Il était déjà « mouillé » avant de commencer… Le Complexe Sportif de Fès n'était qu'au tiers pour accueillir l'une des deux meilleures affiches du championnat sur les bords de l'Oued. Mi-semaine ou concurrence Chelsea-Barça ? Ou les deux ? Et dire que parmi les 15.000, la moitié est rentrée « biliki ». Il faut avouer que les responsables locaux du MAS manquent de rigueur et d'imagination pour assurer de meilleures recettes. Ainsi, aucune affiche de MAS-WAC n'a paru en ville-nouvelle ou Médina… Des gens n'étaient pas sûrs de l'horaire du match !! Heureusement que les spectateurs présents étaient à l'heure de… l'actualité. Celle du décès du jeune Bekkali à qui le complexe de Fès, debout, réserva à sa mémoire un vibrant hommage ainsi qu'une chaleureuse ovation aux membres de sa famille et amis invités à l'événement, le tout avant de lui réserver une minute de silence chargée d'émotions. M. Achiri pouvait alors donner coup d'envoi à une partie lancée à la vitesse… « poids-mort ». Relativement mieux en train, les Casablancais esquissèrent néanmoins quelques escarmouches. Bonheur leur en fut rendu. En effet, sur l'un des contres visiteurs (18ème mn), Ayoub Khaliqui s'en prit à 2 fois avant de battre le keeper fassi. Un but qui affola les Canaris au point de chercher l'égalisation à tout prix et, surtout, n'importe comment. Devant les yeux ébahis d'Ahmed Lachhabi (suppléant Taoussi suspendu… 3 dimanches), les héros africains étalèrent leur arsenal d'individualisme, précipitation et autres mauvais cadrages. Un gâchis qui eut le don de transcender des Rojiblancos qui multiplièrent leurs harcèlements offensifs. 5 mn après le but, Mouithys reprend un centre de coup-franc pour secouer le montant des bois fassis. Le sursaut canari intervient entre 33ème et surtout 38ème où Dahmani servi par Abourazouk place sa balle sur la transversale de Lamyaghri sollicité par ailleurs par un bolide de Chtibi. Or, les hommes de Floro auraient porté l'estocade suite à une chevauchée solitaire de Bakary qui rate seul devant le gardien canari (39ème). Soudain, la «pause-café» de la mi-temps fit son effet avec la «potion-magique» du Marabout Rachid. Comme par enchantement, les Fassis retrouvaient leur enthousiasme africain prenant la direction du jeu face à un Wydad plutôt… «suffisant» ? Malgré de rares incursions, les Casablancais doivent se déployer sur toute la largeur du champs de jeu pour contrer des Fassis mieux inspirés. Finalement, et malgré une bonne prestation de Lamyaghri, le keeper international est battu sur une échappée victorieuse de Abourazouk qui signe l'égalisation. Justice aura été décrétée.