chafik Sader. Une organisation qui s'est améliorée au fil des différentes éditions, sans le moindre tapage et avec les moyens du bord. C'est la devise du docteur qui s'illustre, en plus, avec sa discrétion et son professionnalisme. Voilà un « protoype » d'un homme qu'il faut à la place qu'il faut. C'est une denrée très rare en ces temps. Pour le président de l'ASAS, Brahim Aniss, ce fut le premier « challengers » de l'Histoire de son club. Pour un premier coup d'essai, les « banlieusards » ont cru en leurs potentialités et en leur sens d'organisation pour mener, avec brio, cette première sortie tennistique internationale. M. Aniss doit beaucoup à son compagnon, Benamar, qui a rempli avec succès son rôle de directeur du tournoi, sans oublier la secrétaire administrative du club Mme Jamila Saghir et le « caporal » Ahmed Samri, l'homme le plus sollicité du club. Il ne faut pas passer, sous silence, l'apport des autres membres du club, pour la réussite de ce tournoi, avec mention pour le jovial, M. Yakine, et sa griffe décorative. Au Stade, on a pensé à un « double-vétérans » du club pour meubler les soirées sous la férule du dévoué Mohamed Bouhafraoui. La victoire finale est revenue à la paire « N'hari-Berezel » aux dépens du duo « Idlkadi Attik ». Enfin, après ces « Futures » à 10.000 dollars, c'est le vide total jusqu'à l'après Ramadan pour renouer avec la famille des 15.000 dollars.