Des roquettes tirées du Liban ont atteint le nord d'Israël dans la nuit de lundi à mardi, et l'armée israélienne a riposté par des tirs transfrontaliers, apprend-on de sources militaires. Aucune victime n'a été signalée. Les médias israéliens rapportent que deux roquettes ont été tirées, endommageant deux bâtiments dans l'ouest de la Galilée. C'est la première fois depuis 2009, selon l'armée israélienne, qu'un tel incident est signalé à la frontière entre Israël et le Liban, théâtre d'une guerre de 34 jours pendant l'été 2006 entre l'Etat hébreu et le Hezbollah pro-iranien. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a annoncé le déploiement de troupes supplémentaires et la mise en place de patrouilles dans la zone et a appelé à la retenue. «C'est un incident grave qui viole la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu et vise clairement à nuire à la stabilité dans la région», indique la Finul dans un communiqué. Selon l'armée libanaise, les lance-roquettes ont été retrouvés dans la zone de Roumaïche dans le sud du pays. «Le gouvernement libanais est responsable de tout ce qui se produit au Liban et de tout ce qui provient de sa frontière», a affirmé Matan Vilnai, ministre israélien de la Défense du front intérieur. «Plusieurs roquettes ont touché l'ouest de la Galilée. L'armée israélienne considère qu'il s'agit d'un grave incident et vise les points d'où sont partis les tirs», a déclaré un porte-parole militaire israélien. Au Liban, des sources proches des services de sécurité on déclaré que quatre roquettes Katioucha avaient été tirées en direction d'Israël, à partir d'une zone située entre les localités d'Aïta Chaab et Rmeich, soit à deux kilomètres de la frontière. En riposte, les Israéliens ont tiré quatre obus d'artillerie, qui sont tombés dans des champs sans provoquer de dégâts, ajoute-t-on de même source. La frontière israélo-libanaise est calme depuis ces dernières années. Certains observateurs s'inquiètent cependant du risque de voir les tensions s'accroître en raison de la situation en Syrie, où les autorités répriment dans le sang depuis des mois des manifestations contre le régime, et du récent durcissement des sanctions occidentales à l'encontre de l'Iran.