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Journée d'étude des groupes parlementaires de la majorité sur "le projet de loi de finances 2012" Abdelilah Benkirane remet les choses à leur place:
L'action gouvernementale est "cumulative" et indissociable de l'action du précédent cabinet
• Nizar Baraka, au nom du Secrétaire général de l'Istiqlal: • Le regain de la confiance requiert une action commune dans le cadre d'un bloc gouvernemental et parlementaire unifié Une journée d'étude a été tenue dimanche à Rabat par les groupes parlementaires de la majorité sur "le projet de loi de finances 2012". A l'ouverture de cette journée, lechef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a affirmé que le gouvernement a apporté une touche sociale au projet de loi de finances 2012, notamment en adoptant le projet de création du Fonds de soutien à la cohésion sociale, soulignant que l'action gouvernementale est "cumulative" et, par conséquent, indissociable de l'action du précédent cabinet. M. Benkirane a indiqué que son cabinet a veillé à traduire dans les faits le projet du fonds qui "ne date pas d'hier", à côté d'autres initiatives positives telles que la généralisation du Régime d'assistance médicale (RAMED), destiné aux catégories à revenu limité, dont SM le Roi Mohammed VI a donné récemment le coup d'envoi. Le fonds, qui bénéficiera désormais aux veuves, demeure ouvert à d'autres catégories sociales, a déclaré M. Benkirane qui a fait également part d'une volonté de revaloriser le montant de la bourse d'études, lequel "est resté figé depuis une trentaine d'années". Et d'ajouter, lors de cette rencontre qui a rassemblé des membres du gouvernement, des secrétaires généraux de partis et des parlementaires, que la loi de finances prévoit aussi des mesures de soutien aux populations vulnérables et de simplification des procédures intéressant les hommes d'affaires, qu'il a appelés à faire davantage de confiance à l'Etat, dans le cadre du respect des droits et des devoirs de chacun. Le gouvernement, a-t-il assuré, ne peut que se mettre au service de l'entreprise qui constitue un véritable levier de progrès social. Par ailleurs, M. Benkirane a indiqué que la coalition gouvernementale, qu'il a qualifiée de solidaire et sérieuse, "travaille dans un climat de fraternité très confortable", abstraction faite de quelques différends survenus à une certaine étape, que les composantes du gouvernement "ont su gérer convenablement grâce à l'atmosphère d'entente, de confiance mutuelle et d'harmonie qui a prévalu dès le départ". La coalition persistera sur cette voie, a-t-il assuré. En ce qui concerne la position du gouvernement vis-à-vis des mouvements de protestation, le chef du gouvernement a affirmé que le droit de manifester est garanti à tous les citoyens, à condition qu'il soit exercé pacifiquement, dans le respect de la loi et qu'il ne conduise pas à l'occupation du domaine public, à la perturbation de la circulation ou à d'autres pratiques inacceptables, "l'Etat se réservant le droit d'intervenir en cas de dépassements en évitant, autant que faire se peut, d'utiliser la violence". Sur le même registre, M. Benkirane a insisté sur l'importance de changer la perception des citoyens vis-à-vis des forces de l'ordre qui jouent un "rôle primordial", ajoutant qu'au cas où il y a eu des dérapages, l'Etat est prêt à assumer sa responsabilité en matière de dédommagement. Pour sa part, le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, a souligné, dans un discours prononcé au nom du secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Abbas El Fassi, l'impératif de resserrer les rangs de l'équipe gouvernementale pour pouvoir pallier les retombées de la conjoncture internationale sur l'économie marocaine, notamment dans le secteur de l'emploi, et gérer les problèmes liés à la sécheresse, tels que l'exode rural et la détérioration du niveau de vie dans le monde rural. Après avoir plaidé pour une action commune, dans le cadre d'un bloc gouvernemental et parlementaire unifié, dans l'objectif de regagner la confiance des citoyens et lancer les chantiers à même d'améliorer leurs conditions de vie, M. Baraka a noté que l'action gouvernementale traverse une étape particulière qui rend nécessaire la concrétisation de la volonté de réforme, l'amélioration de la gouvernance et l'accélération du processus de mise en œuvre des dispositions de la Constitution, notamment celles relatives au droit à l'information, à la liaison entre la responsabilité et la reddition des comptes et à la régionalisation avancée. Selon le ministre, le nouveau gouvernement a introduit plusieurs modifications sur le projet de la loi de finances, en prenant en ligne de compte les développements intervenus sur les scènes nationale et internationale. Ces modifications, a-t-il précisé, versent dans le sens de la promotion des investissements, la création de nouveaux postes d'emploi pour enrayer le chômage, le développement de l'habitat social, et l'augmentation du montant des bourses d'études de 200 DH par mois pour le cycle de licence et de 300 DH par mois pour l'après-licence. S'agissant du Fonds de soutien à la cohésion sociale, Nizar Baraka a relevé l'adoption d'une nouvelle approche permettant de contribuer au financement de l'assistance médicale au profit des populations démunies et d'apporter un soutien financier aux personnes à besoins spécifiques et aux familles nécessiteuses en vue de lutter contre le décrochage scolaire. Les ressources nécessaires au financement du Fonds proviendront des secteurs générant des recettes de plus de 200 MDH, partant du principe de solidarité, a-t-il expliqué. De son côté, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdellah, a estimé que 2012 sera une année de transition, eu égard aux difficultés générées par le retard qu'a pris l'adoption de la loi de finances, affirmant que les composantes de la coalition demeurent attachées à leur cohésion et mobilisées autour du programme gouvernemental. "Malgré un contexte économique international difficile et une conjoncture nationale qui s'est avérée plus dure que prévu, la loi de finances n'adopte pas une politique d'austérité. Au contraire, c'est une loi volontariste qui va dans le sens de la promotion des investissements publics, de la concrétisation des engagements du gouvernement et du traitement des problèmes sociaux", a-t-il relevé. "Dans l'état actuel des choses, nous avons besoin, outre la loi de finances, d'une batterie de mesures d'accompagnement d'une portée symbolique et politique, pour lutter contre la corruption et l'économie de rente", a soutenu M. Benabdellah, exprimant la ferme volonté du gouvernement de concrétiser ces mesures. Said Ameskan, membre du bureau politique du parti du Mouvement populaire (MP), a jugé nécessaire, quant à lui, de revoir l'architecture des lois relatives aux finances et de surveiller les dépenses faites en dehors de la loi de finances et les budgets destinés au financement des grands projets, lesquels doivent, selon lui, être approuvés par le Parlement. Pour M. Ameskan, il n'y a pas que la loi de finances pour interpeller la coalition gouvernementale qui se doit de traiter de toutes les questions soumises aux pouvoirs législatif et exécutif et se rapportant à la politique gouvernementale. Intervenant à l'occasion, le coordinateur des groupes de la majorité à la Chambre des conseillers, Mohamed Al Ansari, a exprimé la disposition de la majorité parlementaire à la deuxième Chambre à défendre le projet de loi de finance lors de sa discussion au niveau des commissions compétentes.