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40ème jour de la disparition de feu Abdeljabbar Shimi Témoignages unanimes en faveur d'un homme d'exception
Abbas El Fassi :Abdeljabbar était un journaliste intègre qui croyait en la pluralité des opinions
Organisée conjointement par le journal « Al Alam » et le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, la cérémonie commémorative à l'occasion du 40ème jour de la disparition de feu Abdeljabbar Shimi, qui s'est déroulée samedi dernier à la salle Bahnini à Rabat, a été marquée par nombre de témoignages en faveur du défunt journaliste et écrivain que fut Abdeljabbar Shimi et a drainé un grand nombre de confrères et de politiques de divers horizons. Prenant la parole à cette occasion, M. Abbas El Fassi, Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, a affirmé que le défunt avait consacré sa vie à la défense de la vérité et était un journaliste d'exception, rigoureusement propre, intègre et objectif. « Ses écrits, ajoute-t-il, faisaient l'objet d'admiration et de considération de tous et moi-même étais parmi ses grands admirateurs et veillais à rester en contact avec lui, 50 années durant, malgré les nombreuses occupations ». M. Abbas El Fassi a affirmé, d'autre part, que nul ne conteste le fait que Abdeljabbar Shimi a formé et peaufiné de nombreuses plumes, qu'il était un militant istiqlalien tout en restant dans l'ombre, qu'il croyait en la pluralité des opinions, qu'il faisait partie du combat national et que, de ce fait même, il avait mérité le respect et la considération de tout le monde pour ses écrits et son style distingués, avant de conclure que le décès de l'homme fut une perte irréparable mais que l'estime dont il jouissait partout reste cependant la plus grande consolation. M. Abdallah Bekkali, directeur du journal porte-parole du parti, de son côté, s'est dit très ému en ce moment où l'on commémore le souvenir d'un homme dont le nom a toujours été intimement lié à ce quotidien et que ce dernier n'est devenu une école que grâce à des hommes de la trempe d' Abdeljabbar Shimi et d'autres, tels Abdelkrim Ghallab et Larbi Messari, ajoutant « qu'autant nous sommes fiers du défunt, autant nous le sommes aussi pour cette unanimité autour de lui ». Unanimité, a-t-il dit, qui regroupe divers courants et corporations, journalistes, politiques, syndicalistes ...et dont les réactions, après sa mort, attestent certaines vérités dont en particulier le fait que la gratitude et la reconnaissance sont partie intégrante de la culture marocaine et que la société contrôle ce que font de tels hommes à travers son engouement ou, au contraire, son détournement d'eux avant de conclure que Abdeljabbar Shimi reste un sujet d'étude et un modèle à suivre. M. Younès Moujahid, président du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a, pour sa part, indiqué que cette cérémonie est l'occasion de mettre en relief la valeur de cet homme qui a marqué l'Histoire de la presse marocaine et qui y a imposé un style d'écriture caractérisé par la profondeur d'analyse et sa beauté et que le défunt était un homme engagé et de principes car, tout en étant istiqlalien, il n'était pas moins indépendant. Il a relevé, à ce propos, que la presse partisane au Maroc a produit de nombreuses figures exceptionnelles avant de se demander si le pays est encore en mesure de produire des hommes de la même trempe qu' Abdeljabbar Shimi et si l'on peut encore emprunter le même itinéraire que celui suivi par le défunt et ses compagnons. Le doyen des journalistes marocains, Mustapha Alaoui, n'a pas failli à cette unanimité qui, intervenant au nom de la Fédération des éditeurs de journaux, a affirmé que Abdeljabbar Shimi a pu créer un miracle en ne se laissant pas influencer par son appartenance au parti et que la Fédération souhaite vivement voir le défunt érigé en « modèle » pour les journalistes marocains. La commémoration du souvenir de l'homme atténue la cruauté de son absence, a affirmé, de son côté, Abderrahim Allam, au nom de l'Union des écrivains du Maroc, qui a qualifié le regretté de « conscience » de toute une génération et de témoin d'une époque qui a vu s'éclore la prise de conscience et la pensée de l'une des générations marocaines avant d'énumérer quelques unes de ses grandes qualités dont la modestie, le rejet de la mauvaise langue et l'amour de tout ce qui est beau, de même qu'il est resté à l'écart des lumières et s'est distingué par son style d'écriture révolté et par sa lutte pour les causes justes, avant d'engager les ministères de la Communication, de la Culture ou de l'Education nationale à donner son nom à l'une des institutions culturelles ou éducatives en guise de reconnaissance pour l'apport et la stature du défunt. Najib Khaddari, au nom de la Maison de la poésie, a proposé quant à lui aux autorités de donner le nom de Shimi à l'une des artères de Rabat, ajoutant qu'avec la disparition de cet homme, la Maison de la poésie perd un poète et que les Marocains se souviendront toujours de la magie et de la poétique de son style, de son audace et de la profondeur de sa pensée, car il pratiquait une langue précise, claire et très chargée pour transmettre sa pensée. Et de conclure en suggérant de créer un Prix qui porterait le nom du défunt ainsi que de donner son nom à l'un des amphithéâtres de la Faculté des lettres et à une bibliothèque publique. La cérémonie a également été marquée par une forte assistance et des allocutions d'éminentes autres personnalités, tels MM. Abdelkrim Ghallab, Larbi Messari, Mme Khnata Bennouna ...ainsi que par un mot de gratitude de la famille du défunt lu par son fils Adil Shimi.