Que peut-on attendre d'un match qui oppose une équipe sans soucis à une autre qui cherche son maintien ? Eh bien, la réponse n'est pas surprenante puisque le KAC qui a déjà assuré son maintien a joué pour achever tout simplement son parcours avec des réservistes que l'entraîneur Lamrini a lancés dans le bain au risque de provoquer la colère de certaines équipes mal classées. En effet, le choc (un mot trop fort pour ce match) KAC-HUSA a été l'un des plus importants surtout pour les Gadiris qui savaient que leur maintien passait par ce match au moment où les locaux ont saisi cette occasion pour tester les réservistes dans l'absence de la majorité de leurs titulaires. L'entame de cette partie s'est faite sur un rythme rapide qui allait connaître, au fil des minutes, une lenteur exaspérante. Le premier quart d'heure n'a connu que quelques incursions sans risques pour les deux gardiens. Il a fallu attendre la 18ème minute pour que les deux formations se décident à passer à l'attaque. D'abord par Aroui pour le KAC et Batna pour le HUSA. Les locaux ont récidivé par le biais de Obenna (20ème mn) et les visiteurs ont répliqué par Chafik mais les deux attaquants avaient peut-être l'esprit ailleurs. Les protégés de Madih, plus concernés par le résultat que leurs homologues, ont pris l'initiative de harceler la défense adverse mais ils ont manqué de lucidité et de précision dans leurs tentatives qui ont été vaines. Chafik bien servi par Batna a vu son tir mal cadré mourir dans le décor (22ème mn). Le même Batna a servi Patrick qui a mal ajusté sa reprise (24ème mn). Entre temps, les Kénitréens se sont contentés de faire circuler la balle pour plaire, surtout au milieu du terrain, avant de voir Chaddia prendre des initiatives personnelles pour secouer les visiteurs comme ce fut le cas à la 28ème mn quand il a tiré un coup franc à la limite de la surface de réparation mais la balle est allée mourir sur le montant droit du gardien Boukhriss. Pour les locaux, ni Obenna ni Chaddia et encore moins Aroui n'ont essayé de trouver la faille dans la défense adverse et comme les choses vont souvent en sens inverse, c'est le HUSA qui a insisté et qui est arrivé à ouvrir le score suite à un penalty que Elamtouni a réussi à la 34ème mn. Le reste de la première mi-temps n'a pas apporté du nouveau sinon ces quelques sursauts des locaux qui n'ont pas changé le score resté en faveur des Gadiris. L'arbitre Boulahoujeb a donc renvoyé les protagonistes aux vestiaires pour un repos « forcé ». La seconde mi-temps a connu un autre scénario et c'est le KAC qui s'est montré très entreprenant mais sans arriver à inquiéter les défenseurs adverses. Madih qui a voulu garder son acquis de la première mi-temps a surpris tout le monde par ce repli du HUSA qui a laissé donc aux locaux la possibilité de revenir eu score et qui, malgré leur supériorité, ils n'ont pas réussi à concrétiser les occasions obtenues. Les deux entraîneurs ont procédé à des changements qui se sont avérés stériles et pour les uns et pour les autres. Au fil des minutes, l'ennui gagnait la partie et on a assisté à un monopole du ballon par les Kacistes qui se sont montrés maladroits dans la surface de réparation de l'équipe adverse, tellement maladroits que toutes leurs initiatives ont connu un autre sort. Le score est resté en faveur des Gadiris qui ont lutté pour le garder jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre Boulahoujeb qui n'a pas eu de problèmes pour mener à bon port l'un des matches les plus ennuyeux que le KAC ait réalisé. Les supporters n'ont pas apprécié ce résultat mais pour le staff technique le maintien est déjà assuré. Certains se sont demandés comment une équipe est allée arracher une victoire à Al-Hocéima et perdre à domicile avec les mêmes acteurs. Chacun a eu son interprétation mais pour les Gadiris, l'essentiel a été réalisé et peu importe la manière et l'interprétation des autres.