Laissez tout tomber ! Prenez votre congé annuel du 8 au 16 juin ! Jetez P.C et portables au grenier ! Changez d'adresse ! Au pire,…changez-civil ! Mais libérez-vous, chers (es) compatriotes pour vous cloisonner – 7 jours et 7 nuits - dans le bonheur suprême d'un conclave spirituo-musical à vous purifier âme et sens d'un conclave à vous régénérer le reste de l'année loin de nuisances et intoxications dépravantes. La cure 2012 made-in Achcharif Skalli vaut mille séances psycho-analytiques. Le visage boursouflé de veillées studieuses et de stigmates d'harassantes traversées de fuseaux horaires de continents à d'autres, Faouzi Skalli – un « Mehdi artiste Mountadar… » enfin réintronisé sur le « Mihrab » de Bab El Makina – a subjugué de sa science élocutrice une conférence de presse pertinemment élue dans l'antre mythique du Palais Jamaï. Presse nationale et régionale, tout comme personnalités d'horizon multiples, dont le diplomate Consul de France à Fès, M. Montague, tout ce beau monde aura été gâté d'une présentation de festival 2012 à vous épargner … le show in-situ… ! « L'intérêt suscité sur place et à l'étranger pour le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde est dû à la volonté de réaliser, à chaque fois, une « unité thématique » à travers une déclinaison des composantes du répertoire global, révèle le directeur du festival. « Ré-enchanter le Monde » - thème de l'édition 2012 et qui rend hommage à Omar Al Khayam (tel « Majnoun Layla » de 2011) est appelé à faire le tour du globe « car nous veillons à … produire de la culture », se réjouit Faouzi qui souhaite l'enclenchement d'une dynamique culture, en fait de la créativité. Et de citer l'exemple de la représentation de Bjork-Biophilia de la nuit du 5 juin. Celle d'un artiste atypique et inlassable qui tient à l'accueil idyllique – d'où l'exigence de séjourner au …Palais Jamaï. Des Indes, Skalli revient sur les terres de ses ancêtres pour sublimer une osmose osée « Samaâ et musique andalouse » - d'Orient à Occident à ravir les heureux de la soirée du 10 juin. Les murailles de Bab El Makina n'en vibreront pas moins en d'autres récitals. Morceaux choisis : Blues et Gospel d'Archie Shepp (USA) ; show signé Wadiî Safi et Lotfi Bouchnak (14 juin) ; ou encore avec cette voix sublime de la diva américaine Joan Baez en clôture majestueuse. Les soirées Bab Al Makina alterneront avec les veillées des Riads au cœur de la Médina millénaire. Entre Dar Mokri, Dar Adyel et autre Batha-Museum, des voyages initiatiques pilotés par l'Iranien Pasha Hanjani (poésies). Ensemble marocain d'Ibn Arabi, Groupe Nour Franco-Perse, Cantiques en hommage à Mahmoud Darwich, etc, etc… jusqu'avant l'appel de la prière d'Al Fajr. Au diable la grasse matinée ! Pour les cernes, l' « Âchchab » - herboriste – du coin vous refera un minet d'ange. Et donc « Fissa » au Musée Batha pour déguster un « Forum de Fès » savamment concocté au … goût du jour : « Une âme pour la Mondialisation ». Au choix, des thèmes aussi pertinents les uns que les autres : « Après le Printemps arabe, quel avenir ? » ; « Spiritualité et entreprise » ; « Crise financière ou … crise de civilisation ? ». Avant vous, madame, monsieur futures festivaliers, l'énoncé du Forum 2012 a suscité l'assentiment de journalistes et éminentes personnalités à Barcelone, Rome, Paris (siège du Sénat) et autres escales du globe-trotter Faouzi & Cie. Au passage, on nous signale que l'Edition 2011 sera diffusée par la chaîne France-2. Mais avant de faire la queue devant le Desk des sympathiques Hafsa Benmchich et Salma Tazi pour billets, badges et autres infos, sachez que « Nous ne sommes pas un Festival commercial » - dixit Faouzi Skalli qui révèle, avec son humilité légendaire, que le budget consacré depuis le coup d'envoi s'élève à quelque 15 millions de dirhams, que la billetterie attendue sera comprise entre 3 et 4 millions de dhs, d'après les sources Internet. Or, pour Faouzi – qui n'est pas un comptable, mais pas du tout à notre connaissance - le véritable impact du festival est celui de la visibilité pour la ville de Fès. Avec les partenaires locaux, il est question de vision stratégique dans le cadre de la Fondation « Esprit de Fès ». Une option qui privilégie les événements – culturels, artistiques, etc. – qui contribuent au rayonnement de la ville l'année durant. Des perspectives qui appellent notamment à une politique de formation à même d'assurer la durabilité et la qualité de telles actions d'animation. Satisfaits, cher (es) festivaliers (es) ? Vous rembourserez après…