Ceux qui ont suivi la longue carrière de Gerets ne se doutent pas qu'il a une sacrée personnalité et une belle carte de visite. Ses détracteurs, il en a, n'ont pas lésiné après le match d'Annaba où Gerets était sûr de lui alors qu'il débutait dans une vraie ambiance de football africain. On sait ce qu'il est devenu à Annaba et sur les circonstances de ce match. La défaite a atténué l'état de grâce qui avait précédé sa venue. Certains ne se gênèrent pas de le critiquer bien avant et surtout auprès de certains médias. Gerets, lui, continua son boulot et son ratissage en visionnant les matches et en allant voir les sélectionnables. Il commença le stage avec certains forfaits pour blessures comme ceux de Slimani, puis de Bassir et de Benrabah. Pour couronner le tout, il y a eu ce coup de sang de Taârabt qui a quitté soudainement la concentration. Certains attendaient le match contre l'Algérie qui avait tout l'air D'un piège, avec appréhension. Malgré les absences, Gerets sut gagner son pari en alignant une défense performante plutôt new-look. En attaque, la confiance mise sur Chemmakh, le retour de Hajji et la révélation pour ceux qui ne le connaissaient pas de Saïdi ont été une réussite. Gerets n'en a jamais douté, le voir calme pendant le match a rassuré tout le monde à commencer par Kaoutari qui étrennait ses galons d'international. Ce calme n'était qu'apparent mais il laissa exploser sa joie en embrassant tout son staff et ses joueurs après l'explosion du sifflet final. Le Maroc a gagné son match et Gerets son pari en gagnant son premier match de la CAN après que Cuperly ait gagné celui de la Tanzanie. La première depuis 2008 et le premier qui a fait sortir le public dans la rue depuis 2004.