Le ministre de l'Education nationale, M. Mohamed El Ouafa, a indiqué que les décisions prises récemment dans le domaine de l'enseignement sont de nature “à réhabiliter l'école marocaine”. Intervenant dans le cadre de l'émission “Milaf Liniqach” (question à débattre), diffusée dimanche par Médi 1 TV, M. El Ouafa a souligné que les problèmes relevés, suite aux réunions tenues récemment dans différentes régions du Royaume, portent notamment sur le manque d'effectifs du corps enseignant, tant au niveau du primaire que secondaire, ainsi que sur le retard constaté dans la réalisation de certains nouveaux établissements. Il a également souligné la nécessité du redéploiement des enseignants dans certaines zones du pays, faisant la distinction entre la qualité de l'enseignement dispensé en milieu urbain et celui dans le monde rural. Le ministre a, par ailleurs, rappelé qu'une série de mesures ont été prises au niveau des académies régionales souffrant de certaines carences, dans le but de combler les lacunes en matière d'infrastructures, remédier au manque des cadres enseignants, mettre en œuvre les résultats du dialogue social de l'année dernière et rechercher des solutions à un nombre de dossiers relatifs à la promotion, master et docteurs, entre autres. Parmi les décisions prises par le ministère figurent aussi l'allocation d'un important budget pour la gestion et l'équipement des académies régionales qui ont été tenues de réaliser des projets accusant un certain retard pour la prochaine rentrée scolaire 2012-2013. Pour ce qui est du plan d'urgence, qui prendra fin le 30 juin prochain, M. El Ouafa a précisé que son département est en train d'évaluer ce programme à partir des objectifs tracés initialement, au niveau de chaque académie régionale de l'éducation et de la formation et de chaque délégation relevant du ministère. Parmi les mesures prises également, ajoute le ministre, il a cité la note ministérielle 204 qui prévoit de mettre un terme à l'expérimentation de la Pédagogie d'Intégration au niveau du secondaire, dans l'attente de sa réévaluation au niveau du primaire, et la note 122 relative à l'emploi et à la gestion du temps scolaire qui doit être approuvé par l'inspecteur de l'éducation nationale et prendre en compte les heures légales et le volet pédagogique. Il a assuré que le Maroc a pu réaliser 97 pc des objectifs liés à l'enseignement primaire, notant qu'à partir de la prochaine rentrée scolaire, le ministère procédera à la mise en œuvre de la loi relative à l'obligation de scolarisation des enfants, en particulier les filles. De leur côté, les participants à ce débat ont mis l'accent sur la nécessité de réformer le système éducatif, d'évaluer objectivement les réalisations accomplies jusque-là et de rationaliser les dépenses. Ils ont également fait part de l'existence d'une réelle volonté exprimée par le ministère de l'éducation nationale et d'avancées positives visant à aller de l'avant et à résoudre tous les problèmes en suspens. Le secteur de l'éducation nationale, en particulier, et l'enseignement en général, est un secteur vital qui requiert, selon eux, l'ouverture d'un dialogue national responsable avec tous les intervenants dans ce domaine.